Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                       PARU DANS  LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE numero 16 - 2011

 

 

ADMINISTRATION DES REMPARTS

Nous n’avons que peu d’informations sur la période antérieure au XVIIIème siècle (mis à part la transaction entre Revel et Dreuilhe…).

Les milices de défense – la garde des portes

 

Les portes devaient être gardées de jour et de nuit  par des hommes en armes, formés en  milice de défense  , sous la responsabilité des consuls de la ville.(18) Lors de la fondation de Revel les habitants de Bauré (Vauré) Dreuilhe et Vaudreuille s’étaient réunis pour

former un seul consulat, ainsi « les habitants de Dreuilhe et de Bauré s’obligèrent plus particulièrement à construire ladite bastide et ses fortifications, veiller à sa garde de nuit et de jour, et à contribuer à toutes les dépenses charges qui y seraient imposées ».

Des logements « militarisés » devaient exister près des portes, comme cela est prouvé pour le XVIIIème siècle (19).

On voit notamment sur le plan « Maguès » la présence des quatre portes avec semble-t-il le système complexe de fermeture – les ponts enjambant les fossés qui participent au système défensif – des espaces construits avec marches pour accéder à un premier étage, espaces qui sont très certainement des « chambres à l’effet de servir de corps de garde » comme cela est mentionné dans des archives datant de 1720 et concernant la porte « Notre-Dame ».

 

En 1773, sur les plaintes des habitants de Revel qui  se plaignaient de vols et autres excès,  on décrète la mise en place d’une garde bourgeoise. Cette garde est répartie en deux classes :

- la première est destinée au commandement d’une  patrouille de six hommes (le recrutement se fait à partir des bourgeois, négociants, notaires ; excepté les militaires, avocats, médecins ou maîtres-chirurgiens)

- la deuxième comportait les ouvriers, travailleurs, agriculteurs qui étaient en service uniquement le dimanche et jours de fêtes.

 

 Cette patrouille, composée de six hommes et de son commandant, circulait dans les rues de la ville (20) :

- l’hiver de 18h à 7h du matin

- l’été de 21h à  4h le matin.

 

Un véritable couvre-feu existait et est consigné par écrit dans un des articles (21):

«  après l’heure de la retraite annoncée au son de cloche, tous les cabarets seront fermés, tous les habitants fermeront leurs portes, ceux trouvés dans les rues à faire du bruit , jeter des pierres, porter des armes sans en avoir le droit, frapper aux portes, en un mot troubler la tranquillité publique, seront arrêtés et mis au corps de  garde jusqu’au matin. »

 

Notons aussi, largement décrite par Gustave Doumerc en particulier, les deux compagnies de la « Jeunesse de Revel » qui deviendront plus tard les « Troupes Volontaires de Revel ».

 

En 1777, l’effectif de ces troupes était de 40 hommes pour la troupe à cheval, de 50 hommes pour la compagnie à pied. Elles seront dissoutes pendant la Révolution et deviendront la Garde Nationale…(22)

 

1

 

2

 

Sur notre photo « l’état des citoyens composant la Garde Nationale » -  «  liste refondue le 28 mars 1814 » – « Registre des conscrits de l’An 7 à l’an 1815 » - « Cohorte urbaine de Revel de 2° classe conformément au décret impérial du 26 octobre 1813 » - «Liste de 20 à 60 ans » (archives communales de Revel) – voir la publication de Claude Pouzol sur « Les Cohortes ». Cette liste de 570 noms permet d’avoir un état de la population revéloise. Avec 570 conscrits ... autant d’épouses, 1184 enfants et les personnes de plus de 60 ans non recensées, nous aurions une population de 2500 à 3000 habitants environ (le même chiffre est proposé lors de  la fondation de Revel – cf monographies de Doumerc et Léodère Géry, ils ont peut-être donné ces chiffres en s’inspirant de ces archives).  Les statistiques pour l’an 10 donnent 4453 habitants et pour l’an 11 – 4405 habitants  (HDHG 6M 182).

 

Revel ville de garnison ?

En France, pour lutter contre « les féodaux », le roi s’appuyait sur des milices armées formées à partir de la population. C’est sous Charles VII, après la guerre de Cent Ans, que seront formées les « compagnies d’ordonnances » et les « francs archers » qui lui permettront de terminer la Guerre de Cent Ans.
Plus tard, lorsque l’armée sera mieux organisée, les troupes vont séjourner temporairement à Revel lorsqu’elles ne sont pas en campagne, et vont y passer leurs quartiers d’hiver.
C’est surtout lors des guerres de religion que la « place-forte » (appelée aussi plus tard en 1775 « place de guerre ») que constitue Revel, sera l’enjeu de plusieurs épisodes de stratégie militaire et politique (voir le chapitre « Faits d’armes »).

 

FRANCS-ARCHERS ET ARMEE PERMANENTE …

 

« Entre 1422 et 1440, Charles VI est obligé de réunir tous les ans les états de Languedoïl et ceux du Languedoc pour obtenir l’octroi des impôts nécessaires à ses besoins et, en particulier, à la guerre.
En 1439, sont réunies les dernières assemblées d’états en Languedoïl pour décider de l’impôt direct ou taille. Le montant sera désormais levé d’office et fixé par la royauté.
L’ordonnance royale du 15 mai 1445 jette les bases de l’armée permanente ».
 (cf. Claude Gauvard p.482 - 483)
Par une ordonnance en date du 26 mai 1445 ( à Louppy-le-Châtel près de Bar-le-Duc), le roi Charles VII crée les Compagnies de l'ordonnance ou compagnies d'ordonnance.
 Cette nouvelle formation militaire constitue la première armée permanente à la disposition du roi de France.
La création des francs-archers, par ordonnance de Charles VII publiée à Montils-lès-Tours le 28 avril 1448, constitue la première mesure prise en France par le pouvoir royal pour disposer d'une troupe permanente d'hommes de pied (à l'instar de celles dont les villes s'étaient dotées dès le milieu du xive siècle pour assurer leur propre défense), recrutée en marge du service militaire féodal que représentaient le ban et l'arrière-ban.
 Les francs-archers, levés sur la base théorique d'un homme pour quatre-vingts « feux » dans les paroisses, devaient se tenir prêts à répondre à toute convocation, étaient responsables de l'entretien de l'armement et équipement (arc ou arbalète, épée, dague, jaque et salade) que leur fournissait la paroisse, et étaient enfin exempts (« francs ») de la taille, d'où leur nom.
Leur effectif global, fixé d'abord à 8 000 hommes, fut porté à 16 000 en 1466, répartis en quatre circonscriptions ou capitaineries de huit compagnies de 500 hommes chacune, placées sous le commandement d'un capitaine général.

 Engagés avec succès dans les combats pour la reconquête de la Normandie, ils seront battus par les Flamands à la bataille de Guinegatte en 1479.

 

Des casernes et des écuries seront mises à disposition des militaires. Ainsi dès 1695, une maison rue Notre-Dame (n°24) sert de caserne, avec des écuries donnant dans la rue des Sœurs (23). La plupart des écuries se trouvent dans … la rue des Ecuries dont le nom date du XVIIIème siècle, époque de mouvements de troupes permanents. (24)

 Lorsque les casernes n’offrent pas un espace suffisant (23 lits à deux places en 1727 – 45 lits « 90 places » en 1764), la troupe logeait chez l’habitant (ce qui était apprécié des soldats, l’hôte devait leur offrir « la place au feu – la chandelle et le lit »), les officiers logeaient toujours chez des particuliers qui recevaient au XVIIIème siècle une indemnité de 4 sols par jour. 

De la fin du XVIIème siècle jusqu’à la Révolution, il y aura à Revel un mouvement de troupes permanent (25)

 

DES SOLDATS DISCIPLINES ? 

 

La présence de la soldatesque, parfois en grand nombre, troublait la « quiétude » de la ville. Ainsi nous

retrouvons le témoignage écrit de ces problèmes dans les archives municipales : 

- désinvolture et irrespect
-  indiscipline
- vol de raisin dans les vignes
-  tir au pigeon
-  menaces parfois aux habitants (bastonnades) 

Si la population voyait d’un mauvais œil la présence pratiquement permanente des troupes, en contrepartie l’intérêt économique était apprécié (location de maisons ou appartements, vente de fourrage et denrées alimentaires, pension chez l’habitant des officiers, entretien des locaux rémunérés) (26).

 

 

Billet de logement pour deux militaires, daté du 29 juin 1881. Les mentions à gauche précisaient les devoirs et droits de chacun : obligation de l’habitant de fournir « le lit, la lumière et la place au feu » sous peine de procès verbal, obligation pour l’ (les) hébergé de « prendre place » avant 10 heures du soir.


D’autre part, à l’insuffisance de l’espace offert par « les casernes », il fallait ajouter un autre problème : l’état de vétusté des locaux…
Les écuries placées dans la rue du même nom (mais aussi celles de la rue de Dreuilhe), ne remplissaient pas toutes les normes de salubrité. Des épidémies de « morve » s’y sont déclarées. Plusieurs fois les officiers avaient eu à se plaindre du mauvais entretien des locaux (dont la charge incombait semble-t-il à la collectivité revéloise).
Plusieurs tentatives (infructueuses) de créer une caserne digne de ce nom ont été faites (27) …. Une correspondance datant de 1775, mentionne le fait que Revel n’est plus une « place de guerre »(28)

 

La ville doit parfois subvenir aux besoins de l’armée ... 

(cf. Gabriel BERNET – Les premières années de Riquet en Pays Toulousain – Toulouse – Editions de l’Auta)
On sait que Riquet devait à la fourniture des armées de la Cerdagne et du Roussillon une partie de sa richesse.
Par contre, la ville de Revel subissait les conséquences de la guerre avec l’Espagne.
Les consuls revélois avaient dû subvenir aux frais de passage de l’armée du roi et à l’entretien des troupes qui avaient établi leur quartier d’hiver à Revel en 1653. Riquet prête les fonds nécessaires et le 17 janvier 1656, les consuls reconnaissent lui devoir une somme de trente mille livres ...

 

PROJET DE CONSTRUCTION
DES CASERNES A REVEL

(projet non réalisé – fin XVIIIème- XIXème siècle ?)

 

 

  1. « cuisine –salon à manger -  salon de compagnie –chambre à coucher – garde robe – cabinet »
  2. « Grainiers pour les avoines »
  3. « Cour à fumiers »
  4. « escalier »
  5. « double écuries voûtées »
  6. « magazins pour le foin »
  7. « corps de garde – cantine - cave »
  8. « écuries »
  9. « passages »

 

 

PROJET DE CONSTRUCTION

D’UNE CASERNE DE CAVALERIE  A REVEL - près de « Port Louis ».

 

EFFECTIF CONCERNE : 240 chevaux et 280 cavaliers

(projet non réalisé – fin XVIIIème- XIXème siècle ?)

ADHG cote PG 1019

 

 

 

L’entrée de cette caserne devait se situer en prolongement du « chemin du Moulin du Roy », à l’emplacement des « anciens filtres souterrains » jouxtant la route de Soréze.

 

Au plan est joint un descriptif et projet budgétisé de six pages, le coût total : 31933,62 francs  ( en complément  une somme de 2066,38 f est calculée pour faire face aux « imprévus »...

Les mentions portées sur le plan et le descriptif permettent de mieux connaître en détail l’importance de « cette future caserne de cavalerie » : jardin anglais – vivier – lavoir – forge –  5 écuries prévues pour 240 chevaux -  sellerie avec cage et deux étages prévus pour 140 lits chacun (total 280).

 

DES DETAILS DEVOILÉS PAR LES ARCHIVES
DEPARTEMENTALES...

 

 Cote 2E650 – Requête des Consuls de Revel auprès de Monseigneur le Vicomte de Saint-Priest Maîtres des Requêtes – Intendant du Languedoc.
Le 11 novembre 1751, les Consuls et la Communauté de Revel font une requête auprès de Saint-Priest. Cette requête fait suite à la visite du « Sieur Degais » Commissaire de guerre – qui a visité le 8 décembre  à « la maison qui sert de caserne » (29). Le constat qu’il fait, montre que ces espaces sont « hors d’état de servir » pour la compagnie de dragons qui est en quartier à Revel.
Déjà par plusieurs délibérations, la Communauté de Revel avait reconnu l’importance de construire de nouvelles « cazernes » et cela malgré la « dépense considérable » que cela occasionnerait.
La lettre d’archive nous informe que « le Sieur Barthe, propriétaire du Cheval Vert » situé dans la rue Notre –Dame  pourrait loger deux compagnies, deux maréchaux des logis, et pourrait contenir des magasins « propres » pour l’avoine. Elément important signalé, la maison se situe à proximité des abreuvoirs (30)

Cote 2E650 – De nombreux registres sont conservés aux Archives Départementales. Ils concernent le « Contrôle de linge de table pour les casernes » (31).
Une liste fait suite au titre, on y trouve :
1/ la date
2/ le lieu de l’inventaire – par exemple :
- à la chambre que M. Causse tenait – salle basse – à la salle au dessus de la salle basse -  salle sur l’escalier – à la chambre sur les écuries -  ou .. sur la rue Notre Dame.
Parfois un numéro suit la dénomination du lieu : salle basse n°1 ou 2 ou 3 ou 4.
3/  le nom et prénom du « loueur » est désigné suivi d’une codification que nous n’avons pas su déchiffrer : 3 SIN – 3 SIT – 6 SINIT etc… 

Cote 2E650 – Inventaire des lits et ustensiles se trouvant dans les casernes de la ville.
Un registre du 8 mars 1731 fait état de l’inventaire des lits et ustensiles déposés dans les « casernes »… Il semble que nous sommes en présence d’un  ensemble de chambres situées au même endroit dans la « caserne de la Rue Notre Dame ». Elle est constituée de 6 chambres permettant de loger 21 personnes au moment de la rédaction de « l’état des lieux » (32).
Il s’agit de véritables petits meublés avec :
- les lits et paillasses
- les pots de chambres (le nombre identique aux lits permet de connaître l’effectif de la chambrée)
- une table avec bancs et tabourets
- une marmite en cuivre , poêle à frire, cruches, pot de terre, bouteille pour l’huile et le vinaigre, bouteille en verre, verres, une salière en étain
- un chandelier en bois avec « veillette » en fer blanc

- une paire de chenets, une pelle, une pince

Sur d’autres documents

  1. quatre baquets en bois, deux seaux le tout en bois, avec une corde et la chaîne au bout
  2. un pendant de feu (crémaillère certainement)
  3. six cuillères en étain
  4. une cuillère en bois pour la soupe
  5. sept assiettes en terre
  6. une écuelle avec son pilon en bois
  7. quatre couvertes (couvertures) en laine 
  8. une grille avec brosse. 

Le document est finalisé par les mentions habituelles : « Je soussigné, brigadier de la compagnie certifie avoir reçu de Messieurs les Consuls les effets et ustensiles mentionnés ….  Fait en double à Revel le … » Suivent les signatures de chaque partie. 

Cote 2E647 liasse E – Tirage au sort des miliciens.
De nombreux documents concernant le tirage au sort des miliciens pour la ville de Revel sont conservés aux archives départementales. Pour la plupart il s’agit des listes de noms des personnes tirées au sort… L’un d’eux (il y a six documents identiques concernant diverses garnisons «  Carcassonne et bataillon de Languedoc ») est beaucoup plus explicite sur le déroulement des opérations de tirage au sort. Nous vous proposons la synthèse du texte des archives, ci dessous : 

« Diocèse de Lavaur Communauté de Revel Bataillon de Pech
Procez verbal de Miliciens par le sort

« L’an 1735, le vingt trois du mois de février Nous soussignés Subdélégué de l’Intendance de Languedoc au Diocèse de Lavaur en conséquence de l’Ordonnance du Roy du 25 Août 1734 concernant le remplacement des Miliciens qui manquent dans les Bataillons de celle de M. de Bernage Conseiller d’Etat, Intendant du Languedoc du 20 décembre suivant, nous sommes transportez dans la Communauté de Revel a l’effet d’y faire tirer par le sort le nombre de sept Miliciens que la dite Communauté doit fournir pour remplir son contingent, remplacer ceux des précédentes Levées qui manquent aux Bataillons, par mort, par désertion, par leur engagement pour aller servir en Italie, ou par leur Renvoy dans la Communauté, comme étant deffectueux reconnus incapables de servir, nous nous ferions remettre l’Etat dressé par les Maire, Consuls, Conseillers politiques, contenant les noms des Garçons – Hommes mariés, tant présents qu’absents, qui sont dans le cazs de tirer au sort qui nous ont été attestez avoir l’âge, la taille, la figure – la force convenable pour le service. Et en ayant fait l’appel, nous aurions reconnu que les absents compris dans le dit Etat étaient au nombre de ….

Sçavoir ;
Tous lesquels absens nous avons declarez Miliciens par preference, avec permission aux présents de les arrêter par tout oû ils seront refugiez, de les représenter pour être contrains à servir pendant toute leur vie, à la décharge de la Communauté, cde ceux sur lesquels le Sort qui va être tiré pourra tomber ; venant aux présents nous les avons successivement examinez, toisez, écouté les représentations qu’aucuns d’eux ont eu à nous faire, après quoy nous aurions retranché dudit Etat, comme étant incapables de servir pour les raisons cy-après.
Raisons d’incapacité Sçavoir  

(suit une liste de noms parfois avec leur profession, pour l’un d’eux la raison de l’incapacité « jambe gauche fracturée ») 

Raisons d’Exemptions Et comme exempts aussi pour les raisons cy-après. Sçavoir : 

(suit une liste de noms suivie de leur grade dans l’armée, nom de l’armée ou fonction particulière « garde chasse par exemple »)
En sorte qu’il n’est resté de présens effectifs ayant l’âge, la taille, la force – les qualités requises pour le Service, que le nombre de vingt-deux

Sçavoir :
(suit la liste des 22 noms …)

Dont nous avons fait écrire en notre présence sur des Billets égaux les Noms – les ayant fait plier également – mettre dans un chapeau, nous les avons fait mêler ensemble – avons fait tirer par un des jeunes garçons present un premier billet, suivant lequel le Sort est tombé sur le nommé Louis Cassanac âgé de 23 ans Taille de cinq pieds huit lignes Fils de Paul habitant du Lieu de Revel Diocèse de Lavaur
Et avons ensuite fait tirer un secons billet, par lequel le Sort est tombé sur le nommé ….
 (suit la liste par numéro de billets « jusqu’à sept billets » avec les renseignements concernant les personnes …)
Et le nombre d’Hommes que la dite Communauté doit fournir pour remplacer ceux des precedentes Levées qui manquent au Bataillon, se trouvant rempli, nous avons fait jetter tous les autres billets – enjoints aus dits
(suit la liste des sept « tirés au sort »)

De se tenir prêts à se rendre incessament au Quartier d’Assemblée, avec deffenses de s’absenter de la Communauté, sous quelque pretexte que ce soit, à peine d’être poursuivis – punis de mort comme deserteurs, suivant la rigueur des Ordonnances, dont nous leur avons donné connoisssance, ainsi qu’à leurs peres, meres – parens. Fait double à Revel les jours – an susdits.

Le document est«  pré-imprimé » pour le texte général auquel on ajoute de façon manuscrite les informations spécifiques au tirage au sort…

Les signatures valident la session de « tirage au sort ».
« Signature de l’officier recruteur et des deux consuls ». 

Cote 2E 647 - liasse F

Quelques documents font l’objet de demande pour remplacer certains « tirés au sort » qui ne remplissent pas les critères demandés… Ainsi un jeune homme a de « fréquents saignements » et il a oublié de le signaler à « la commission »… 

Code 2E648 – liasse A – Etablissement d’une garde bourgeoise à Revel.

15 juillet 1772 – Réponse à la demande de la Communauté de Revel pour obtenir l’autorisation d’une garde bourgeoise à Revel – la demande semble difficile a valider …
4 octobre 1772 – Suite à la correspondance du 25 septembre 1772, de M. de Moncan , commandant de la Province, une réponse de « Ferrand Visals » (chargé de la correspondance …) déconseille les « Consuls de Revel » de « tenter pareil établissement ; on ne peut et on ne doit Messieurs se prêter à pareille chose, dont le fardeau et les frais retombent principalement sur le peuple » et suit «ce sont de ces causes majeures pour lesquelles un consentement général est nécessaire(33) ».
Il propose de faire « un constat » accepté par la population afin que par la suite « on ne puisse reprocher à M . les Consuls et à cinq ou six des plus notables que pour leur sureté particulière ou celle des habitants de la ville , ils ayent demandé une chose dont l’établissement sera sans contredit pénible et onéreux à l’artisan ».
Il propose qu’on lui envoie par « express » le résultat de cette réunion à Lavaur, après quoi il la donnera à M. de Moncan.
4 janvier 1773 – Dans le règlement  de M. Gabriel-Marie de Taleyrand-Périgord, on apprend que les consuls ont entériné après une réunion la formation d’une garde bourgeoise à Revel.
1er mars 1773 – Règlement pour la mise en place de la « Garde Bourgeoise de Revel » :
« Règlement pour l’établissement d’une garde bourgeoise à Revel diocèse de Lavaur ».
« Gabriel-Marie de Taleyrand Périgord, comte de Périgord et de Grignols, prince de Chalais, Grand d’Espagne de la première classe, chevalier des ordres du roi, maréchal de camp ; gouverneur et lieutenant général de la province de Picardie et pays reconquis, commandant en chef de celle de Languedoc. »
« Sur les plaintes qui nous ont été portées par les Consuls de Revel, diocèse de Lavaur, les vols et autrers excès qui se commettent journellement dans cette communauté et la délibération prise par les dits consuls, le 4 janvier 1773 à l’effet de nous supplier de leur permettre l’établissement  d’une garde bourgeoise au dit Revel  pour la sureté des habitants, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit … »
Suivent douze articles précisant la réglementation et l’organisation de la « garde » (voir encadré page suivante).

 

 

« Article 1er – On formera deux classes des habitants de la ville, l’un pour commander la patrouille, et  l’autre pour servir de soldats.

2ème – La première classe sera composée de bourgeois faisant la profession de négociant en gros et en détail, et des notaires, procureurs, postulante, et autres de cette qualité. Ne seront exempts de commander la garde bourgeoise que les officiers militaires, les officiers de justice, les avocats reçus en parlement, les médecins, et les maitres-chirurgiens.

3ème – La seconde classe sera composée de tous les arts et métiers. Et tous les habitants autres que ceux de la première  classe cy defini, y seront sujets, à l’exception de ceux qui sont employés par le Roy ; mais on observera de ne commander les travailleurs de terre à la patrouille que les jours de fête autant que faire se pourra.

Article 4 -  On formera à l’hôtel de ville deux états, l’un pour la Première et l’autre pour la seconde classe. Ceux des habitants qui étant par leur état présumés devoir  être compris dans l’une et dans l’autre s’en pretendent exempte en vertu de quelques privilege, seront tenus de représenter aux Consuls leurs titres d’exemptions.

5ème -  On commandera un jour à l’avance un commandant et six soldats pour monter le lendemain.

6ème -  Les patrouilles seront montées pendant l’hyver, depuis cinq heures du soir, jusqu’à sept heures du matin, et pendant l’été depuis neuf heures du soir, jusqu’à quatre du matin.

7éme – Lorsqu’un habitant aura quelque empêchement légitime, il pourra substituer à sa place un homme en état de faire le service, lequel ne pourra néanmoins se regarder comme ayant servi quand son tour reviendra.

8éme – En cas que quelque habitant sujet à cette prestation refuserait d’y satisfaire, les Consuls dresseront procès verbal de son refus, mettront à sa place un homme …, auquel le refusant sera tenu de payer le lendemain, vingt sols, sous peine de garnison, et ils nous en rendront compte, ou en notre absence, au commandant dans la province pour être définitivement statué ce qu’au cas appartiendra.

9ème – La consigne, sera qu’après l’heure de la retraite, qui sera annoncée par le son de la cloche a neuf heures du soir en hiver, et à dix heures l’été, tous les cabarets seront fermés, et qu’on ne donnera point à boire après la retraite sonnée, que passé cet heure tous les habitants seront obligés de fermer les portes de leurs maisons, que tous ceux qui seront trouvés dans les rues à faire du bruit, jette des pierres, portent des armes sans en avoir le droit, frapper aux portes, en un mot à troubler en quoi que ce soit la tranquillité publique seront arrêtés et mis au corps de garde jusqu’au lendemain matin, pour être relâchés avec la permission des Consuls, ou livrés à la justice ordinaire suivant l’exigence des cas.

10ème – Il sera dressé à l’effet de tout ce que depuis ( ?), un rôle de tous les habitants, tant de la première que de la seconde classe, on commencera pour commander les patrouilles par le  premier quartier au haut de la ville, dans le même ordre que l’on suit au rôle de la capitation, et on aura soin qu’aucun habitant ne soit commandé une seconde fois, que quand tous ceux de la même classe auront fait leur garde à leur tour.

Article 11 ème -  La communauté fournira à la patrouille le bois et la chandelle nécessaire pour le corps de garde.

12ème -  Il sera rendu compte tous les matins par l’officier commandant la patrouille de tout ce qui sera parvenu à sa connaissance pendant son service.

Enjoignant aux consuls dudit lieu de Revel de tenir la main à l’exécution du présent règlement qui devra être enregistré dans le greffe de l’hôtel de ville.

Fait à Paris le premier de mars 1773. »

 

Signé Comte de Périgord

1er mars 1773 –

 Règlement pour la mise en place de la « Garde Bourgeoise de Revel »

 

Revel était une ville-étape pour les « corps militaires » entre Castelnaudary et Castres ou Lavaur ...

 

ORDRE DE DEPLACEMENT D’UNE COMPAGNIE

Archives (ADHG) code 2E649 

« 19  9bre 1713 - Ordre de Monseigneur Le Duc De Roquelaure pour faire partir une compagnie de Cavalerie du Régiment de Putange »… « La compagnie est partie le 23 du mois de novembre (1713) ». 

« Pour faire rendre à Dourgne et à Viviers La Montagne la Compagnie de Lautière ( ?). Le Duc de Roque du Roy Commandant en chef dans la province de Languedoc »

« Il est ordonné à la compagnie De Lautière du Régiment de cavalerie De Putange quy est en quartier à Revel de partir avec armes et bagages aussitôt le présent ordre reçu pour se rendre par moitié à Dourgne et à Viviers Les Montagnes ou elle demeurera jusqu’à nouvel ordre, ordonnons aux maires et consuls des lieux de Dourgne et de Viviers les Montagnes de la recevoir. A loger - - - - - - - - - - - au moyen de la solde et bonne discipline et patrie ( ?) Fait à Montpellier le 19. 9bre 1713 Signé le Duc de Roquelaure et plus xxxx par Monseigneur Le Sage.

En note en bas de page « La compagnie est perty le 23 du d.mois de 9bre. »

 

11 novembre 1751 …Requête des Consuls de Revel à l’Intendant du Languedoc pour transformer l’auberge du « Cheval Vert » en  caserne (détail des Archives de la Haute Garonne) .


…  « Pour l’écurie des trois Roys pendant le temps pour 30 chevaux » …(détail des Archives de la Haute Garonne)

 

Auberge du Cheval-Vert - Ecurie des Trois Roys – de la « Croix Blanche » …

A Revel, on note la présence d’établissements aux noms pittoresques !

 

 

Archives départementales de la Haute-Garonne – code 2E648. 

 

Tableau présentant « L’ETAT DE LA TROUPE DES VOLONTAIRES DE REVEL »
Il s’agit de la « garde bourgeoise » mise en place en 1773. 

On note deux groupes, la compagnie à pied et la compagnie à cheval. 

 

COMPAGNIE A PIED – elle est commandée par :
Capitaine : De Puiredon    Lieutenant :Molles     Sous-lieutenant : Sarrat Ainé 

 

COMPAGNIE A CHEVAL – elle est commandée par :
Capitaine : De Bermon    Lieutenant :De Padiès     Sous-lieutenant : Massias 

Les hommes de troupe et les cavaliers sont désignés par leur prénom (colonne où est inscrite la mention « Baptême »), leur nom (colonne où est inscrite la mention « Famille ») leur sobriquet de guerre (colonne où est inscrit le mot « Guerre »). 

Les noms de guerre sont divers : Joyeux – Tranquille – Sans façon – Galant – Lamoureux – Sans chagrin – Le Rejouy – Brindamour – La jeunesse – Courtois – La terreur – Le terrible – Bellepointe – Bras de fer – L’altéré – Jasmin – L’éveillé – Pointe fine – Belle fleur – Papillotte – La grandeur -  etc… 

En bas à gauche on lit : 

« La dite troupe est autorisée par l’arrêt du Parlement du 13 May 1771. Par les ordonnances des commandants des provinces et notamment par celle de Monseigneur le Comte de Périgord de 1773 pour la direction du Maire ou des Consuls ».
En bas à droite on lit : « Total Officiers xxxxx ( ?)  Maréchaux des Logis  fusiliers sergent tambours  105. » «  Je soussigné certiffie le présent Etat Véritable ce 13  7bre 1777 (signé) Portal Major ».
En marge à droite: « Dédié à Monseigneur le Vicomte de St Paule par son très humble et très obéissant serviteur. (signé) Samain  Ecrivain de la troupe ».
Dans un cartouche en zone centrale : « Etat Major » - « Portal  xxxxxxxxxx Colonel – Fauré Lieutenant Colonel – De Portal Major – Lapergue Cap. Major – Bastoulh Capitaine –
A la suitte ( ?) Porte Drapeaux  Blanc (Cavalerie ( ?) Lacombe Infanterie

 

 

DOCUMENT D’ARCHIVES daté de 1742 

D’après « l’ordonnance du Roy du 2 novembre dernier portant règlement pour la levée des Milices de son royaume » il est ordonné « aux maires £ Consuls de la paroisse de Revel »  - «  de faire un mémoire en présence du Conseil Politique de la communauté ». 

Ainsi il est demandé de faire la liste des hommes non mariés de 22 à 40 ans, « en état de bien servir », faisant plus de cinq pieds de hauteur.
Les hommes sur la liste ainsi recensés seront au nombre de trois.  Il est bien mentionné que ceux qui essaieront de se soustraire , n’obéiront pas, ou s’absenteront seront envoyés aux galères sans forme de procès conformément aux ordres du Roy…
Le tirage au sort se fera même pour les absents comme s’ils étaient présents … S’ils ne se présentent pas ils seront traités comme déserteurs.
Si les maires ou consuls omettent de porter sur la liste « quelqu’un de ceux qui feront de la qualité requise »,ils seront condamnés à payer trois livres d’amende « solidairement en leur propre ». De plus ils seront tenus d’envoyer le nombre d’hommes requis en commençant par leurs enfants ou à défaut par leur plus proche parent…
Les hommes tirés au sort seront payés quatre sols par jour (charge qui n’est pas supportée par Revel). Suit la liste des personnes exemptées :

  1. les nobles et leurs enfants ou ceux qui vivent noblement, leurs domestiques « de livrée », autres domestiques attachés à leur service personnel
  2. les enfants des officiers, gendarmes, gardes du corps, sénéchaux , etc…, la liste des personnes exemptées est importante – 38 articles définissent les cas. 

Le document rédigé et imprimé à Montpellier, date du 10 décembre 1742 et est signé De Bernage.

Demande de« levée » de trois hommes à Revel pour la Milice Royale (tirage au sort) en 1642. (Archives départementales de la Haute Garonne. Cote 2E647).

(Archives départementales de la Haute Garonne. Cote 2E647).

 

Les milices françaises  (sources Wikipédia)

Jusqu’au milieu du XVIIe siècle, la France compte trois types de milice sédentaire ou locale : la milice urbaine, la milice provinciale et la milice côtière. La milice urbaine, appelée bourgeoise à partir du XVIe siècle, comprend les troupes formées par les villes qui, à cause de leur fidélité auRoi, obtiennent le droit de s’administrer elles-mêmes. On considère comme ville toutes les localités qui ont eu des remparts au Moyen Âge ou qui constituaient le chef-lieu d’une seigneurie importante. Elles assurent leur propre police et défense. Sous l’autorité des magistrats municipaux, la milice regroupe par quartiers ou par corps de métier tous les habitants en état de porter les armes. Généralement, les gentilshommes locaux comblent les rangs des officiers. En temps de paix, les hommes sont regroupés en compagnies locales et s’exercent quelques jours par an. En temps de conflit, les compagnies forment des bataillons pour remplacer les régiments réguliers sur le front.

 

En 1688, l’organisation de la milice change considérablement.

François de Louvois, secrétaire à la guerre de Louis XIV, crée des milices royales pour servir de forces auxiliaires à l’armée et constituer un bassin de recrues. Dans chaque paroisse, les syndics de milice préparent la liste des recrues potentielles et la présentent à l’assemblée. Les célibataires et les hommes mariés sans enfants participent à un tirage au sort. On exempte également les fils de notables, les officiers royaux et souvent les bourgeois. Ceux qui tirent un billet noir deviennent miliciens actifs pour six ans. Ils ont cependant la possibilité de présenter un remplaçant qui servira à leur place. À partir de 1693, les miliciens doivent être âgés de plus de 18 ans, mesurer au moins cinq pieds et ne pas bénéficier d’exemption de caractère médical, familial, social ou économique. De 1701 à 1712, le nombre de miliciens recrutés par province varie de 120 à 300 pour 100 000 habitants.

 

En 1726, la France organise la milice provinciale en armée auxiliaire. On crée une centaine de bataillons de miliciens correspondant chacun à une région déterminée, même si cette répartition n’est pas équitable pour certaines régions. Chaque bataillon se divise en compagnies auxquelles « on attribue plusieurs paroisses constituant un « canton » dont l’étendue est telle que chaque milicien puisse se rendre à l’assemblée de milice et en revenir dans la journée ». L’âge de ces miliciens se situe entre 16 et 40 ans. Plus de 300 000 individus servent ainsi au XVIIIe siècle. Vers 1762, un auteur anonyme de la région du Calvados vante dans un mémoire les mérites de cette milice : « La milice telle qu’on la lève en France, est la véritable armée de l’État. Les hommes qui la composent, nourris pour la plupart dans les travaux de la campagne, jouissent d’un tempérament robuste, capable de supporter les plus grandes fatigues… (mais) ils ne connaissent pas leur fusil et… ont plus peur des armes qu’ils portent qu’un vieux soldat n’en a de celles de l’ennemi… ».

 

Les impacts sur la société

L’enrôlement de miliciens n’étant pas populaire, les autorités préfèrent recruter dans les villages plutôt qu’en ville pour éviter les émeutes.

Les « miliciables », pour leur part, inventent des stratégies pour se faire exempter : falsification des registres de baptêmes, mariages hâtifs, simulation de maladies ou même mutilation. Les nobles, à qui on permet de soustraire de la milice certains employés, s’impliquent dans une certaine résistance. En 1731, le gouverneur de Champagne emploie cinquante-sept gardes et dix-huit gardes-chasses qu’il désire exempter du service de la milice. La milice devient de plus en plus lourde aux petites gens des campagnes, puis à partir de 1742, à celles des villes. Dans plusieurs endroits, les « miliciables » opposent une résistance collective. En1740, vingt-huit garçons d’Autun refusent de tirer un billet. Ils sont alors sujets à servir douze ans dans la milice si les autorités les rattrapent. Pour éviter le tirage au sort de leurs citoyens, certains villages proposent d’enrôler les associaux, les vagabonds, les étrangers et les bâtards.

L’esprit de la milice survit à la révolution française. Les lois révolutionnaires rendent obligatoire l’inscription de chaque citoyen sur les rôles de lagarde nationale sédentaire de sa commune. Les citoyens effectuent ainsi gratuitement des services de garde et des patrouilles, et maintiennent la paix les jours de manifestation. De plus, ils constituent un réservoir de recrues pour compléter, par tirage au sort, les effectifs des bataillons réguliers levés en cas de guerre.

 

 

DEs le milieu du XVIIIème siècle, les remparts sont en mauvais état...

 

11 juin 1744 – Réponses faites par les Consuls et Maires de Revel aux Subdélégués de Lavaur:

 

«  La ville de Revel est enceinte et entourée des murailles que le Roy Philippe le Bel *fit construire menaçant ruine en bien des  endroits y ayant plusieurs brèches ... »

 

* (le fondateur est bien Philippe VI de Valois !)

( ADHG - cote 2E607) 

LES PRIVILEGES  ... article 18

 

«Les privilèg(i)es sont les gentils hommes  quy ont le droit de porter les armes, et sont exempts du logement des gens de guerre les Jacobins les Doctrinaires les employés au recettes des deniers du Roy le privilège des autres habitants de la dite ville le consulat sont de pouvoir vendre et faire vendre leurs denrées provenant de leur crû sans payer aucun droit, les dits privilégiés, et privilèges ne font aucun tort à la ville.... »

 

Archives départementales de la Haute Garonne – cote 2E607

DE DANGEREUX ET MAUVAIS CHEMINS POUR LA TROUPE ...

 

«Il reste à faire le chemin de cette ville jusques a celle de Puilaurens, éloignée de deux petites lieues chemin impraticable ce qui dérange s’y fort le commerce et le passage des troupes que les commerçants et les troupes dans l’hiver exposent leurs vies tant il est dangereux et mauvais, les autres chemins de traverses sont aussi impraticables par le refus que font les propriétaires des champs d’exécuter les ordres de M. lyntendant quoyque requis par les Maires et Consuls des lieux... »

«  Les chemins nécessaires pour le transport des denrées, le passage des troupes ont esté faits depuis Castelnaudarry jusques en cette ville, mais on na pas fait encore ainsy quon le devait en faisant le chemin aucun pont de traverse quy seraient très nécessaires  ny accomodé le pont sur la rigole quy nest qua une portée de fusil de la ville de Revel ayant besoin detre elargy et de remettre les gardes foux, on na pas fait faire non plus le pont de Vaudruilhe dans le consulat de Revel Quy serait tres nécessaire pour le passage des troupes et pour le commerce et de reparé déjà en bien d’endroits le dit chemin quy n’est pas sablé ny pavé quen quelques endroits ou on a été obligé de construire de petits pons ... »                                          

 

Archives départementales de la Haute Garonne – cote2E607

 

19-Voir J.P. Calvet – Les plans Maguès (numéro 15 des CAHIERS DE L’HISTOIRE).

20-  Elle forçait le respect des concitoyens revélois. L’irrespect était pénalisé (voir annexe 5).

21-cf G. Doumerc 

22-Voir les Cahiers de l’ Histoire n° 14 pages 51-52 – les dessins de la milice de Revel, le tableau présentant « L’état de la troupe des volontaires de Revel»  et  les annexes 2 et 3.

23-Cf. Collado

24-  Cf. Paul Redon - Guide de l’exposition historique au Centre Culturel Get (650° anniversaire de la fondation de Revel) – 1992 (voir annexe 2) et archives série CC 10 à 21 – logement des gens de guerre : série EE3 et 4 – voir aussi Collado et Doumerc

25- voir en annexe 1 la liste assez impressionnante de la présence de « corps militaires » à Revel (liste rédigée d’après nos recherches effectuées dans les archives et les informations données par Gustave Doumerc et  Victor Collado). Même si la liste est longue,  il nous a semblé important de traiter ces informations dans l’exhaustivité (sur une durée de 73 années de 1714 à 1787), pour démontrer l’extraordinaire animation que cela devait provoquer dans la bastide… Fin XIXème siècle la ville de Revel recevait encore les militaires (voir document ci dessus).

26-A certaines périodes historiques, Revel devait (à sa charge) entretenir les troupes

27- Des projets ont pu exister près de la plupart des portes de Revel (padouvenc de Soréze par exemple – près de Port-Louis) y compris peut-être à la place du Patty - le « bastion » - était-il un espace militaire ou un espace pour les « milices revéloises » ou la « garde bourgeoise »? Des plans de projet ont en tout cas été retrouvés dans les archives (casernes – casernes de cavalerie – voir documentation).

28- (ADHG cote 2E641 9° liasse).

29-  Par le mot « casernes », il faut comprendre qu’il s’agit le plus souvent de maisons « louées » par des particuliers qui se situent dans divers endroits de la ville (rue des Sœurs, Notre-Dame, des Ecuries, de Vauré, deux chambres côté de l’Aquilon donnant sur l’Auta, rue des Frères,  etc...).

Des noms de casernes sont dévoilés dans les archives (Cazernes des Trois Roys – du « Cheval-Vert » – écurie ou logis de la « Croix Blanche »).
30-  Il s’agit certainement des abreuvoirs situés à la sortie de la porte Notre-Dame (côté est)
31-  La formule d’introduction est ainsi libellée selon les corps militaires présents (exemple de l’un des registres) : « Etat des lits et ustensiles quy sont aux cazernes de Revel à l’effet de servir pour le logement d’une compagnie de Dragons du régiment de Dragon de Vitry.
La compagnie arrivée le 8 janvier 1731, la compagnie est party le samedy 14 juillet 1731 »

32-L’effectif – par chambre :
Salle basse – 4 soldats
Chambre sur les écuries – 3 soldats
Chambre sur le couloir – 3 soldats
Deux chambres en haut – 4  (x2 = 8 ?) soldats
Autre salle basse – 3 soldats
Chambre rue Notre-Dame – 4 soldats
Total : 21 ou 25 soldats dans cette « caserne » ...

33-Il conseille « de tenir une assemblée générale de la Communauté qu’il faut rendre aussi nombreuse que faire »

 

 


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