Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                                                                                          LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE

 

 

REVEL EN GENERAL UN TOUR D'HORIZON RAPIDE

 

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INTRODUCTION

 

 La ville de Revel n'a été fondée qu'en 1342, c'est-à-dire relativement tard.

A ce jour nous disposons de peu de documents historiques relatifs à l'Antiquité et au Haut-Moyen-Age dans notre région.

 

 Mais les travaux archéologiques de la Société d'Archéologie du Revélois et du Sorézois, de la Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol ainsi que les études toponymiques nous permettent d'affirmer dès maintenant que la plaine et le site de Revel ont été habités dès le néolithique (la présence à l’époque préhistorique est attestée par plusieurs sites la plupart au paléolithique supérieur – 12 à 35 000 ans, d’autres plus rares en plaine dès le paléolithique ancien -500 000 ans environ).

Les Celtes sont apparus vers - 300 et ont occupé le pays jusqu'alors peuplé d'Aquitains, Ligures et Ibères. Les noms de Vauré (Vabero) et Dreuilhe (Druilla) sont les noms d'établissements gaulois.

En - 120 notre pays est colonisé par les Romains et fait partie de la Provincia  (puis Narbonnaise) avec Narbonne comme capitale.

Les Gaulois Volques et Ruthènes vont très vite se romaniser et s'adonner aux bienfaits d'une civilisation supérieure, la civilisation gallo-romaine qui durera près de dix siècles.

 La plaine de Revel se couvre alors de nombreux domaines ruraux, les villas, dont le plus grand pourrait être la villa ( ou le vicus ?) de Palatius, Palatii villa, origine du nom de Palleville.

A la chute de l'Empire romain le pays est occupé par les Barbares Wisigoths qui fondent Castellum novum de Anis Castelnaudary vers 420 et qui demeureront plus de trois siècles sur nos terres.  

Un moment submergée par l'invasion arabe la "Gothie" (l'actuel Languedoc) est définitivement conquise par la monarchie franque des carolingiens (740).

C'est au cours des très obscurs IXe et Xe siècles que s'implante la féodalité.

Le pays s'articule alors en un réseau de multiples seigneuries, vassales les unes des autres dont les plus importantes sont :

- l'abbaye de Soréze (fondée en 759 par Pépin le Bref)

- la seigneurie de Vaure

- la seigneurie de Dreuilhe et Vaudreuille, Les seigneurs de ces deux dernières étant les vassaux du vicomte d'Albi, Béziers, Carcassonne (dynastie de Trencavel), lui-même vassal du comte de Toulouse, pair de France.

Seule de ces trois seigneuries, celle de Vaudreuille se perpétuera jusqu'à la Révolution et donnera au Roi de France d'éminents serviteurs.

La maison de Vaure sera ruinée probablement au cours de la Croisade des Albigeois (1209-1244).  

Mais la ville de Vaure, émancipée et constituée en Consulat autonome lui survivra encore un siècle avant de venir se fondre dans la grande bastide royale de Revel.

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LA CHARTE DE Revel (1)

(voir dossier détaillé)

 

Nous ne possédons pas malheureusement la charte originale de 1342. Mais nous disposons du premier VIDIMUS (nous avons vu...) donné par Louis XI en mai 1462 et confirmant les privilèges accordés à Revel par son aïeul Philippe VI.

 

 

  VIDIMUS de LOUIS XI                14 mai 1462 texte latin
         VIDIMUS de CHARLES VIII                  1490
         VIDIMUS de LOUIS XII                          1511
         VIDIMUS de FRANCOIS I                      1517
         VIDIMUS de FRANCOIS II                    1560
         VIDIMUS de HENRI IV                          1609

 

Tous ces documents seront produits par les consuls lors des procès nombreux qu'ils auront avec les seigneurs de Vaudreuil.

Tous ces documents sont en latin.

 

La première traduction en français est de 1663. Elle fut faite par Martin Bonet, garde des Archives de la Trésorerie de Toulouse, à partir d'un Vidimus des privilèges de Revel fait par Charles, bâtard de Bourbon, sénéchal de Toulouse et d'Albigeois en 1497
( ce Vidimus est actuellement déposé à la bibliothèque nationale, collection Doat folio 280) .

 

Les archives municipales détiennent une copie de cette traduction. (45 feuillets).
      La charte de Revel a été établie sur le modèle des chartes antérieures.
      Elle est une des plus longues et sans doute une des plus complètes.
      Le document de 1663 a été divisé en 89 articles qui selon l'habitude du temps se suivent sans ordre logique ni méthode et comportent beaucoup de redites.
      Plusieurs articles répartis tout au long de la charte rappellent que Revel est une ville royale et qu'elle ne relève que d'une seule autorité, celle du Roi.

 

 

LIEN VERS CHARTE DE FONDATION DE REVEL

 

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 L'ORGANISATION MUNICIPALE (1)

LES CONSULS

 

 

A sa fondation le Roi octroie à Revel une franchise politique essentielle, le Consulat, qui est le nom donné dans le midi à la commune du nord de la France.

 

Cette organisation municipale est le fruit d'une évolution qui a duré deux siècles. En 1342 elle est bien au point pour être donnée à une ville moderne.

La charte confie l'administration de la ville, exercée au nom du Roi, à six bourgeois nommés consuls (consols en occitan).

Le nombre de six sera d'ailleurs réduit à quatre par la suite.

 Ces consuls sont assistés dans leurs délibérations d'un Conseil politique de 24 membres, tous des bourgeois, 8 étant choisis dans la classe des commerçants, 8 dans celle des artisans et huit dans celle des « laboureurs ».

Dans des cas très exceptionnels c'est la communauté revéloise tout entière qui est sollicitée et réunie en assemblée délibérative.

La fonction de consul est annuelle. Tous les ans les consuls sortants désignent huit nouveaux noms dont la liste tenue secrète, est proposée sous pli scellé au juge-mage de la sénéchaussée (Toulouse ensuite Castelnaudary), lequel « élit » les quatre nouveaux consuls pour l'année à venir.

Les pouvoirs ou attributions des consuls sont très étendus et sont comparables à ceux de Toulouse,

à la même époque.

Les attributions administratives diffèrent peu de celle de nos municipalités actuelles :

- entretien des immeubles publics, fortifications, remparts, - entretien des padouvencs,

- administrations des deniers propres à la ville (droits d'octroi, fournage, moulins,

- droits d'entrée pour les nouveaux citoyens,( impôts locaux, amendes ...)

- police de la voirie, tranquillité publique, hygiène, police des mœurs,

- entretien des chemins publics et privés, des aqueducs et adductions d'eau,

-protection des propriétés privées, notamment les moissons et les forêts à l'aide d'officiers consulaires appelés messeguiers,

- règlementation du commerce et des métiers, surveillance de la qualité des denrées et des produits, lutte contre la fraude, etc ...

Mais nos consuls de 1342 avaient en outre deux fonctions fondamentales qui furent abolies seulement en 1790, lors de la création des municipalités modernes par les Constituants :

- d'abord la fonction de répartition des impôts royaux, notamment la taille, entre les familles (les "feux" ) de la communauté,

- ensuite et surtout une fonction judiciaire au civil et au criminel.

 

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L'ORGANISATION MUNICIPALE (2)

 

LA JUSTICE

 

En matière de justice Revel recevait le privilège exceptionnel de haute, moyenne et basse justice, comportant notamment le pouvoir de condamner à mort sur toute l'étendue du consulat, c'est-à-dire les paroisses de Revel, Vaure, Dreuilhe et même Vaudreuille, pourtant siège d'une seigneurie.
     Dans l'exercice des fonctions judiciaires les consuls furent assistés d'un officier royal, le bayle dans les premiers temps, ensuite un juge délégué par la Sénéchaussée.
     
Les Consuls n'eurent de cesse d'obtenir du Roi la qualité de nommer eux-mêmes ce juge ainsi que son lieutenant, privilège que leur accorda finalement Henri II en 1555 à titre permanent.

A côté des consuls se tenait donc un officier royal, le Bayle (en français : le bailli) qui représentait le Roi.
     Le bayle, dont la fonction était aussi annuelle, mais renouvelable

- veillait à la perception des droits seigneuriaux du Roi,  était l'huissier de justice pour l'application des décisions consulaires et l'agent d'exécution des sentences prononcées au tribunal consulaire (documents d'archives FF2 Lettre du juge royal de Revel attestant que les consuls de Revel ont l'exercice de la justice criminelle)

- assistait toujours au nom du Roi aux procès criminels, sans pour autant pouvoir instrumenter contre les accusés, sauf en cas de négligence notoire des consuls. Cette fonction disparut avec la mise en place d'un juge permanent et la création d'une administration plus étoffée dirigée par des Intendants de police, de justice et des finances (1666) (FF3/1 Procès fait par M. de Gouttes juge de Revel pour une question de préséance).

 

Le consulat, institution médiévale, se perpétuera jusqu'en 1790 avec peu de modifications.
     Signalons toutefois la création par Louis XIV, toujours à court d'argent, dans différentes communautés du royaume de l'office de maire (major) moyennant finances.

Par cette mesure les consulats virent s'établir à leur tête des administrateurs imposés par l'autorité royale, qui souvent étaient des étrangers, et furent même forcés de payer aux titulaires de gages ou horaires, montant des intérêts des sommes payées par ces maires au Roi pour l'acquisition de ces offices. Le premier de ces maires fut M. de Daillancourt qui exerça de 1694 à 1718.

La Constituante abolit le nom de consul et conserva celui de maire.

 

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LES REMPARTS DE REVEL

 

VOIR CAHIER DE L'HISTOIRE N°16 - 2011 -

 

La charte de fondation de la ville de Revel donnait « l’autorisation » de mettre en place un système défensif pour la ville dans son article 22 :

Les consuls de ladite communauté pourront fermer la ville et construire autour, des fossés ou des portes, des murailles et des tours sans contribution à payer au seigneur, sauf le droit de l'habitant ; ces fossés remplis d'eau pourront servir d'étangs (pesquiers) pour les poissons qui y seront nourris à la volonté des consuls.

Peu de temps avant la Révolution , on lisait ce quatrain sur une des portes de la ville (porte Saint Antoine):
   

 

Qua novajamdudum Bauri bastida vocabar

Dicta Rebellus ero, regis honore mei

O pater omnipotens, rex regnum, trinus et unus

Da mihi perpetua prosperitate frui. (d’après BARRAU)

Moi la nouvelle qui jusqu’alors m’appelais bastide de Vaure,

Serai appelé Revel en l’honneur de mon Roi,

O père tout puissant, roi des rois, un et trine

Donne moi de jouir d’une prospérité éternelle.

 

Une deuxième version est donnée dans les textes :

 

Nunc ego quae qondam Bauri bastida vocabar

Dicta Rebellus ero, regis honore mei

O pater omnipotens, rex regnum, trinus et unus

Da mihi perpetua prosperitate frui. (d’après Doumerc)

 

Moi qui autrefois étais appelé la  bastide de Vaure,

Je m’appellerai maintenant Rebel en l’honneur de mon Roi,

O père tout puissant, roi des rois, triple et un

Fais moi  jouir d’une perpétuelle prospérité

 

La charte de fondation donnant de nombreux privilèges aux habitants, immédiatement plus de trois mille individus ( ?) se seraient hâtés pour y habiter (300 dans un acte de procès entre les habitants de Dreuilhe et Revel,  à ce chiffre a t’on oublié un « 0 »).

A l’origine, la ville devait s’étendre dans un plus grand espace, mais la conjoncture politique de l’époque (sous le règne de Philippe VI de Valois) a obligé la population a mettre en place des structures défensives (fossés, remparts, et portes).

Sur l’un des murs on pouvait lire cette inscription gravée :

 

Gallia dum gemeret flagantibus undique bellis

Pro aris atque focis haec moenia structa fuere.

 

Pendant que la Gaule gémit sous des guerre éclatant

de toutes parts pour (protéger) (nos) autels et nos foyers

ces murs furent construits.

 

 L’incursion des Anglais  en 1355 (le Prince Noir) dans notre région (axe Toulouse – Narbonne – destruction de Castelnaudary le 31 octobre 1355) fut certainement un des éléments déterminants pour que la population éprouve un besoin impérieux de se protéger derrière de  fortes murailles, limitant ainsi l’extension de la ville.  

Les remparts furent construits en 1355.
Ils étaient entourés de fossés situés sur l'emplacement des boulevards actuels et d'un chemin de ronde appelé Escoussière. Ils étaient percés de quatre portes :

Porte de Castres.
Porte de Toulouse (donnant sur l'actuelle rue de la Liberté).
Porte de Carcassonne (fond de l'actuelle rue G. Sabo).
Porte de Soréze.

 

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L’ « URBANISME » DE REVEL AU XIVèmesiècle

 

 

 

 

 

 

Revel est une des dernières villes neuves construites dans le midi de la France tout au long des XIIIe et XIVe siècles. On les désigne sous le nom général de bastides. Sans que l'on puisse parler vraiment à leur sujet d'« urbanisme » (le mot ne date que de 1910), leur construction témoigne du même schéma directeur et de caractères particuliers qui sont autant de preuves d'une évolution de la civilisation médiévale.

Après la tourmente des grandes invasions du Ve siècle, les premiers regroupements tant soit peu urbains s'effectuent à la fin du VIe siècle. Mais ces regroupements ruraux sont surtout motivés par des raisons de sécurité et des raisons religieuses. Les villages se reconstruisent sans plan précis autour d'un lieu privilégié, motte, château, monastère ou église (Saint-Félix, Saint-Julia, Saint-Papoul etc...)

La construction des bastides aux XIIIe et XIVe siècles coïncide toujours avec une certaine émancipation politique et la création d'entités urbaines dotées d'un Consulat, c'est à dire d'une autorité municipale autonome.

 

 

 

LES RUES

 

Une des rues transversales était réservée aux artisans, principalement des tanneurs et des teinturiers. Prévue plus large que les autres, elle était parcourue dans son axe par une forte rigole amenant l'eau nécessaire aux teinturiers (actuelle rue du Temple).

La ville disposait de deux fours banaux, l'un dans la rue de Toulouse (rue du Four), l'autre dans la rue des Affacheries ou des Teinturiers.

 

 

LES CHEMINS DU CONSULAT DE REVEL : 1735 -1776

 

  Enfin sous Louis XVI Revel va considérablement s'embellir par de grands travaux publics :
- construction du boulevard circulaire planté d'ormes sur les anciens fossés comblés (1779),
- établissement d'une promenade plantée d'arbres, reliant la rue des Teinturiers au padouvenc Saint-Antoine (commencé en 1780 elle fut terminée en 1790 et appelée Promenade de la Liberté, aujourd'hui Allées Charles de Gaulle),
- construction de fontaines publiques rue du Taur et rue de Castres,
- ouverture des nouvelles portes de Vaure et de Dreuilhe,
- construction de l'hôpital avec les fonds du legs Devals (il ne sera terminé qu'en 1815).
 

 

 

 

 

 

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LA PLACE, LE BEFFROI

 

 

Le centre de la bastide n'est plus le château ou l'église, mais une place centrale où se dressent l'hôtel de ville ou maison consulaire et une halle couverte destinée à des activités commerciales publiques. Cette place est entourée de maisons de notables dont les premiers étages surplombent des couverts ou garlandes qui forment un passage continu.

Dans ce centre où se tiennent l'autorité municipale et les marchés hebdomadaires, partent des rues radiales vers le rempart périphérique que coupent à angle droit les rues transversales. Toutes ces rues sont tracées en ligne droite, une bastide ne connaissant ni rue courbe ni ruelle tortueuse.

Une ou plusieurs d'entre elles sont spécialisées dans des activités industrielles, qui à cette époque sont toutes exercées par des artisans.

Revel construite tout à la fin de l'époque des bastides est un exemple quasi parfait de ce genre de villes géométriques et rationnelles

son périmètre est celui d'un octogone irrégulier ; sur sa place centrale, nous trouvons la halle couverte carré de 80 m de côté, qui est également un carré de 40 m de côté, avec des bancs de boucherie et les mesures à grain de la ville, façonnées dans des blocs de granit, et au centre même de la halle la Maison de Ville comportant trois niveaux. La grande salle du rez-de-chaussée servait à l'assemblée du conseil politique et de salle d'audience pour les consuls. Au premier étage se trouvait la prison consulaire. Le tout était couronné d'un beffroi en pans de bois, contenant une cloche qui annonçait les principaux événements.

 

 

 

        

 



   

 

 

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L’ « URBANISME » DE REVEL AU XIVème siècle

 Alimentation en eau

 

Nos consuls apportèrent un soin particulier à l'alimentation en eau de la ville. On peut s'interroger à ce sujet, sur le choix du site fait pour notre cité et se demander pourquoi elle n'a pas été construite sur les bords du Sor. Nous ne disposons d'aucun document susceptible de nous renseigner. On peut penser que nos consuls de 1342 ont tenu à éviter à leur ville les débordements du Sor, alors très capricieux, ou bien que la vallée du Sor, riche terroir agricole, était déjà inféodé (à l'abbaye de Soréze notamment), alors que la forêt de Vaure n'appartenant qu'au Roi, était disponible pour des défrichements et la construction d'une ville royale.

   Les Consuls obtinrent à une date inconnue, de l'abbé de Soréze, l'autorisation de détourner une partie des eaux du Sor, à partir du Pont Crouzet jusqu'au point appelé Aïgo partens, dans le padouvenc de Soréze.

REC DE FAREL
PIERRE DE CALIBRAGE POUR L'ALIMENTATION EN EAU DE REVEL

  De ce point de distribution un épanchoir appelé ultérieurement rec de Farel, dont la tête existe encore, déversait le surplus des eaux vers le Padouvenc de Castres où il rejoignait le rec Mouré, aujourd'hui disparu. La rigole principale issue de l'Aïgo partens se dirigeait en ligne droite par l'actuelle avenue Monoury vers la ville qu'elle traversait dans l'arc de la rue des Teinturiers. L'Aïgo partens alimentait aussi un aqueduc qui conduisait l'eau pure destinée aux fontaines de la ville, par le chemin et la rue de Soréze.

  Les eaux qui avaient baigné l'intérieur de la ville ou alimenté les fossés, se réunissaient dans la partie la plus basse vers la rue de l'Etoile et suivait sous le nom de Rec de fossé ou Rec Mayral le lit d'un ancien ruisseau descendant du vallon de la Murette à travers la plaine de la Landelle, et rejoignit le Laudot à la métairie d'Anticamarette.

On peut penser aussi que nos consuls non contents de la dérivation du Sor, auraient également cherché à dériver vers la ville les eaux du Laudot par un canal traversant la crête de Saint-Ferréol à son endroit le plus étroit et se déversant par le vallon de la Murette. Mais ce projet ne fut pas réalisé. Ce n'est là d'ailleurs qu'une hypothèse que ne vient corroborer aucun document historique. Cependant le nom de Plaine du Laudot donné à ces terrains à l'est de Revel au pied de l'ancien vignoble pourrait pleinement la justifier.

LIEN VERS - LE MOULIN DU ROI

LIEN VERS - PIERRE PAUL RIQUET - PORT LOUIS
   LIEN VERS L'HISTOIRE DE L'EAU PAR ALBIN BOUSQUET

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L’ « URBANISME » DE REVEL AU XIVème siècle

Maladrerie – Eglise - Cimetière

Près du Padouvenc Notre Dame, deux pièces de terre d’un demi-arpent  servirent à bâtir une maladrerie ou léproserie, et dans l’autre un hôpital sous l’invocation de Saint Jacques.
     Ces constructions ont disparu depuis longtemps, bien que vers 1668, un petit bâtiment  signalait encore l’emplacement de la maladrerie, celui de l’ hôpital Saint Jacques était situé vis à vis  le cimetière des catholiques.
     Les consuls de la ville firent construire sur le même emplacement où elle existe de nos jours, une église qui fut mise sous l’invocation de la vierge sous le nom de Notre Dame des Grâces.
     La paroisse était au début qu’une annexe de la rectorerie de Bauré , mais elle obtint rapidement du légat du pape à Avignon  que leur ville devint le chef lieu de cette rectorerie.
     D’après un procès verbal dressé en 1504 par un des membres du parlement de Toulouse, un cimetière était contigu  (pourtour d’ une cinquantaine de cannes) a cette église.
     Ce cimetière étant très rapidement insuffisant, on fit un autre cimetière à l’emplacement du cimetière catholique actuel, au milieu duquel s’élevait avant l’époque de la Réforme une petite chapelle dédiée aussi à la vierge sous le nom de Notre Dame del Frayssé.

    

  Padouvencs

A l'extérieur de la ville, à hauteur des quatre portes les consuls firent spécialement défricher et tracer quatre grands prés destinés au pacage communal, appelés Padouvencs (ou Padoencs) :

Padouvenc de Castres.
Padouvenc de Soréze (lotissement du Levant et moulin du Roi),
Padouvenc Notre-Dame.

Padouvenc Saint-Antoine (terrain de l'ancienne gare SNCF).

 

Selon les historiens Dom Vaissette et P.A. Barrau, ces padouvencs situés exactement dans l'axe de quatre grandes rues, étaient destinées à devenir quatre nouvelles places lorsque la ville prendrait de l'extension.  

 

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L’ « URBANISME » DE REVEL AU XIVème siècle

 

     Bois de la ville et vignoble

 

Au début du XIVe siècle la plaine de Revel était recouverte d'épaisses forêts appelées forêt de Vauré et forêt de Dreuilhe. Elles étaient devenues propriétés du Roi, au moment où le Comté de Toulouse avait été réuni au domaine royal (1271).

Les deux forêts formaient un ensemble continu qui s'étendait au devant de Soréze, rejoignait la forêt de l'Aiguille, descendait par le vallon du Laudot, s'arrêtait aux abords de Vaudreuille, puis de Dreuilhe, bordait le chemin de Dreuilhe à Vaure, remontait vers le nord-est en direction de Bellesserre et de là rejoignait Soréze.

La partie de la forêt de Vaure attribuée à Revel et située sur les pentes de Saint Ferréol fut donnée en fiefs à des Revélois. Les consuls acquirent en outre 100 arpents (plus de 115 hectares) dans la forêt de Dreuilhe pour le chauffage des fours banaux.

Cette exploitation systématique de la forêt nécessita la délimitation précise du domaine Revélois et du domaine royal subséquent. Les archives de Revel nous ont conservé le procès-verbal sur parchemin de bornage des forêts de Vaure et de Dreuilhe en date du 20 décembre 1359. Nous y apprenons que la limite passait par le lieu-dit Pech Belhier dont le nom est venu jusqu'à nous (Pépelier).

L'ensemble de la forêt revéloise fut répertorié dans les compoix et cadastres sous le nom de Bois de la ville ; ce nom fut conservé jusqu'au XIXe siècle, même après que ces bois aient été totalement transformés en vignoble.

 

 

LES VINS ETRANGERS

 

Revel possède alors un important vignoble presque tout entier sur le versant septentrional de la Montagne Noire entre l'Apoticaire et Saint-Roch.
     Les consuls portent un soin jaloux à protéger cette production car les vins du Bas-Languedoc lui font (déjà) une terrible concurrence.
     Chaque année du 1er mai au 1er novembre la vente "des vins étrangers" est strictement interdite dans la ville" pour que les habitants puissent vendre le vin de leur crû afin de subvenir au paiement des tailles et autres charges".
     La recherche et la sanction des nombreux fraudeurs va occuper nos consuls pendant tout le siècle et les archives de Revel nous ont conservé les procès-verbaux relatifs à ces vins étrangers, notamment la pièce n° 7 de la série HH7 en date du 11 août 1716, portant sur la confiscation au profit des pauvres de la ville d'une barrique du Bas-Languedoc, mise en perce par l'hôtelier Jean Peyre en dépit des interdictions consulaires.
 

 

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L’ « URBANISME » DE REVEL AU XIVème siècle

 

 

LE ROI … SEIGNEUR DE LA VILLE

 

  Ainsi Revel, la dernière née des bastides, avait beaucoup d'atouts pour devenir une grande ville. Son vaste plan et l'agglomération des populations des environs (plus de 3 000 âmes) excitèrent la jalousie des consuls de Toulouse, les Capitouls, qui présentèrent au roi Philippe VI une requête pour qu'il soit désormais défendu aux sénéchaux d'ériger de nouvelles bastides sans autorisation préalable d'eux-mêmes.

Malheureusement, les craintes de Toulouse ne devaient pas se réaliser. Revel ne devait pas porter ombrage à la métropole du Languedoc, car en 1348 une peste effroyable fit périr la moitié de sa population et la guerre de Cent ans allait amener les Anglais dans nos campagnes.

Toutefois et ce jusqu'à la Révolution, elle connaîtra dans l'exercice de son autorité de nombreuses difficultés avec ses voisins, notamment avec le seigneur de Vaudreuille dont les terres, aux termes mêmes de la Charte de 1342, sont incluses dans les limites du Consulat Revelois.

 

 

REVEL, VILLE ROYALE ET NON SEIGNEURIALE

 

  La ville de Revel a été fondée à une époque où les institutions féodales commençaient déjà à décliner du fait de l'accroissement continu de la puissance royale. Revel n'a jamais été comme ses voisines Vaure et Vaudreuille la propriété d'un seigneur particulier, fut-il duc ou évêque. D'emblée, dès sa fondation, elle ne connaît d'autre autorité que celle du Roi et sera dotée de l'institution municipale moderne qu'est le Consulat.

Le Roi est le seigneur de Revel et à ce titre il perçoit des droits seigneuriaux sur les terres du Consulat, et est censé y rendre la justice dans sa plénitude, c'est-à-dire la haute justice (peine de mort), la moyenne et basse justice (délits), tandis que l'administration municipale est du ressort strict de l'autorité consulaire.

Les droits seigneuriaux seront progressivement rachetés au Roi par la ville tout au long des siècles:

- les droits de chasse dans la forêt de Vaure en 1356,
- les droits sur LES_MOULINS en 1402

- et enfin leur totalité (lods, cens...) est acquise en 1652 (grâce d'ailleurs à de l'argent prêté par Riquet).

A cette date la ville de Revel est sa propre seigneurie.

 

LETTRES D’AMORTISSEMENTS DU ROI DE FRANCE (1)

 

Archives de la Haute-Garonne, 51 B 55 fos 602-607.

 

Louis XIV, Roi de France et de Navarre, accorde des lettres d'amortissement à la communauté de Revel, pour ses biens, droits et facultés : mai 1690 - Versailles

 

(L'orthographe originelle est respectée)

 

 Louis, par la grâce de Dieu Roy de France et de Navarre, à tous présens et à venir, salut.

Par Nostre édit du mois de décembre 1686... Nous aurions amorti les biens, droits réels et facultez appartenant aux communautés des villes, bourgs et paroisses de ladite province (de Languedoc) ... en exécution duquel édit les consuls et habitans du lieu de Revel, au diocèze   de Lavaur, nous auroint fait remontrer que, pour jouir du bénéfice d'icelluy, ils ont raporté le dénombrement des biens, droits réels et facultez :

 (1. Juridiction criminelle des consuls.) D'exercer par les consuls la justice criminelle et de la police dans laditte ville, lieux et parroisses de Druilhe et Vaudruilhe, Vaure et Coufinal, faisant le corps de leur consulat, laquelle justice est exercée en Nostre Nom avec un assesseur de la qualité requize.

(2. La communauté nomme elle-même le Juge Royal. Plus, le droit et faculté de nommer à Nous le juge et lieutenant de laditte ville, pour leur estre accordé des provisions par Nous, lesditz consuls ayant la préséance ausdits juge et lieutenant, suivant les concessions et actes de nomination ; laquelle communauté Nous paye annuellement la somme de vingt cinq livres d'albergue, et trois cents livres à chaque nomination du juge, et soixante quinze livres à la nomination du lieutenant.

(3. Exemptions de péage.) Plus, l'examption du droit de leude et payage de leurs bestiaux et marchandises dans l'estandue de la sénéchaussée de Lauragais, jugerie de Villelongue, baronnie de Saint-Félix et abbaye de Soréze, pour laquelle examption les habitants nous payent annuellement dix livres d'albergue.

(4. Maison commune. Prisons, boucheries, poids, etc...) Plus, une place carrée au milieu de laditte ville, et soubs le couvert d'icelle une maison consulaire qui sert d'auditoire. Royal, et au-dessus des prisons et habitation du consierge, y ayant un clocher et orloge ; et encore soubs ledit couvert y a deux boucheries, le magazin du compoids et l'endroit où l'on marque les éstoffes ; les droitz desquels poids et boucheries appartenans à laditte communauté ont esté vandus à faculté de rachapt perpétuel au sieur de Riquet, seigneur de Bonrepos.

(5. Fontaines publiques.) Plus, dans laditte place, deux fontaines.

(6. Mesures des grains. Droits d'étalage et de courtage.) Plus, le droit qui se prant pour le mesurage des grains, estaillères des marchands et courtage, appartenans à laditte communauté, compris dans laditte vente faitte au sieur de Riquet.

(7. Fours banaux.) Plus, deux fours baniers qui sont dans laditte ville, pour lesquels laditte communauté nous paye annuellement cent livres d'albergue, compris aussy dans laditte vente.

(8. Foires et marchés.) Plus, la faculté de trois foires, l'une le troisièsme février, troisiesme may et vingt uniesme septembre ; et trois marchés de chaque sepmaine, savoir le mardy, jeudy et samedy.

(9. Gardiens des portes de la ville.) Et de mettre leurs portiers aux quatre portes de la ville, sur lesquelles il y a une tour à chacune pour les loger.

 (10. Fief communal.) Plus un fief apellé le Bosc de la Ville, qui est à présent réduit en vigne, contenant cent arpens, confrontant tant d'auta que d'acquillon les fiefs du Roy, midy la forest de Vaure ; lequel feut baillé à laditte communauté par lesdittes concessions pour le chaufage des susdits fours baniers, pour lequel fief laditte communauté Nous paye annuellement dix livres d'albergue, estant aussy ledit fief compris dans la vante qui fut faite audit sieur de Riquet.

(11. Pâturages communaux.) Plus, quatre padouens ou communals scitués aux sorties des quatre portes de la ville, qui servent de pasturage public, et contenant en tout vingt arpens ; pour lesquels communaux laditte communauté Nous paye annuellement deux livres d'albergue ; lesquels communaux sont jouis en commun par les dits habitans.

(12. Moulins.) Plus, apartenait à la communauté quatre moulins bladiers et deux moulins foulons, qui estoint scitués sur le ruisseau qui estoit ou passoit dans laditte ville, despuis le dépendance de Sourèze jusques à y cellui de Saint-Anthoine, pour lesquels laditte communauté Nous paye annuellement quarante livres d'albergue ; lesquels moulins sont comprins dans la susdite vente faitte au sieur de Riquet.

(13. Ancienne école.) Plus, un patu dans laditte ville, dans laquelle estoit bastie l'escolle pour l'instruction de la jeunesse.

(14.) Plus, l'examption du droit de devoir des clameurs contre ceux exposés, et payant deus sols trois deniers pour ledit droit seulement.

(15. Droit de pêcher dans les fossés.) Plus la faculté de pescher dans les fossés de laditte ville, partie desquels sont à présent comblés, servant de pasturage et communal.

(16. Droit de chasse et de pêche.) Plus le droit de chasse dans ledit consulat, et de pescher dans les ruisseaux d'y cellui.

(17. Cimetière.) Plus, un scimetière près le padouen Nostre Dame.

(18. Hôpital et maladrerie.) Plus, qu'il y avait au devant du dit scimetière un hospital dont ne reste que quelques mazures ; et qu'il y a encore une maladrerie consistant en un bâstiment en pezeng scitué joignant le padouen dit Nostre-Dame ; les revenus desquels maladrerie et hospital sont pocédez à présant par le mestre de l'ordre de Saint Lazare.

(19. Maison presbytérale.) Plus, une maison à la rue Nostre Dame, jardin et grange, tout joignant, acquise par laditte communauté

despuis l'année mil six cents trente neuf du sieur de Saint-Etienne, confrontant d'auta le sieur jean Rastoul, midi Pierre Fesquet et le patu de l'église, bize ledit sieur Fesquet et la rue Nostre-Dame, Albigeois et autres ; laquelle a esté baillée au curé dudit Revel pour servir de maison prébitéralle, et l'alivrement qu'elle portait sur le compoids cadastre rejetté sur le général de laditte communauté, pour en jouir par le dit sieur curé exampté de tailles et autres contributions, faisant sencive à Nous.

Lequel dénombrement a été receu par les commissaires suivant leur ordonnance du trois avril mil six cens quatre vingt neuf ...

A ces causes ... Nous avons permis et permettons ausdits consuls et habitants de Revel, et à leurs successeurs, de tenir et posséder les héritages, droits et facultés si dessus exprimés et contenus en leur dit dénombrement, et à cette fin les avons bien dûmant amortis et amortissons par ces présentes signées de Nostre main ...

Donné à Versailles au mois de may, l'an de grâce mil six cens quatre vingt dix, et de Nostre Règne le quarante septième

Signé : Louis

par le Roy Phélypeaux.

 

 

VOCABULAIRE
Amortir :                    rendre "mort", c'est-à-dire inaliénable, incessible par succession vente ou mutation.
Albergue :                  indemnité ou redevance symbolique payée par le vassal au suzerain pour la jouissance d'un fief.
Leude ou payage :      droit de péage sur des marchandises. Pattu : place.
Exposé :                        mis à l'encan, aux enchères publiques.
Clameur (droit de) :   droit à payer au seigneur quand on fait une vente à l'encan.
 Alivrement :               enregistrement au compoix, livre des impositions.

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DIFFICULTE AVEC VAUDREUILLE

 

Se fondant en toute justice sur l'article 3 de la Charte nos consuls prétendaient avoir toute juridiction dans la paroisse de Vaudreuille, y lever les impôts royaux et consulaires, y exercer les pouvoirs de police et messèguerie (garde-champêtre) et même faire paître les troupeaux Revelois sur les vacants (terres incultes et sans maîtres) de Boscaud, Encastre et Barthome. Bien entendu de telles prétentions n'étaient pas reçues par les seigneurs de Vaudreuille, maîtres des lieux depuis plusieurs siècles.

Un procès retentissant devant le Parlement de Toulouse opposa les deux parties pendant plus de soixante ans (1455-1518). Revel eut gain de cause en 1501 (Vital de Vaudreuil fut même emprisonné) mais perdit en partie en appel, ne conservant que la haute justice (royale) et la taille (1518).

En 1580 cette décision fut remise en cause par les consuls protestants de Revel, devenus ennemis jurés des Vaudreuille catholiques.

 

L'affaire rebondit en 1718

 

Philippe de Rigaud, marquis de Vaudreuil, gouverneur de Sa Majesté en Canada, qui maintenant était d'une autre envergure que ses ancêtres, voulut régler définitivement le contentieux séculaire, et bien sûr à son profit. Il acheta au Roi la Haute justice pour sa ville de Vaudreuille, ainsi que la charge de gouverneur de Revel (créée pendant les guerres de Religion mais devenue honorifique et lucrative pour les finances royales) et engagea un nouveau procès aux consuls, qui n'aboutit qu'en 1724, et encore par une transaction : Vaudreuille ne dépendait plus de Revel que pour les impôts royaux.

En 1790 enfin, profitant de la réforme municipale décrétée par l'Assemblée constituante, et sans doute à l'instigation de son dernier seigneur Louis-Philippe de Vaudreuil (il émigrera l'année suivante), Vaudreuille deviendra une commune indépendante.

 

 

LIEN VERS LES-PERSONNALITES - RIGAUD DE VAUDREUILLE

LIEN VERS VILLES_ET_VILLAGES - VAUDREUILLE D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

 

 

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LES DOMINICAINS A REVEL

Depuis l'acquisition du titre de ville royale (1271),Soréze est devenue une métropole religieuse.

 Elle est le siège d'une puissante Université où règne en maître l'ordre de Saint Dominique, chargé de la lutte contre l'hérésie cathare. L'ordre rayonne sur tout le Languedoc.

En 1377 sur proposition de son frère Louis d'Anjou (fondateur de la Bastide d'Anjou), le roi Charles V décide d'implanter dans la nouvelle bastide de Revel un couvent de jacobins, frères prêcheurs dominicains.

Le couvent placé sous le patronage de Saint-Thomas d'Aquin sera construit dans la partie orientale de la ville entre la place centrale, la rue de Soréze, le mur de l'Escoussière est et la rue de Carcassonne (actuelle rue G. Sabo).

Il jouera un grand rôle pendant les guerres de Religion.

Plusieurs fois détruit et reconstruit, il disparaîtra définitivement en 1793.

Seuls ont subsisté le nom de "Galerie des moines" encore porté au XIXème siècle par la galerie du Levant, et l'entrée de l'église conventuelle.

GALERIE DES MOINES 

 

Résidence des Dominicains (document G. Doumerc).
     Duc d’ Anjou en 1377 les met en place, les établissent. Le Duc avait une dévotion particulière pour Saint Thomas d’ Aquin. L’achat du terrain pour établir le couvent, fut confirmé par Charles V.
     Après avoir reçu l’autorisation de son frère, le prince fit bâtir « un assez beau couvent dédié à Dieu sous le nom de St Thomas d’ Aquin, de sorte que dans la province de Toulouse, ce couvent  et cette église s’appelaient le « petit Thomas », ayant regard au couvent et à l’église de Toulouse où reposait le corps du Saint Docteur.
     Ce couvent et église ont été ruinés deux fois : par les hérétiques en 1577 et 1603.

 

 

 

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L'EPOQUE DU "COCAGNE"

 

 

  La fin de la guerre de Cent ans laisse Revel exsangue.
   
Elle ne compte guère plus qu'un millier d'habitants, ayant perdu près de la moitié de sa population dans la grande peste de 1348.
    L'insécurité généralisée et permanente a arrêté tout développement économique. Cependant la France s'est réveillée à la voix de Jeanne d'Arc et va rapidement se redresser.
    En quelques vingt ans le roi Charles VII réussit à bouter les Anglais hors de France et à pacifier l'intérieur du royaume.
    C'est en 1415-1416, en pleine guerre, que le seigneur auvergnat de La Fayette à la tête de troupes royales et agissant de par le Roi, débusque de leurs repaires de Castelar (Durfort) et de Roquefort, la compagnie de routiers et de brigands qui avait mis la région en coupe réglée.
    Avec la paix le pays retrouve « l'âpre saveur de la vie » (E. Le Roy Ladurie).
   
La sécurité se rétablit sous Louis XI dans l'ensemble du royaume. Les châteaux perdent peu à peu leur caractère militaire et deviennent des résidences.
   
Chez nous les "mases" et les "borias" commencent à se disperser dans la campagne et le paysage rural que nous connaissons de nos jours, commence à se dessiner.
   
Certains noms de métairies actuels datent de cette époque :
En Besset, Mandoul, Maziès, Lencastre, La Landelle, La Rominguière, Les Bombardelles etc...

 

Revel va profiter de cette tranquillité relative et connaître malgré de mauvaises récoltes, une indéniable prospérité pendant un siècle.
   
De belles maisons sont construites autour de la place centrale et dans les rues principales.
François I
er à l'instar de ses prédécesseurs, confirme les privilèges de la Charte de 1342 et accorde en plus aux consuls de Revel le droit de se vêtir de robes mi-parties rouge et noire, faveur qui n'est guère accordée qu'aux consuls de villes importantes, tels les capitouls de Toulouse. (archives municipales AA2. 8. 9 juillet 1544)

 

Un document de 1497 nous fait connaître les blasons de la ville (petit volume en parchemin de format in-4 richement relié ... disparu des archives municipales).
Avec le retour à la paix, le développement du luxe stimule la culture et l'industrie du pastel, plante fabuleuse qui donne du bleu indélébile à toute l'Europe et fera s'épanouir la Renaissance toulousaine.
    Le Lauragais est devenu le pays de Cocagne, autre nom du pastel.
    Revel est un grand centre de traitement et de commercialisation du pastel.
La rue des Teinturiers (l'actuelle rue du Temple), alimentée par un rec issu de la Rigole, est particulièrement active.
    Un gentilhomme-verrier Jean de Robert de Canredon originaire de Puylaurens, établit une importante verrerie sur les bords du Laudot, à l'Encastre dont des vestiges ont été retrouvés par la Société de Recherches spéléo archéologiques du Sorèzois  et du Revelois.

 

RETOUR VERS PETITE HISTOIRE DU PASTEL

 

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 NAVIGATION SUR LA RIGOLE

 

 

Le volume des échanges commerciaux augmente tout au long du siècle et le besoin de bonnes voies de communications se fait sentir.
     Des Revélois entreprenants, notamment Laval en 1705-1725, et Jacques Sarrat en 1765, ont l'idée d'utiliser la     Rigole de la plaine pour le transport en barques de blé et autres marchandises pondéreuses.
     Cette « navigation sur la Rigole » n'aura pas de suite en raison du manque de coopération de la part des héritiers de Riquet, qui sont les propriétaires de la Rigole et sans doute aussi du développement considérable et simultané du réseau routier entre 1750 et 1780 :
- route de Revel à Puylaurens,
- route de Revel à Soréze,
- route de Revel à Toulouse par Caraman,
- route de Revel à Carcassonne par Saissac.

 

En 1785 la première liaison par courrier sera établie une fois par semaine entre Revel et Toulouse et en 1801 une poste aux chevaux entre Toulouse et Soréze.

 

LE DETAIL DE CETTE NAVIGATION TENTEE SUR LA RIGOLE DE LA PLAINE PAR JACQUES BATIGNE

 

RETOUR VERS LES-PERSONNALITES, PIERRE PAUL RIQUET LE PORT LOUIS

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L'époque de Riquet

 

 

A partir de 1650, en plus des affaires religieuses, les consuls de Revel sont confrontés à de graves problèmes financiers.
    En effet pendant le temps des troubles, l'activité économique s'est fortement ralentie et l'entretien des troupes engagées dans la guerre a causé des frais considérables. La ville de Revel se trouve ainsi en 1650 couverte de dettes et pour les acquitter les consuls se résignent à faire appel à un riche marchand de la ville, Jean Fabre qui n'est autre que le fermier des gabelles du Languedoc, Pierre Paul de Riquet, futur seigneur de Bonrepos.
    Ce dernier consent à plusieurs reprises à prêter de grosses sommes d'argent, si bien qu'en 1658 il est créancier de notre ville pour près de 60 000 livres. Pour rembourser cet emprunt Revel est alors autorisé par le Roi à vendre aux enchères tous les droits et revenus patrimoniaux du consulat. C'est encore Riquet qui le 4 juillet 1658 s'en rend acquéreur pour 50 000 livres. Pour solder le restant de la dette la ville cède en outre à Riquet ses quatre moulins à blé et s'engage à ne pas en construire de nouveaux.  Le règlement des créances Riquet durera jusqu'en 1708.

Mais Riquet, homme dur en affaires, s'intéresse à Revel pour des raisons beaucoup plus nobles.  En effet depuis longtemps il nourrit un grand dessein, celui de joindre par une voie navigable l'Océan et la Méditerranée et la construction de ce canal est devenu pour lui une obsession. Durant son séjour à Revel sous le nom de Jean Fabre en 1652 il a fait connaissance des fontainiers de la ville, Maître Cammas et son fils Pierre, très entendus en nivellement et connaissant parfaitement la Montagne Noire. C'est Pierre Cammas qui lui donne l'idée géniale, d'alimenter le canal avec des eaux de la Montagne collectées dans une Rigole de la Montagne, de barrer le Laudot au lieu-dit Saint-Ferréol pour y aménager un vaste réservoir destiné à régulariser le débit des différents ruisseaux alimentaires, et enfin de conduire toutes ces eaux vers Naurouze. Le projet reçoit l'aval enthousiaste du ministre Colbert et l'appui du Roi. Les travaux du "Canal royal de Languedoc" dureront de 1667 à 1680. La première pierre du barrage de Saint-Ferréol est posée en grande pompe au début d'avril 1667 sous la présidence de l'archevêque de Toulouse et de l'évêque de Saint-Papoul.

 

Le canal du Midi est une des réalisations les plus grandioses du siècle de Louis XIV au même titre que le château de Versailles, l'hôtel des Invalides ou le réseau des fortifications de Vauban.  Le barrage de Saint-Ferréol à lui seul, premier ouvrage du genre en Europe, sera considéré au 18e siècle comme la huitième merveille du monde et visité comme telle.
Concluons par ces paroles de Vauban :

« Le canal de jonction des deux mers est sans contredit le plus beau et le plus noble ouvrage de cette espèce jamais
entrepris. J'eus préféré la gloire d'en être l'auteur à tout ce que j'ai fait ou pourrai faire à l'avenir ». Vauban. 1686

 

LIENS VERS LES PERSONNALITES : PIERRE PAUL RIQUET

 

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LES MOULINS de REVEL, LE CADASTRE

 

 

Tout au long du ruisseau qui alimente la rue des Teinturiers sont installés cinq moulins à blé et deux moulins à foulon.

L'expansion économique conduit nos consuls à faire établir deux compoix (le premier à une date non connue de la fin du XVe siècle, le deuxième en 1545) où sont enregistrées les propriétés foncières et les impositions correspondantes, et en 1596 le premier Cadastre, œuvre de jean Auroux, arpenteur.

    Enfin en 1555 les consuls de Revel obtinrent de la reine Catherine de Médicis le droit de nommer un juge et son lieutenant, résidant et exerçant à Revel, privilège que la ville conservera jusqu'en 1782.

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Le temps des troubles

 

L'époque des guerres de Religion (1560-1630)

 

 

 

A partir de 1560 la France comme toute l'Europe occidentale connaît un temps de troubles extrêmes, engendrés par les guerres dites de Religion.
    Le Haut-Languedoc, le Castrais, le Lauragais, le pays de Foix prennent fait et cause pour la Réforme calviniste.  Celle-ci est prêchée à Revel en 1562 par le pasteur Louman, originaire de Castres.
   
Notre ville deviendra une des Républiques protestantes unies du Midi de la France et un ardent foyer de diffusion de la nouvelle religion.

Cette époque est une des plus noires de l'histoire de France.  Elle durera jusqu'en 1630. Jusqu'en 1598 il ne sera question que d'intrigues, de trêves dénoncées, de villes brûlées et pillées, d'églises rasées, d'abjurations et de conversions forcées, de coups de main et d'embûches sanglants, et de massacres.
    Cependant l'Edit de pacification donné par Henri IV à Nantes le 13 avril 1598 assurera au pays une rémission de vingt-trois ans.  Mais cette paix pleine d'arrière-pensées ne sera qu'une trêve.
    Au début de 1621 l'insurrection sera à nouveau générale en Languedoc et il faudra encore huit ans pour retrouver la paix.
   
Louis XII par la grâce de Nîmes (14 juillet 1629) mettra fin à la guerre et pardonnera à Revel.

    Les chefs catholiques au cours de la première phase seront les seigneurs :
Charles de Rigaud de Vaudreuil, et Jean-Gaspard de Padiès, gouverneur militaire de Revel, avec les capitaines de Saint-Férréol, Guindouillac, Farinière, Vitrac, Saint-Paulet.

Les chefs protestants seront :
Thomas de Durfort, seigneur de Deymès et Jean de Portal, seigneur de Lembreusse avec les célèbres capitaines Franc et Sabaud.

Le parti huguenot se rendra maître de Revel d'abord pendant deux mois en 1567 (septembre et octobre) et ensuite jusqu'à la paix de Nantes, en décembre 1576, au cours d'une prise d'armes sanglante où les moines jacobins seront enterrés vivants dans le puits de leur couvent. Les chefs catholiques seront tués dans des combats ultérieurs.
 
Padiès assiégé dans son château près de Lempaut, se fera héroïquement sauter plutôt que de se rendre (mai 1577).
Quant à Vaudreuil il sera tué à la Balbauge, en défendant Soréze qui sera finalement pris par les protestants (mai 1580).
    Au lendemain de la grâce de Nîmes, la religion catholique est rétablie à Revel mais le pays est exsangue.  Les réquisitions, l'entretien des troupes ont ruiné la ville et causé une grande misère dans les campagnes.
 

 

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Les persécutions et la Révocation de l'Edit de Nantes

 

Les dispositions de la grâce de Nîmes, confirmant l'Edit de Nantes et règlementant la liberté de conscience, permettent enfin aux deux communautés de cohabiter dans la paix. Les protestants peuvent professer leur foi ouvertement et sans entraves. Dans les villes calvinistes comme Revel, les catholiques expulsés ont retrouvé leurs biens et peuvent reconstruire leur église. Mais en 1661, à la mort du cardinal Mazarin, le roi Louis XIV prend effectivement le pouvoir et profondément religieux, il décide de poursuivre tous les dissidents de la religion catholique, tout en exerçant sur le clergé une stricte surveillance.
   
En 1683 le ministre Louvois remplace Colbert qui jusque là avait été très tolérant, et va prendre toute une série de mesures coercitives : plus de faveurs nouvelles, fermeture des écoles et des temples, interdiction des mariages mixtes, fermeture des cimetières particuliers aux Réformés, exclusion des fonctions financières, judiciaires, municipales, des professions libérales, conversions forcées, instruction obligatoire des jeunes enfants dans la religion catholique, tracasseries, humiliations et exactions de toutes sortes, mesures tout à fait déplorables qui préludent à l'Edit de Fontainebleau du 18 octobre 1685 portant Révocation de l'Edit de Nantes.

 

Le culte réformé est désormais interdit en France.
    Tous les protestants sont obligés de se convertir et il leur est interdit d'émigrer.

 

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LIEN VERS PATRIMOINE "LES ASSEMBLEES DU DESERT EN REVELOIS

 

 

 

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Impôts et finances aux 17èmeet 18èmesiècles

Nos archives municipales ont conservé un nombre relativement important de documents relatifs aux différents impôts directs qui alimentaient les finances royales aux XVIIèmeet XVIIIème siècles.

Il a paru intéressant d'exposer les plus significatifs avec quelques éclaircissements. Les impôts royaux sont de deux sortes :

 

- impôts directs comme de nos jours

- impôts indirects.

 

Nous parlerons aussi du service militaire qui n'existe alors que sous une forme très atténuée, la milice.

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IMPOTS DIRECTS

LA TAILLE – L’ IMPOT DU SANG

 

    Le plus ancien est la taille qui à l'origine, sous Charles VII, était destinée à solder les gens de guerre devenus soldats, et groupes en fonction permanentes.
   
Elle est un impôt essentiellement roturier dont sont théoriquement exempts les nobles, qui sont censés payer "l'impôt du sang " et les ecclésiastiques.
   
En fait elle est très différente selon les provinces. En Languedoc, province décentralisée, dotée (par Charles VII) d'une assemblée provinciale, les Etats de Languedoc, qui vote chaque année les impôts à donner au Roi, la taille a deux caractères particuliers : elle est forfaitaire et réelle. Elle est forfaitaire, c'est-à-dire que le Languedoc paye annuellement au Roi un forfait de taille, quitte aux états provinciaux à répartir ensuite le montant de ce forfait entre les différentes parties prenantes, en l'occurrence les consulats , autrement dit les communes.  
   
Et dans chaque consulat comme Revel, ce sont les consuls qui répartissent sur les familles les charges à payer. La taille languedocienne est ensuite réelle, les états de Languedoc, dont les pouvoirs tempèrent quelque peu l'absolutisme royal, ont obtenu depuis le 15e siècle que la taille soit évaluée selon les "choses" (res), selon les biens possédés, et non pas selon les personnes comme dans le Nord de la France où elle est individuelle. En outre les terres sont ou nobles ou roturières.  
   
Seules les terres roturières payent la taille. Chez nous les terres nobles sont très peu nombreuses et les nobles possèdent beaucoup de terres roturières, pour lesquelles ils doivent payer des tailles : en 1718 le marquis Philippe de Vaudreuille intenta un procès célèbre au     consulat de Revel, qui en toute justice l'imposait pour ses terres de Bascaut et de Lencastre, situées dans le consulat.

 

 

Les deux autres impôts sont : la capitation, le vingtième.

 

 

    La capitation est un impôt individuel en vigueur depuis 1701, destiné à renforcer la taille dont le rendement était faible. Elle est censée frapper l'ensemble de la population sans exception depuis le dauphin jusqu'au modeste laboureur.  Les contribuables sont répartis en 20 classes, chacune d'elles taxée d'un chiffre uniforme allant de 1 livre (classe 20) à 2 000 livres par an (classe 1).
    Mais le clergé s'est racheté de la capitation par un forfait de 24 millions et beaucoup de nobles s'en feront exempter. Le vingtième a d'abord été un dixième, créé en 1709 pour parer à la détresse des dernières années du règne de Louis XIV. Il est devenu un vingtième en 1749. Il ne s'appliquait qu'aux revenus fonciers et industriels.

 

 

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ImpOts indirects

 

Les aides, taxes sur la circulation de certaines marchandises notamment les vins et les alcools (cette taxe sur les vins existe toujours) ; les gabelles, impôt sur le sel, très impopulaire ; les traites, droits de douanes intérieures au royaume
    Pour être complet il nous faut encore citer la Dîme qui est l'impôt à payer en nature à l'Eglise et que tout le monde y compris le Roi paye, toutes les terres nobles ou roturières en étant frappées, et deux impôts sous forme de prestations de travail, qui causent beaucoup de difficultés aux consulats :
    la corvée royale appelée Courroc en Languedoc, variable selon les provinces, destinée à l'entretien des routes et des chemins, et le logement des gens de guerre.

 

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LOGEMENT DES GENS DE GUERRE



       A Revel les "casernes" destinées au logement des troupes de passage se trouvaient dans des maisons de la rue Notre-Dame.
       Leurs écuries étaient installées dans la rue des Sœurs et dans la rue des ... Ecuries dont le nom date du XVIIIème siècle, époque de mouvements de troupes permanents.

 

 

 

UNE SITUATION ECONOMIQUE DIFFICILE



     Au début du XVIIe siècle la situation économique de Revel n'est toujours pas des plus brillantes.
L'œuvre géniale de Riquet a certes contribué à la gloire du Roi Soleil, mais elle s'avère en fin de compte plutôt désavantageuse pour notre ville. En effet toute l'eau ou presque, de la vieille Rigole du Pont-Crouzet, à l'origine revéloise, a été accaparée par Riquet pour sa Rigole de la Plaine et constitue maintenant une pièce importante du réseau d'alimentation du Canal royal de Languedoc.
     Le rec Mayral de la rue des Teinturiers ne pouvant plus fournir l'eau nécessaire, les teinturiers et les tanneries ferment l'une après l'autre.
     En outre LES_MOULINS à blé et à foulon ont été cédés à Riquet, mais eux aussi ne peuvent plus fonctionner faute d'eau et le Moulin du Roi construit en 1671 pour les remplacer appartient aux héritiers de Riquet.

     Cependant, après la détresse des dernières années de Louis XIV le pays tout entier va connaître une très longue période de paix intérieure malgré la rivalité inexpiable qui oppose la France à l'Angleterre et que certains historiens appellent la "troisième guerre de cent ans" (1688-1815).
     En fait toutes les opérations militaires se déroulent à l'extérieur du territoire national, en Allemagne, aux Indes, au Canada et jamais sur notre sol.
 

 

 L'INDUSTRIE TEXTILE A REVEL AU XVIIe

     Ce climat de paix est évidemment très favorable à la reprise de l'économie dans tout le royaume et Revel va connaître une deuxième période de prospérité avec notamment :
- une fabrique de draps de laine,
- une manufacture de toiles de coton, et surtout une fabrique de bas de soie, forte de 200 métiers et employant une importante main d'œuvre.
      Les "bas de Revel" connaissent grâce à leur qualité, une renommée telle qu'ils sont vendus dans tout le Midi et même en Espagne.
      La campagne de Revel se couvre de mûriers, comme elle s'était couverte de pastel au 16e siècle.
 

 

 

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HISTOIRE DE LA JEUNESSE DE REVEL

 

Jusqu'en 1789 les jeunes gens de Revel ont constitué une milice bourgeoise dont la création remonte bien avant la fondation de Revel, au temps de Vauré, et dont « l'histoire » nous a été heureusement conservée dans un petit livre édité en 1843, "Histoire de la jeunesse de Revel" par A. Girault de Saint-Fargeau.

Nous avons vu que dans les années 1290-1300 notre pays eut à souffrir de déprédations causés par les routiers licenciés du roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine et de Philippe le Bel.

Pour résister à ces malfaiteurs, la jeunesse de Vaure dut s'organiser en milice de défense, n'hésitant pas à combattre ces brigands en rase campagne et à les poursuivre dans la forêt de Vaure.

 Nous avons vu que cette insécurité permanente a été à l'origine de la fondation de la bastide de Revel.

 Les usages de Vaure furent conservés dans la nouvelle ville. La population vauréenne devenue revéloise y apporta ses fêtes et l'organisation de sa jeunesse.

Chaque année, le lundi de Pentecôte, qui avait été le jour de la fête de Vaure, les jeunes gens organisaient la fête de leur milice, consistant en courses à cheval, concours de tirs à l'arc remplacé au fil des siècles par l'arbalète, l'arquebuse et le mousquet, avec octroi de récompenses aux meilleurs.

Ces réjouissances, qui coïncidaient avec l'entrée en fonction des nouveaux consuls se déroulaient dans un grand pré au nord de Vauré, entre les métairies Pontpoulit (ou Ponpoly) et Saint-Sernin.

Ces usages devinrent une tradition qui se perpétua jusqu'à la Révolution, malgré plusieurs interdictions en 1745 et 1769 prononcées par le Parlement de Toulouse, qui voyait dans ces formations paramilitaires une résurgence des compagnies protestantes de Revel du temps des guerres de religion.

En 1771 tous ces arrêts furent levés et les jeunes de Revel retrouvèrent leur privilège de "tirer à l'arquebuse" au cours d'une fête annuelle, sous la direction des consuls de la ville.

  La jeunesse revéloise fut donc autorisée en 1771 à former deux compagnies l'une à pied, l'autre à cheval dont nous connaissons deux états, celui de 1777 et celui du 31 mai 1789 qui est le tout dernier.

 

   LA MILICE ROYALE TIRAGE AU SORT POUR LA MILICE


   A côté de cette milice volontaire, bourgeoise et finalement destinée à la parade et à l'escorte des consuls lors des fêtes, existait une milice officielle destinée aux légions provinciales, supplétives de l'armée royale.
     Dans la province de Languedoc les consuls étaient tenus de rassembler tous les hommes de 5 pieds (1 m,65) au moins, en bonne santé, de 22 à 40 ans inclus pour servir dans la milice.
    Cette anticipation de la conscription était très impopulaire.
    En fait elle était légère si on la compare au service militaire obligatoire issu de la Révolution.
    Les milices provinciales étaient très (trop) nombreuses.
    La « levée » de la milice donnait lieu à un tirage au sort car le contingent annuel de miliciens était toujours limité. Les remplacements étaient autorisés.

 

 

LIEN VERS LES UNIFORMES DE LA MILICE REVELOISE

 

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LA REVOLUTION FRANCAISE 1789 -1799

 

 

CECI EST UN EXTRAIT DU TEXTE DE M. ESPENON

 

A la fin du XVIIIème siècle, sous l'effet conjugué des crises, financière, économique et politique, et de l'influence mobilisatrice des philosophes des Lumières, le royaume de France traverse une période de changements majeurs : de 1789 à 1799, réformes profondes, expériences politiques diverses, affrontements d'idées et d'hommes, guerres marquent la période révolutionnaire. Comme toute province française, le Languedoc est affecté par la Révolution et y apporte sa participation, et Revel présente nombre de situations intéressantes d'autant que la ville a fourni des acteurs parfois importants à l'épisode révolutionnaire. Les archives, nombreuses mais dispersées et lacunaires, n'autorisent pas une chronologie complète de cette période et celle-ci serait excessivement longue pour cet ouvrage, c'est pourquoi seront présentés ici quelques moments caractéristiques de la Révolution vécue à Revel et dans les environs immédiats.

 

 

LA SUITE DU TEXTE LA REVOLUTION A REVEL 1789 -1799 PAR P. ESPENON

 

Documents présentés en 1989 lors de l'exposition consacrée au Bicentenaire de la Révolution dans le canton de Revel.

Baptême des rues de Revel et des édifices publics en 1794 (an II)
Revel: la commune montagnarde
Église Notre-Dame : le Temple de la Raison
Rue Notre-Dame :Rue du Temple de la Raison
Rue des Sœurs : Rue de l'Égalité
Rue des Frères: Rue de la Montagne (rue G. Sabo)
Rue Saint-Antoine: Rue des Sans-culotte (rue M. Audouy)
Rue de Dreuilhe : Rue Marat
Couvert des jacobins: Couvert de la Raison

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 Le XIXe siècle Revel, grand village

XXe siécle, siècle de l'instruction publique

L'ancienne verrerie de Waterloo (route de Soréze)


    La période mouvementée de la Révolution et de l'Empire n'a guère été propice au développement de l'économie revéloise.
    Plusieurs manufactures du XVIIIe siècle ont du fermer et celles qui subsistent ont fortement réduit leurs activités qui demeurent essentiellement artisanales et familiales.

En 1815 Revel compte :
- trois moulins à eau (moulin du Roi, moulin-bas de Dreuilhe, sur le Laudot, moulin de Montcausson),
- cinq poteries,
- une verrerie installée à Waterloo, nouveau nom du quartier à la sortie de Revel vers Soréze,
- une teinturerie,
- quatre tanneries, qui connaîtront une grande activité pendant la première guerre mondiale,
- une fabrique de bas de soie,
- une filature de coton,
- une fabrique de bonnets, de toiles et de couvertures.

     Mais ces entreprises sont de petite taille. Elles avaient besoin de capitaux pour se développer.
Or une des conséquences les plus importantes de la Révolution française a été la Constitution d'une classe aisée de propriétaires fonciers, comme J.J. Roquefort, acquéreurs de biens nationaux mis en vente tout au long de la période révolutionnaire.
     Ces propriétaires qui sont alors seuls électeurs, sont très influents. D'une certaine façon, ils ont pris la suite des seigneurs et des bourgeois anoblis d'avant 1789.
     Leur conception de la richesse demeure féodale. On vit des rentes de ses propriétés et ce pendant plusieurs générations.
     Avec le langage d'aujourd'hui l'économie pratiquée est une économie de jouissance et non une économie de croissance.
     Certes la richesse de ces propriétaires, même s'ils possèdent 10, 12 métairies, n'est nullement comparable à celle des grands propriétaires terriens de l'Angleterre ou de l'Europe centrale.
     Mais toute cette fortune reste immobile. Aucun investissement n'est fait dans l'industrie et le commerce, et ne concourt pas ainsi à la création d'entreprises.
    De ce fait notre ville dont par ailleurs la population n'augmente que très lentement, garde au XIXe siècle un caractère fortement rural.

 

"USAGES LOCAUX DU CANTON DE REVEL" MONOGRAPHIE EDITEE PAR L'IMPRIMERIE LAPEYRE EN 1901

 

 

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  L’EXPANSION ECONOMIQUE




       C'est l'époque où la Maison Get prend son essor. Elle connaîtra ses heures de gloire avec l'expansion coloniale.

"Nos marins et nos explorateurs, dit la réclame du temps, apportèrent sa liqueur verte très tôt sur les plus lointains rivages".
       Deux dates sont importantes en cette deuxième moitié du XIXe siècle :
- avril 1865, qui est celle de l'inauguration du chemin de fer Castres-Castelnaudary et de la gare de Revel,
- et 1889, année ou Alexandre Monoury l'ébéniste d'art, originaire de Versailles, muni de ses seuls outils et de son talent, viendra s'installer à Revel, y fondant ainsi l'industrie du meuble appelée à un grand développement.

       Plusieurs autres entreprises vont se faire une réputation et connaître la prospérité. Citons :
- la fabrique mécanique de fauteuils rustiques de Félix Madrènes,
- la fabrique de sièges de jardin de Louis Revel,
- les fabriques d'édredons, couvertures de plumes et duvets de Pinel, Audouy,
- la fabrique de bas et de bonneterie Bonnet-Busca
En 1899 une importante Exposition agricole et industrielle obtient un très vif succès.

 

Un article sur l'arrivée du meuble à Revel

VERS PATRIMOINE - MUSEE DU BOIS - SYLVEA

 

  POPULATION DE REVEL     

 

Revel à l'instar de Toulouse, selon le mot de l'historien Toulousain, Philippe Wolf, est "un grand village".
      Cependant à partir du Second empire qui est la grande époque des affaires, va se dessiner une lente évolution favorable à l'esprit d'entreprise, qui se poursuivra par delà la première guerre mondiale jusqu'à la crise de 1930.
      Dans l’histoire générale du Languedoc , les auteurs donnent une population de 3000 habitants dès les premières années de fondation de la bastide.
      Ces chiffres seront fortement diminués lors des épidémies de peste qui décimeront les habitants de Revel.

 

LIEN VERS LIQUORISTES

 

LIEN VERS LE CHEMIN DE FER REVELOIS

 

 

 

     

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LA GUERRE DE 1914 – 1918

 

EN COURS DE DEVELOPPEMENT

 

 

 

Et le XIXe siècle va prendre fin le 3 août 1914 quand éclate la grande conflagration européenne qui sera pour Revel, comme pour beaucoup d'autres villes en France, une véritable catastrophe démographique.

 

 

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 LA SCOLARITE

 

Un chapitre particulièrement intéressant de l'histoire de Revel au XIXe siècle est celui de l'instruction publique qui tout au long du siècle ne cessera de se développer.
     Ce développement est certes commandé par de grandes lois, successivement la loi Guizot (1833), les lois Victor    Duruy (1867) et enfin les lois Jules Ferry (1881-1886), mais aussi grâce à de nombreuses initiatives privées à la gloire des Revélois.
     Si ce développement avait pu se conjuguer avec un accroissement substantiel de sa population et avec un vigoureux essor de son économie, Revel aurait pu devenir au XXe siècle sinon une grande ville, du moins une moyenne ville comme Castres ou Mazamet.
La Convention Nationale avait eu l'ambition d'organiser l'enseignement primaire par l'institution au canton d'au moins une école primaire gratuite et obligatoire pour tous les enfants.
     Mais le cours des événements ne permit pas de réaliser ce grand projet.
L'enseignement primaire ne commencera à être tant soit peu organisé que sous le Consulat.
     Napoléon le confie aux Frères de la Doctrine chrétienne qui seront les pionniers en la matière.

     La première école des Frères, pour garçons, s'ouvre à Revel en 1800. En 1825 elle s'installe rue du Temple dans l'actuelle maison Ourliac où elle restera jusqu'en 1862 ; la même année s'ouvre une école de filles tenue par les Sœurs de la Providence, rue de l'Etoile..

     La deuxième école des Frères pour garçons sera construite en 1862 place de la Barque.
     Elle sera saisie en 1884 par la municipalité de Revel au profit de l'école communale laïque instaurée par les lois Ferry.
     Les Frères installeront leur troisième école sur les grandes Allées.
     Les Sœurs expulsées également de leur école rue de l'Etoile ouvriront une nouvelle école rue de Soréze dans l'ancien hôtel de Terson (aujourd'hui La Providence).
 

 

LA PREMIERE ECOLE LIBRE DES FRERES 1825 -1862 à l'angle des rues du Temple et du Taur

    Ancienne maison d'éducation pour jeunes filles tenu par les sœurs de la Croix de Lavaur Propriétaire Mme Louis Archives du XIXe siècle

    Un collège d'enseignement secondaire dirigé par Antoine Saussol, dont le nom mérite d'être tiré de l'oubli, s'ouvre en 1810 dans la maison Fauré-la-Pomme, galerie du Nord.
    D'abord institution privée, il sera ensuite subventionné par la municipalité et accueillera des internes.
Les études préparaient au baccalauréat mais aussi, chose surprenante, aux grandes écoles (Polytechnique, Saint-Cyr, Navale).
    Ce collège s'installera en 1844 rue de Soréze dans le vaste bâtiment qui est aujourd'hui celui de la mairie (la mairie de Revel se trouvait avant 1912 rue de Dreuilhe, dans l’actuelle maison Ferriès).
Il y demeurera jusqu'en 1912, année de construction du collège actuel devenu lycée V. Auriol en 1961.
    En 1907 le CONSEIL_MUNICIPAL décida de créer un cours secondaire pour jeunes filles.
    Installé en 1908 rue de l'Etoile dans une partie des locaux de l'école primaire, il dura jusqu'en 1914, fut transformé en cours complémentaire jusqu'en 1929, année où ce cours fusionna avec le collège de garçons, devenu mixte de ce fait.

 

 

 

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LES CONSULATS

LES DATES DE 1342 à 1577




1342 Duroi Raymond, Brun Tobie (charte de la fondation de la ville).
1345 Calvet Bernard, Gouzi Arnaud, Garnier Arnaud Bartholin, Miollis Bernard (vente d'une rente de 100 francs à la vicomtesse Marguerite de Lille).
1357 Andrée Pierre, notaire, Pierre Bernard (le permis de chasse est accordé aux Revélois).
1359 de Saint-Tibéry Pierre, de Paulin jean, Fabre Jean, Carrière Jean : acte de bornage entre la forêt de Vauré et la forêt cédée à la ville.
1366 ou postérieurement : Pierre Bernard, landelle Gausbert, Bartholin Béranger (même acte que plus haut, 1345).
1425 Dupuy François, Andrée Gaspard, Lorda Raymond.
1426 de Gatura Pierre, Boutier Jean, Cavannac Jean, (transaction passée entre Revel et Dreuilhe).
1485 de Daves Guilhaume, Monteils Antoine, Perri Bernard (transaction au sujet des tailles d'une partie des terres de la métairie de la Rominguière).
vers 1500 de Lorda Benazet
1504 de Lorda Guilhaume Frayssinet Jammes Miquel Guilhaume procés-verbal dressé au sujet des réparations à faire à l'église de Revel.
1512 Sicard Pierre
1519 David Hugues, Siccard Pons.
1544 de Vernes Antoine, seigneur du Falga, de Daves Pierre, Descugnoux (?) Antoine Perri Jean Reconnaissance au dauphin Henri, mari de Catherine de Médicis, vicomtesse de Lauragais.
1545 Pébernat de Bigot, coseigneur de Montmouré (?) de Teyssière Jacques, Jougla Michel Thuriez Paul
Premier cadastre
1555 Martin Pierre-Jammes Siccard Durand
ême le juge.
1576 Durand Anne, Landelle Jean Bodhet (?) Jean Comptes de Raymond Faure, receveur de la ville en 1577.

 

 

 

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Consulats protestants 1577 à 1626



1577 de Daves Etienne Durand Pierre Latgies Guilhaume Dupuy François
1578 Sabaud, Rougiès, Delmas, Fauré Antoine.
1596 Jean Dupuy, Jean Bertrand, Guilhaume Salles, Michel Thuriez Deuxième cadastre.
1597 Pierre Auriol, Bertrand Salvat
Nomination de jean Bertrand à la place du juge).
1600 Faure Vieux (Raymond), Jean Raynaud
Compte des pauvres pour l'année 1600).
1602 de Besset Hugues, seigneur de Couffinal, Pierre Salvaing, Pierre Brun, Jean Reynès
Jean Rossel est nommé juge à la survivance de jean Bertrand ?.
1609 Bartissol Géraud, Auriol Jean, Fabre Pierre.
1610 Thomas de Durfort, sieur de Coujac, Michel Fauré
Discussions avec Jean Rossel au sujet de l'office de juge).
1611 Jean de Bertrand, sieur de poudis Hommage à Marguerite de Valois - reine ?).
Antoine Alric, Raymond Fauré, Guilhaume Salles Nouvelles discussions avec le juge jean Rossel.
1614 Charles Thauvet (?), Géraud Bartissol, Jean Auriol.
1615 Paul d'Icher, Marc Duroi, Jean Chamayou.
Pierre Daves est nommé juge.
1620 Raynaud.
1621 Auriol, Vezia, Costes.
1622 de Doux Pierre, Guilhaume Barrau, Orens Périer,
Pierre Dumas Délibérations des six premiers mois de 1622.
1626 Teste, Maurel
Délibérations de 1638 ou 1639.

 

 

 

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Deuxiéme partie du rôle des consuls de Revel (1)



Consulat mi-parti de l'an 1629 à 1679
Dans le consulat mi-parti le premier et le troisième consul sont catholiques, le second et le quatrième protestants.

Extrait des registres de délibérations.

1630 de Séverac Alexandre Salles André Pons David2 Gaches Jean
2 Dans ce même consulat, le second consul catholique (donc le troisième) est du village de Dreuilhe).
1631 Guillemi Jacques Salvaing Bernard Rochelles Antoine Antoni Vincent
1632 de Gouttes Louis, Faure Daniel, Reynès Pierre, Leignies Jacques
1633 Jougla Vincent, Chartrou Guilhaume, Thuriez Simon, Barrau jean
1634 BévèneJean, Fauré Paul, Escaraguel Jean, Tiern Samuel
1635 Galinier Jacques, Brun Bernard, Villenave Guilhaume, Pomarède Pierre
1636 de Gouttes Louis, Maurel jean, Garrigues Arnaud, Desplats Jean
1637 Sirven Jean, Auriol Jean, Thuriez Thomas, Marty Paul
1638 de David jean, sieur de Beauregard, de Durand Paul, Coste Paul, Séguier Abel
1639 de Saint-Etienne Henri, sieur de La Pomarède, Chauvet Charles, Combos Pierre, Teste Paul
1640 de Jougla Vincent d'Andrieu lsaac, sieur de Cabos, Bartissol Bertrand, Mauran Abel
1641de Gouttes Louis, marquis de Las Cazes, sieur de la Caussade, Jancous Jean, Cavailhès Pierre
1642 Galinier Jacques, Fauré Paul, Villenave Guilhaume, Durand Pierre
1643 Barthes Guilhaume, Leignies Jacques, Bartissol Bertrand, Marty Paul
1644 Fresquet Philippe, Barrau Jean, Antoni Antoine, Dumas Jacques
1645 Sirven Jean, Auriol Jean, Bonnafoux Antoine, Fauré Pierre
1646 de Gouttes Louis, Espinasse Jean, Siccard jean, Pagès Antoine
1647 Galinier Jacques, Dumas Guilhaume, Coste Paul, Saint-Sernin Jacques 1648 de Jougla Paul, de Lorda Jean-Maffre, Reigniès (Reynès) Jacques , Verdure Antoine
1649 de Saint-Antoine Pierre, Jacques, sieur de Montégut, Faure Paul, Garrigues Guilhaume, Causse Jean
1650 de Fitria Pierre, de Padiès Honoré, Pontier (r) Antoine, Fabre Pierre
1651 Pech Paul, Auriol jean, Anthoni Paul (jeune), Dumas Antoine
1652 Bastoulh Jean, Teste Paul, Garrigues Arnaud, Séverac Jean (vieux)
1653 Bévène Bernard, Brun Guilhaume, Thuriez Pierre, Garrouste Jean
1654 Salles Bernard, FabreJean, Bonnafoux Antoine, Rivière jean
1655 de Saint-Antoine Pierre
1655 Jacques, sieur de Montégut, Salles Pierre, Penavayre Pierre, Calvet Jean
1655 et 1656 Moguier Etienne, Chartron Guilhaume, Gras Jean (partie de 1655 et 1656)

1 Nommés en vertu d'un arrêt du Conseil privé du Roi du 15 janvier 1655, obtenu à la requête des consuls catholiques leurs prédécesseurs : ils n'achevèrent cependant pas l'année.

 

1656 et 1657 Rolland jean, Espinasse Jean (fin de 1656 et tout 1657) , Alixen Antoine, Estève Antoine
1658 Maurel Daniel, Brun Bernard, Reigniès Jean, Maurel David
1659 Galinier Jacques, Fauré Pierre, Salles Guilhaume, Salvaing Charles
1660 Galinier Jacques, Fauré Pierre, Salles Guilhaume, Salvaing Charles
1661 Fresquet Pierre, Gasc Pierre, Reigniès jean, Barrau Antoine
1662 de Séverac Gabriel, Payrin Marquier, Garrigues Pierre, Dayve David
1663 Villamur Pierre, Gasc Pierre, Reigniès Paul, Lagniès Jean
1664 Fresquet Pierre, Teste Abraham, Dumas Jean, Reigniès Jean, Barrau Antoine
1664 Rivière jean, de Portes Samson, Anthoni Jean, Séverac Guilhaume (les premiers maintenus par arrêt du conseil privé du Roi jusqu'avant le 17 août où ils avaient quitté leurs fonctions que les seconds occupèrent jusqu'au 19 octobre ; les premiers les reprirent alors, mais les derniers étaient en place au 31 décembre).
1665 de Gandels Philippe, sieur de Montpapou ( démissionnaire le 10 mai, remplacé par Martin Antoine), Assie jean, Borrel Germain, AlgansJean
1666 Alexandre Devals, Payrin François, Penavayre Jean, Auroux Jacques
1667 Villamur Pierre, Brun Bernard, Serres jean, Maurel David
1668 Sirven jean, Dumas jean, Reignies Jean, Reverdy Jean-Jacques
1669 Fresquet Pierre, Raynaud Pierre, Gras Jean , Teste David
1670 les mêmes
1671 Bastoul Guilhaume, Duroi Pierre, Thuriez Pierre, Faure jean
1672 Galinier Jacques, Labroue Guilhaume, Mauran jean (entrée en fonction seul le 14 mars) Duran Dumas
1673 Combes Jean, Roberty Jacques, Séverac jean, Marty Pierre
1674 de Gouttes Gilles, de Durand Jacques sieur de Saint-Vincent, Salles Guilhaume, Dessus François
1675 Vignals Etienne, Durand-Dumas, Guerre François, Barrau Antoine, Dumas jean Reigniès jean Barrau Antoine
1676 Bastoul Guilhaume, de Portal Michel sieur de Fontcouverte, Garrigues Barthélémi, Miquel Pierre
1677 Combos Jean, de Portes Samson, sieur du Bar, Bonnafoux Guilhaume Séverac Isaac (jeune)
1678 Brun Guilhaume, Maurel David, Anthony Jean, Conques Antoine
1679 de Jougla Paul, Reverdy Jean-Jacques, Alixen jean, Auroux Paul

 

Le 4 décembre 1679 un arrêt du Roi abolit le consulat mi-parti et le consulat ci-dessus est remplacé par le suivant :
de Séverac Sébastien, sieur de Montcausson (mort en juin, remplacé par Fresquet Pierre), Bastoul jean, Coste Paul, Vialan Guilhaume

1680 Le consulat désigné par l'arrêt du conseil du 4 décembre 1679.
1681 Devals Alexandre, Rivière Bernard ( le consul de Dreuilhe qui comme catholique avait le 3 ème rang dans le consulat mi-parti, reprend le 4ème)
1682 Guilhaumon Guilhaume, Duran Pierre, Cassaing Michel, Thuriez Pierre
1683 Fédou Guilhaume (Duran), Fabre Dominique, Desgats Simon, Reigniès paul
1684 Devals Antoine, Villa Jean, Laffon Jacques, Garrigues Pierre (jeune)
1685 de Jougla Paul sieur de Boscau, Bessières Marc, Pech Antoine
1686 de Portes Samson, Sirven Gabriel, Mouisset David, Sallet Guilhaume
1687 de Gouttes Pierre, Teste David, Assié Jean, Guerre jean-Antoine
1688 Salles André, Bastoul Raymond, Gaillard Pierre, Garrigues Barthélémi
1689 Salles André, Castaing Louis, Séverac jean, Reigniès Arnaud
1690 Fresquet Pierre, Boyer marc, Icher Antoine, Thuriez Pierre
1691 Fresquet Pierre (reconduit 1699 dans sa charge sur ordre de l'Intendant), Debouts Guilhaume, Guerre Jean-Bertrand
1692 de Las Cazes (marquis) sieur de la Caussade, Debouts Germain, Arnaud Gabriel, Salles Guilhaume
1693 les mêmes
1694 les mêmes mais le 23 mars1694 M. de Daillancourt, conseiller du Roi est nommé Maire perpétuel de Revel (charge achetée au Roi)
1695 de Daillancourt Etienne, maire, Combos jean, Icher Paul, Thuriez Pierre
1696 M. de Daillancourt Etienne, Trihle Louis, Sarrat Isaac, Guerre Jean-Antoine
1697 de D. Etienne, maire, Boyer Marc, (de) Gouttes Louis, Reigniès Barthélémi
1698 de D. Etienne, maire, Fortanier jean, Escaffre Paul, Serres Pierre
1699 Daillancourt Et. , Bastoul Antoine (+ le 19 janvier, remplacé par Jean Fortanier), Loyseau Pierre, Guerre Jean-Bernard
1700 de D. maire, Averseng Vincent, Calhaisson Antoine, Mauran Georges

1701 de D. maire, Gouttes Louis, Sabatier Claude, Costes Paul
1702 de D. maire, Gouttes Louis, Picou François, Guerre jean-Antoine
1703 de D. maire, Salles André, (décédé dans l'année, remplacé par Auriol Pierre, sieur de la Plagnole en avril), Guibaud ou Guiraud (?) Jean-Baptiste, Armain Dominique
1704-1705-1706 les mêmes
1707 de D. Etienne, maire, Louis Poitevin, de St-André ,Marquié Jean, Reignies Arnaud
1708 de D. Et., Seyne Joseph, Loyseau Pierre, Reignies Arnaud
1709 de D., Cailhasson Antoine, Loyseau Pierre, Reignies Arnaud
1710 les mêmes
1711 de D. maire, Auriol de la Plagnole Pierre, Guibaud Jean-Baptiste, Guerre Jean-Antoine
1712 les mêmes
1713 de D. maire, Averseng Vincent, Agasse Jacques, Salles Antoine
1714 de D. maire, Pierre Auriol de la Plagnole, lieutenant du maire, Puech Bernard, Coste Guilhaume
1715 Etienne de D. maire, Pierre de Laplagnole, lieut., Cardaillac Jean, Reigniès Paul
1716 Et. de D. maire, P. de L. lieutenant, Guibaud Jean-Baptiste, Mauran Georges
1717 les mêmes, maire et lieutenant, Combos Antoine, Serres Pierre
1718 Devals Antoine, Pech Guilhaume, Bon Etienne, Thuriez Antoine
1719 Pébernat Germain, Rouziès Géraud, Fabre Jean, Roquefort Jean
1720 de Montfaucon de Rogles seigneur de Belloc, Escaffre Jean-Paul, Pagès jean-Jacques, Alixen Antoine

A partir de 1720 le quatrième consul n'appartient plus au village de Dreuilhe.

1721 de Poitevin Louis, LacazeJean, Raynaud Raymond, Corraze jean
1722 de David de Beauregard, Armaing Dominique, Guibert Martin, Cramaussel Arnaud
1723 de Gouttes Louis, Combos Antoine, Mayran Jean, Cucurou Guilhaume
1724 Cailhasson Antoine, Guibaud Jean-Baptiste, Barthès Antoine, Penavayre Bernard
1725 de Gouttes Louis, Combos Antoine, Mayran Jean, Cucurou Guilhaume
1726 de Poitevin Louis, Lacaze jean, Fabre Jean, Corraze Jean
1727 de Solomiac Philippe, Guerre Philippe, Guibert Antoine, Perramond jean
1728 Pech Bernard, Combos jean, PagèsJean, Cassaing Jean
1729 Combos Antoine, Guibaud Jean-Baptiste, Bon Etienne, Raffel Antoine
1730 Revenc de Perredon, Loyseau Joseph, Raynaud Raymond, Corraze jean
1730 Lartigues Pierre,Chartier Raphaël
1731 de Laplagnole Marc-Antoine, Desplats Antoine (tous deux institués par ordonnance de Louis XV le 5 décembre)
1732 Pébernat Germain, Pech Guilhaume, Molinier Guilhaume, Roques Noël (nommés aussi par ordonnance du Roi).
1733 Cardaillac Jean, Bordes Jean, Bon Etienne, Penavayre Jean
1734 Isar Bertrand, Loyseau Joseph, Guibert Antoine, Vetirac Jean
1735 Isar Bertrand, Loyseau Joseph, Guibert Antoine, Vetirac Jean
1736 de La Plagnole, maire Isar Bertrand, Loyseau Joseph, Guibert Antoine, Vetirac Jean
1737 de La Plagnole, maire Isar Bertrand, Loyseau Joseph, Guibert Antoine, Vetirac Jean
1738 Revencq de Perredon Filhol Guilhaume Barthes Louis, Salvat Paul
1739 de la Plagnole Marc-Antoine Peyre Jean Cramaussel Jacques, Siccard Raymond (à partir de 1738 le quatrième consul appartient comme en 1721 au village de Dreuilhe)
1740 de la Pl. Marc-Antoine, maire (nommé par M. le duc de Villars-Brancas) Molles Etienne, premier consul, Mouisset Antoine, Périé jean, Salles Jean
1741 de la Pl. M.A. maire, de Gouttes Joseph, Guibert Antoine, Bon jean, Cau Jean
1742 les mêmes, moins Guibert décédé au début de l'année et non remplacé
1743 de la Pl. M.A. maire, Desplas Antoine, premier consul, pas de deuxième consul, Bon jean, Cau jean
1744 les mêmes moins Bon suspendu à la fin de l'année
1745 de la Pl. M.A. maire, Desplats Antoine, ? pas de 2ème ni de 3ème consul, Cau Jean
1745 Solomiac François, maire à partir du 23 juillet), Gouttes Joseph (remplace Desplats, décrété de prise de corps) ? pas de 2ème ni de 3ème consul, Cau jean
1746 les mêmes
1747 de Solomiac Fr. maire, de Poitevin Louis, Peyronnet René, Corraze Arnaud Cau Jean, (les trois premiers consuls sont nommés par provision du Roi, installés le 23 oct. 1746)
1748 de Solomiac Fr. Maire, de Poitevin Louis lieutenant (installé le 31 août 1748), Gouttes Marie-Joseph premier consul (provision du Roi le 12 mars 1748) et les trois derniers de 1747
1749 – 1750 les mêmes qu'en 1748
1751 de Sol. Maire, de Poitevin L. lieutenant, Pech Paul (installé le 15 avril 1751), Mellis Gabriel, Saury Germain (20 déc. 1750)
1752 – 1753 les mêmes
1754 de Solomiac, maire, Tailhade Louis, lieutenant (2 avril 1754), Pech Paul, Mellis Gabriel, Saury Germain, Cornouille jean (23 oct. 1754)
1755 de S. François, maire , de Gouttes Joseph-Marie premier consul et lieutenant. de maire, Peyre Jean, Périé Jean, Salles Jean, tous quatre élus en février 1755
1756 de S. François, maire, Tailhade Louis, lieutenant, Dirat Abraham, Saury Guilhaume, Thuriez François
1757 de S. Fr. maire, Devals Jean premier consul, Bordes Jean, Laval jean, Vialan Louis
1758 de S. maire, Cailhasson Antoine, Peyre Jean, Pougeal Jean, Portal...
1759 de S. François, maire, de Puyredon Etienne, lieutenant et premier consul, Vidal François, Pontié Pierre, Pontié Jean
1760 de S. Fr. maire, Durand Paul-Bernard lieutenant et premier consul, Bordes Jean, Franc Antoine, Roquefort...
1761 les mêmes
1762 de S. Fr. maire, Blanc Jean lieutenant, premier consul, Desgats Philippe, Nocl Raymond, Bousquet jean
1763 de S. Fr. maire, de Puyredon Etienne lieutenant premier consul, Brunet jean-André, Baccou Mathieu,Siccard
1764 les mêmes
1765 de S. maire, Devais François, premier consul It., Mellis fils, Armengaud Gabriel, Arivié
1766 de S. maire, Auriol de la Plagnole, premier consul et lieutenant, Bories Jean-Jacques, Gabolde, Gayral Jacques
1767 Bessières Jean-Raymond-Marc, Durand jean, Barthès Louis, Paillès Georges
1768 de Portal Abel, Brunet Jean-André, Noel Raymond, Vialan Antoine
1769 de Puyredon Jean-Pierre, Mellis Pierre, Bacou Mathieu, Vialan Louis
1770 Durand Jean-Paul-Bernard, Barthès Louis, Penavayre Pierre, Pellure Michel
1771 Poitevin Louis, Durand Dominique, Salvat Jean, Thuriez Pierre
1772 de Puyredon Jean-Pierre, Mellis Pierre, Mouligné Germain, Thuriez Pierre
1773 - 1774
les mêmes
1775 Bastoul Raymond, maire élu pour 4 ans, Mellis Lieutenant (élu pour 3 ans), Escaffre André (2 ans), Pellure (2 ans)
1776 les mêmes, (Pellure est réélu pour 2 ans en 1776)
1777 Bastoul Raymond, maire, Mellis lieutenant, Penavayre Pierre (2 ans), Pcllure
1778 les mêmes sauf Pellure remplacé par Jean Bourrel élu pour deux ans
1779 les mêmes
1780 les mêmes
1781 Bastoul Raymond, Vidal Louis (3 ans), Redon jean (2 ans), Bourrel jean
1782 Bastoul R., Vidal L., Redon J.
1783 Dirat maire (4 ans), Vidal Louis, Viguier Joseph (2 ans), Pellure Jean
1784 Dirat, Barthès Louis (3 ans), Viguier Joseph, Greffolières Pierre
1785 Dirat, Barthès Louis, Mandoul jean (2 ans), Siccard germain (2 ans)
1786 les mêmes
1787 Dirat maire (4 ans), pas de second consul jusqu'à la Révolution, Durand jean notaire avait été nommé, mais n'accepta pas le poste, il ne fut pas remplacé, Mandoul jean, Siccard Germain (2 ans)
1788 Dirat, Martin jean, Siccart Germain
1789 et partie de 1790 Dirat, Martin jean, Paillès jean (2 ans)

 

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Liste des maires de Revel depuis 1790



                              

avril 1790

septembre 1790

novembre 1791

décembre 1792

septembre 1793

thermidor an Il (juillet 1794)

pluviose an III (janvier 1795)

thermidor an III (juillet 1795)

ventôse an VIII (février 1800)

messidor an VIII jusqu'en 1803-4 an XII

avril 1806 – 1809

mars 1809 – 1815 

janvier 1816 – 1819

 juillet 1819 – 1821 

juillet 1819 - 1824

août 1824 – 1830  

août 1830 – 1832

mai 1832 – 1835 

octobre 1835 – 1840  

novembre 1840 – 1848

mars 1848

Juin 1848 - 1852

septembre 1852 – 1858

mai 1858 – 1870

septembre 1870 - 1871

avril 1871

mai 1871 - 1878 

février 1878 - 1896

mai 1896 - novembre 1913

décembre 1913 - avril 1929 

mai 1929 - avril 1935

mai 1935 - décembre 1943

janvier 1944 - août 1944

sept. 44 - mars 1974 

avril 1974 - 1989

19 mars 1989...

- Cailhasson François- Marie

-Durand Pascal

- Blanc Jean-Pierre, notaire

-Gouttes Jean-Louis

-Azam

-Mellier Jean-Louis

-Loup Abel

-Assié jean

-Loup Abel

 -Faure Elisée

 - Bastoul Raymond

-Faure Elisée

-de David de Beauregard

-Roquefort Joseph

 -de David de B.

- Pontier de Laprade Edouard

-de Terson Laurent Isidore

- Roquefort Joseph

-de Terson Laurent

- Roquefort Joseph (+ 1860)

- Lagasse, maire provisoire

- Reverdy Louis

- Dirat Pierre

- Get jean

- de Terson Philippe, président de la commission administrative

- Pagès Jean-Cyprien, président de la commission administrative

- Get jean aîné

- Sarrat Paul - Antoine

- Taussac Arthur

- Séna (c) Emile

- Audouy Marius

- Taussac Georges (fils d'Arthur)

- Carrade Félix (délégation du gouvernement de Vichy)

- Sudre Roger

- Ricalens Jean

- Chatillon Alain

 
                       

 

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Rôle des juges qui ont occupé le siège de Revel de 1519 à 1789




En 1519: Siccard Pierre, occupant à Revel la charge de lieutenant du juge de Lauragais.

En février 1523 était lieutenant du juge Jean Salvat, professeur de droit; et en novembre 1528 cette même fonction était tenue par jean de l'Ami (Lamy ?), bachelier en droit.

En 1544: Siccard Pons, licencié en droit (également lieutenant du juge de Lauragais)

En 1553: Roques Jean, licencié (après la création de la sénéchaussée de Lauragais, Revel eut un juge royal. Roques fut nommé à cette fonction par le conseil de la reine Catherine de Médicis, la ville le maintint à ce poste lorsque le 13 juillet 1555 elle obtint le droit de nommer elle même le juge).

En 1576, avril 1577: Moillet Jean, nommé par la ville et confirmé par le Roi. Malgré cette nomination, le sénéchal de Castelnaudary avait le 17 mai 1576 désigné Varennes Edouard, licencié qui dut s'incliner devant le choix de Revel.

En 1579: Carrière Raymond, qui remplace par intérim Moillet pendant la guerre, mais fut interdit par la Chambre de l'édit de Poitiers et fut remplacé par ?

En 1597 janvier 17 Bertrand jean, docteur (nommé par la ville)

11 octobre 1610 : Jean de Rossel, docteur en droit (nommé par la ville)

15 septembre 1645 : de Bertrandy Gabriel, docteur

24 décembre 1647 : de Monsigat Aphrodise

Ces deux juges nommés par la ville, ne furent pas confirmés par le Roi. Peut-être leur qualité de protestants fut-elle un titre d'exclusion.

18 juin 1651 : de Basset Pierre, docteur (nommé par la ville et confirmé par le Roi).

23 janvier 1672 : le même

26 février 1705 :de Durand André (nommé par la ville et confirmé par le Roi)

décembre 1740:Bastoul Raymond (id)

14 mai 1782 : de Gouttes Jean Louis

M. de Bastoul avait résigné sa fonction en faveur de M. de Gouttes. Celui-ci fut pourvu de la charge de juge par le Roi sans aucune participation de la ville. Il l'occupait lors de la suppression de cette juridiction en 1790.

 

 

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Jean Lannes
en 1603
Fresquet
... 1685...
Jean Courrent de Curtin
...1733...1746.. .1766
Joseph Roques
1783 -1801
Joseph Dubois
(7761)-1803-1852
Joseph Berdoulat
(1817)-1853-1891
Bernard Morère
(1841) - 1891 -1905
Charles Marrast
(1858) -1905 - 1942
Joseph Geylès
(1882) - 1942 – 1951 (1976)
Germain Raynaud
( )-1951-1957
Joseph Destié
(1914) - 1957 - 1962
Pierre Blandinières
(1909) -1962 - 1969
Paul Escudié
(1911)-1969-1986
Guy Chotard
(1925) -1986

LES CURES DE REVEL

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