Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                        LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE - N°18- Année 2013

 

 

 

LES PLAQUES BOUCLES MEROVINGIENNES DE LA REGION DE REVEL (HAUTE-GARONNE)

Par Jean-Paul Calvet

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C’est à la fin du XIXème siècle que seront découvertes les plaques boucles « dites de Revel ».

Etudiées dans un premier temps par Edward Barry et Barrière Flavy, elles auront souvent été montrées en exemple dans de nombreuses publications d’audience nationale ou internationale.

Cet intérêt pour nos plaques-boucles locales est essentiellement motivé par le fait qu’elles sont caractéristiques (pour la plupart)  d’une typologie appelée « les plaques boucles d’aquitaine » mais aussi parce qu’elles sont d’une belle esthétique... La collection assez conséquente a aussi été un élément déterminant pour attirer l’attention des spécialistes (voir la bibliographie).

Douze exemplaires sont connus  pour les plaques boucles dites de Revel (on en a bien souvent représenté que trois). La région autour de Revel (notamment Saint-Julia et Saint–Félix) en a révélé plus d’une vingtaine. La plupart sont datées du VIIème siècle.

Leur lieu de découverte prêtant à polémique ou confusion, et certaines de ces boucles étant peu connues et parfois mal datées (boucles tardo-médiévales en particulier), nous avons estimé qu’il était important de faire une synthèse et une actualisation des connaissances sur ce mobilier archéologique digne d’intérêt et sur les sites de cette époque qui ont pu être reconnu dans notre région, certains étant  inédits. 

 

 

L’ORIGINE DU MOBILIER ARCHEOLOGIQUE

 

Dans leur grande majorité, les objets décrits dans cette publication proviennent des communes de Dourgne – Montégut - Saint Félix – Saint-Julia (peut-être Revel  et Soréze pour certains) (1).
En effet, la découverte à la fin du XIXème siècle de plusieurs nécropoles autour de Saint-Félix et Saint-Julia permet certainement de voir dans ces « fouilles », l’origine du mobilier décrit dans cette publication.

La plupart du mobilier appartenait à la collection de Casimir Barrière-Flavy (2) et d’Edward Barry (3)

 

Ces collections ont donc été principalement constituées au siècle dernier.
Peu d’objets sont issus de fouilles ou de découvertes de surface récentes (à part la boucle provenant du site de Saint-Chipoli à Dourgne et le (les) fragment (s) provenant du site de « Las Mazières »  à Montégut Lauragais).
Le plus souvent, des collectionneurs (4) et/ou érudit locaux sont à l’origine de ces découvertes, certains permettant par un don de les protéger dans la collection publique du Musée Saint-Raymond (Musée des Antiques de Toulouse).

 

Un autre collectionneur est largement représenté au travers de la conservation de notre mobilier local, il s’agit d’Edward Barry, Le compte rendudu 5 septembre 1860 de la Société Archéologique du Midi est particulièrement important puisqu’il décrit sommairement trois plaques boucles de Revel (5) mais ne donne pas le lieu exact de la découverte (6) ...

 

« M. Barry entretient la Société de divers objets de parure militaire, datant de l’ère mérovingienne, et découverts dans les environs de Revel.
Ces objets qui paraissent tous avoir été des agrafes de baudrier, sont très variés de formes et de dimensions. Ils sont en bronze : les deux principaux ont été évidemment émaillés et ont conservé quelques traces de l’émail qui était bleu.
L’un de ces morceaux offre des arabesques qui ne sont point sans analogie avec celles que nous offrent la sculpture et l’orfèvrerie arabes. Un autre, très simple, est couvert de petits cercles disposés régulièrement, qui rappellent l’ornementation des bronzes romains de la Gaule (7) .
M. le Président, au nom de la Société, engage M.  Barry à rédiger une notice sur ces objets intéressants, dont la description et la reproduction ne pourront qu’enrichir nos mémoires ».

 

En 1893 , Barrière Flavy publie son « Etude sur les sépultures Barbares du Midi et de l’Ouest de la France industrie wisigothique » à la librairie Ed. Privat libraire éditeur, rue des Tourneurs à Toulouse, il écrit : « Revel – La première nécropole que nous rencontrons est celle des environs de Revel, possession wisigothique qui a donné les plaques et les boucles de bronze les plus précieuses peut-être du Midi ». Plus loin il écrit : «  plusieurs d’entre eux portent la svastika des orientaux » ... «aucun symbole chrétien  n’apparaît sur ces pièces, un cachet certain de paganisme s’y manifeste tout au contraire... ».

 

Le 6 janvier 1920 (8), une séance de la Société d’Archéologie du Midi de la France, sous la Présidence de M. Emile Cartailhac, « donne lecture d’une lettre de M. Barrière-Flavy qui fait don à la Société de sa belle collection de parures et objets francs et wisigoths (9) , de quelques milliers de cartes postales et d’un plan de l’abbaye de Boulbonne. Les objets antiques trouveront place au Musée Saint-Raymond.
La générosité de M. Barrière-Flavy est accueillie par des applaudissements. »

 

Art du haut Moyen Âge
(LES plaques-boucles)

 

Généralités - caractéristiques

 

Les garnitures de ceinturon (10)sont composées d’une plaque, sur laquelle viennent s’articuler un ardillon et une boucle, et d’une contre-plaque.
Plusieurs techniques furent employées par les artisans pour accentuer leur aspect décoratif.
Parmi celles-ci, l’étamage qui consistait d’appliquer à chaud de l’étain sur la plaque afin de lui donner un bel aspect argenté (11). Seule la face décorée était étamée, à l’exception des bossettes.
Dans la technique du bronze champlevé, des dépressions réservées au moment de la fonte étaient ensuite comblées d’émail. Le plus souvent, les couleurs originelles (rouge, vert ou jaune) sont souvent altérées.
La technique du « damasquinage » consistait à faire des inclusions de fil d’argent par exemple dans des dépressions créées pour cet effet.

 

 

 

 

 

1. Sillon de gravure classique (première ébauche).
2. Uniformisation et élargissement de l'incision (seconde ébauche).
3. Passage en queue d'aronde.

 

 

 

 

6 et 7.  Rivetage progressif du fil incrusté par simple martelage.
8.  Le fil à niveau après une dernière opération de martelage et de polissage final.

 

Les plaques – boucles présentées dans cette étude ont bénéficié pour la plupart de ces techniques.

 

La plupart du mobilier de ce type est découvert dans des nécropoles parfois importantes (12), ou les personnes sont inhumées dans des sarcophages en pierre ou en plâtre (à Paris notamment), des caisses en bois (comme à Teilhet site de Tabariane Ariège).

 

Il s’agit donc de « sépultures habillées », où le défunt (te) porte sur lui (elle) les objets de parements sur les vêtements (13).

 

Les plaques étaient fixées sur le ceinturon grâce à des œillets placés sur leur revers. Les bossettes n’avaient qu’une fonction décorative.

On pense que lors des sépultures, la famille pouvait poser sur le corps du défunt une plaque boucle qui selon sa facture précisait son rang social.

Au VIIème siècle le « type aquitain » se développe et se caractérise notamment par le décor.

 

Placé sur un champ de pointillés, il est composé de divers motifs :

- serpents d’inspiration septentrionale
- monstre regardant vers l’arrière.
- poissons
- représentations humaines ou anthropomorphes (par exemple la pièce n°24005 – peut-être s’agit-il de la tête d’un serpent)
- rosaces et motifs (n°24011) variés de tresses, rubans, cercles concentriques (par exemple la pièce n° 24014)

 

Elles ont souvent été assimilées à du mobilier wisigothique.

 

Les travaux de Salin en1950 (14) apportent de nouveaux éléments quant à leur datation, il écrit :

« Il ne saurait être question d’attribuer aux Wisigoths ou aux Ostrogoths les plaques-boucles de bronze gravé et étamé du VIIème siècle, décorées de figures tantôt géométriques et tantôt animales qui se rencontrent en abondance - autour de Toulouse en particulier.
On remarquera cependant que certaines de ces plaques à décor champlevé et gravé partiellement ne se rencontrent guère qu'en Haute-Garonne (15) , de même que certaines boucles très finement décorées de motifs floraux et d'oiseaux... (16)".

 

Selon Salin les artisans qui les auraient exécutées auraient appartenu à des "populations mixtes" .
Les plaques, selon lui, seraient des  fabrications régionales nées d'une inspiration orientale (influences coptes).
Les datations du VIIème siècle semblent convenir, l'adjectif« mérovingien » peut remplacer « wisigothique ».

 

Toutefois des études récentes démontrent que l’art des plaques-boucle ou du mobilier métallique mérovingien en général, puise ses « sources » dans le savoir-faire gallo – romain.

 

Géopolitique régionale

 

Barrière-Flavy avait placé le tracé des  frontières des «royaumes francs et wisigoths » (après la bataille de Vouillé en 507) dans notre région (17)... Ainsi les coteaux délimitant à l’ouest la plaine de Revel seraient en pays francs, les reliefs montagneux situés à l’est seraient wisigoths...

 

Voilà ce qu’écrit Barrière Flavy :

« Dans notre travail sur les Wisigoths, nous avons eu l’occasion d’étudier les frontières occidentales de la Septimanie, c’est-à-dire celles des possessions qui restèrent en Gaule aux Wisigoths après 507. La région dite du Lauragais, sur les confins de la Haute-Garonne, de l’Ariège, de l’Aude et du Tarn, nous paraît avoir été, à cause de sa disposition topographique, la limite naturelle occidentale de ces barbares après 507… La ligne que nous avons tracée sur notre carte part du pied de la Montagne Noire, au nord de Revel, près de Sorèze (Tarn) ; elle descend vers le Sud en suivant l’étroite vallée où coule la Rigole qui alimente le canal du Midi. (18)  ».

 

Comme éléments objectifs, il a tenu compte des découvertes archéologiques de son temps et surtout du découpage des évêchés « administrés » par les Wisigoths.
Mais cette séduisante hypothèse est sujette à contestation.
En 1945, le Dr Lemoine, travaillant sur la toponymie, établit la frontière de la manière suivante (Folklore Aude 37, 1945) : «sur la partie du nord, la frontière suit le cours du Lampy, sépare les cantons de Saissac et de Castelnaudary (futur diocèse de St Papoul), ceux d’Alzonne et de Fanjeaux, puis la limite est celle du partage des eaux entre les bassins de l’Aude (méditerranéen) et de la Garonne (océanique), en résumé, aux confins des diocèses de Toulouse (pays franc) et de Narbonne et Carcassonne (pays wisigoth). »

 

En 2002, l’étude de Jérôme Hernandez (19), s’appuie à la fois sur les écrits de Grégoire de Tours et sur l’étude du mobilier métallique .

 

Il place cette frontière approximativement sur un arc de cercle passant à l’est de Pennautier, de Villagly, de Minerve et continuant vers Nîmes !
Le Lauragais est considéré comme « limite »  de la Septimanie, et il estime qu’il est situé à sa « périphérie » .

 

  Il suggère même « une ébauche de limite qui se situerait entre le Lauragais et le Cabardès ». Autrement dit, il ne contredit pas Barrière-Flavy, même s’il donne à cette frontière un caractère moins hermétique que ne paraissait le faire notre savant magistrat  (20)

 

 

 

Bien que la plupart des plaques-boucles présentées dans cette publication datent du VIIème siècle, nous avons jugé opportun de rappeler le contexte géopolitique de la région au Vème et VIème siècle par les deux cartes ci-dessous.

 

Le royaume wisigoth avant la bataille de Vouillé (à son apogée en 475 ap. J.C.).

Le même après la bataille de Vouillé en 507 ... On remarque que la Septimanie est en position frontalière dans notre région.

 

Le royaume wisigoth avant la bataille de Vouillé (à son apogée en 475 ap. J.C.).

 

Pour Françoise Stutz (21), à partir de 507 ap. J.-C., les provinces d’Aquitaine I et II, la Novempopulanie et la cité de Toulouse sont aux mains des mérovingiens alors que les Wisigoths se replient sur la Septimanie, qui correspond aux départements actuels du Gard, de l’Hérault, des Pyrénées Orientales et une partie de l’Aude, avec l’aide des Ostrogoths.

 

Ils la conserveront jusqu’à l’époque carolingienne bien que les Mérovingiens aient tenté à plusieurs reprises de la récupérer.

 

Le même après la bataille de Vouillé en 507 ... On remarque que la Septimanie est en position frontalière dans notre région.

 

 Dans une publication de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude (SESA) (22), les auteurs (ouvrage collectif) observent « à une altitude moyenne (entre 300 et 500m), des positions sur le versant sud de la Montagne Noire, chaîne sur laquelle on observe d’ouest en est (de Saissac à Minerve en passant par Cabrespine, etc...) une ligne assez serrée de fortifications qui ont pu participer à la création d’un réseau de défense septentrional du royaume wisigothique. » ... «  ... du Vème au VIIème siècles, alors que la christianisation progresse, ce territoire est une marche-frontière entre les Goths au sud et les Francs au nord et à l’ouest ».
Cabaret (Lastours dans l’Aude) est d’ailleurs mentionné dès 585 (Caput Arietis castra) par Grégoire de Tours qui mentionne les combats qui opposent Gontran, roi de Burgondie et Reccarède, fils du roi wisigoth Léovigild (23).

 

 

Le mobilier

 

Les Mérovingiens pratiquent l’inhumation habillée, coutume qui consiste à parer le défunt de ses vêtements et objets personnels. Le mobilier découvert dans les tombes est ainsi principalement lié au costume.
Ces pièces sont généralement en métal, matériau se conservant mieux que les éléments organiques, tels le bois et le tissu.

Les boucles de ceinture sont les pièces les plus fréquemment découvertes dans les tombes.
Leur forme varie en fonction des modes en vigueur.
Outre les boucles de ceinture, divers objets complètent la panoplie : aumônières, couteaux, scramasaxes, monnaies, outils, perles, bagues, fibules, agrafes, briquets ...
Les hommes ou les femmes se parent ainsi de bijoux et d’ustensiles différents, possible reflet de leur culture et de leur appartenance sociale.

 

Dessin et texte provenant du site d’évocation archéologique de Tabariane à Teilhet (Ariège) avec l’autorisation de M. Nicolas Portet (Landarc – Archéologie) 32500 FLEURANCE - Conception Landarc
Pour l'illustration : Greg Massardier, www.fildefer.fr                  
 Pour Tabariane en général : Nicolas Portet, www.landarc.fr

 

 

 

 

 

LES SITES MEROVINGIENS AUTOUR DE REVEL

 

 1. LES PLAQUES BOUCLES « DITES DE REVEL »

 

On en connaît dix exemplaires (24) (voir dans le paragraphe « L’origine du mobilier archéologique »).
Monsieur Barry précise bien le 5 septembre 1860 (25) que ce mobilier (il décrit les trois premières plaques-boucles découvertes) a été découvert « dans les environs de Revel », ce qui enlève toute ambiguïté sur la notion de découverte dans la ville de Revel même (26).
D’après la CAG, « l'ensemble de ces vestiges semble donc indiquer la présence d'une nécropole des VIème-VIIème siècle apr. J.-C. sur le territoire de la commune » (27).

 

Néanmoins, l'absence de données de fouilles, reste fort dommageable pour la compréhension du (des) site (s) lui-même. L'étude des parures métalliques qui en sont issues amène C. Barrière ­Flavy à conclure « à une attribution wisigothique absolument caractérisée » (28).

 

En effet Barrière-Flavy est le spécialiste de cette époque pour ce type de mobilier, et pour lui la région de Revel était une zone frontalière entre Wisigoths et Francs. Les sépultures de Revel étaient donc wisigothiques  (29) .

 

La nécropole barbare de Revel (30), (c’est ainsi qu’Yves Blaquière intitule son chapitre concernant les plaques boucles de Revel) est aussi qualifiée de wisigothique . Deux des plaques auraient fait partie de la collection d’Edward Barry (31) .

 

Par contre, même si la ville de Revel a été créée ex nihilo  (32) en 1342 (bastide royale), on peut toutefois mettre en avant la découverte de sites antiques  (1er et 2ème siècle après J.C.) à quelques centaines de mètres  du centre ville (en particulier sous une maison du chemin de la Sablière) (33) , et,  peut-être n’est ce qu’une coïncidence (mais que nous notons tout de même), l’ orientation des rues de la bastide de Revel pourrait correspondre à l’orientation de la cadastration antique révélée autour de Castelnaudary et Carcassonne par Michel Passelac  (34) .


Autour de Revel, cette cadastration est aussi perceptible notamment autour du village de Paleville  (35) . L’espace où se situe la ville de Revel était donc « mis en valeur » aux premiers siècles après J.C.
Cette occupation et valorisation des espaces aurait donc pu se poursuivre aux siècles suivants (francs – wisigoths) (36)
... Des plaques-boucles mérovingiennes découvertes à proximité immédiate de Revel ... pourquoi pas (37) !

 

Ces plaques boucles seront présentées à différentes expositions :
- « Exposition rétrospective de l’art français des origines à 1800 ») Paris 1900
- « Chefs d’œuvres de l’Art Français », Paris 1937
- « De l’art des gaules à l’art français », Paris, 1956

 

Roschach qui éprouve peu de « sympathie » pour « l’art barbare » va tout de même  les étudier dans sa publication « Histoire graphique de l’ancienne province de Languedoc » avec texte et dessins publiés en 1904 chez Privat. Certaines plaques boucles de Revel illustreront son ouvrage (des dessins).

 

Ainsi pour la plaque n° 158 (voir détail plus loin dans cet article ... plaque-boucle 1.7 dite « l’agrafe de Revel » - pas de n° d’inventaire au Musée Saint-Raymond (38)), il l’a décrit ainsi :

«  Le premier est une belle agrafe de baudrier ou de ceinturon, plaque et boucle. La plaque est divisée en trois panneaux par des baguettes prismatiques reliant les têtes de clous, et la surface entière de ces panneaux se trouve remplie d’une décoration symétrique très compliquée, avec d’assez curieux raffinement d’alternance. Les bandeaux de torsade, rosace, entrelacs d’agencement varié, frettes enchevêtrées dans des anneaux rectangulaires, grands poissons, dont le gueule entr’ouverte est armée de dents aiguës, y sont distribués avec beaucoup de goût et d’adresse. Tous ces ornements ont été soigneusement polis et le champ criblé d’une infinité de petits coups de pointe du plus heureux effet. La légère courbure de la plaque ajoute à l’agrément de l’ensemble, parce que la lumière, en s’y jouant détache le dessin sur le fond, tantôt en clair tantôt en sombre. »

 

Rosbach s’étonne devant « les riches plaques barbares », plus loin il écrit, « on ne saurait s’empêcher de reconnaître qu’il y a bien quelques contradictions entre le titre de  barbare donné aux porteurs de ceinture aussi richement montées  et l’adresse élégante des graveurs qui les décoraient ».

Suit la description de la deuxième boucle ....

 

Publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893, Casimir Barrière-Flavy restitue assez bien les données qu’il possède de cette (ces) découverte (s) :

« La première nécropole que nous rencontrons est celle des environs de Revel, possession wisigothique, qui a donné les plaques et les boucles de bronze les plus précieuses peut-être du Midi. La majeure partie de ces importantes trouvailles est conservée au Musée Saint-Raymond de Toulouse.
Cette découverte remonte à de longues années, et les circonstances qui l'ont accompagnée n'ont pas été relevées.
La série des plaques de ceinturon comprend huit à dix pièces dont nous reproduisons les plus remarquables. »
... Suit la description des pièces dont nous avons reproduit le texte dans le paragraphe concernant le mobilier archéologique.

En guise de conclusion sur le site de Revel il écrit :
«La station barbare de Revel, absolument caractérisée, a pour nous une importance capitale. Placée sur la frontière des possessions wisigothiques et comprise dans celles-ci, elle renferme des produits essentiellement attribuables à ces peuples.
Il est facile de constater, en établissant des comparaisons entre les parures franques et les bijoux de ce peuple goth, que ces derniers sont d'une richesse et d'un goût artistique que rien n'égale. »

 

M. Marc Comelongue nous apporte en novembre 2012 d’autres éléments importants :

 « Commission archéologique de Narbonne, Procès-verbaux des séances de 1842 à 1889, 1944 : Séance du 4 janvier 1867 : le secrétaire signale la découverte faite à Revel, dans la propriété de M. Pinel, commandant d'artillerie, de plaques de ceinturon et de boucles mérovingiennes, en bronze et d'un fer recouvert de feuilles d'argent. »
Nous n’avons pas eu le temps de rechercher l’emplacement des propriétés de ce Monsieur Pinel…

 

Références bibliographiques présentées sur la CAG

 

(Carte Archéologique de la Gaule – département de la Haute – Garonne) :

- E. Connac, s. d., p. 2358 ;
- Soc. Arch. du Midi de la France, Délibérations, III, séance du 5 octobre 1860. p. 254 - ­255
- C. Barrière-Flavy, 1893, p. 34. 66. 151-153. 155. 156, 159, 195, 214, 221, pl. VII-1, VII-2, VII-3. XII-1, XV-2, XXI - 1, XXVII -1. XXXI – 1, XXXI - 2, XXXI - 3 ;
- Bull. Soc. Arch. du Midi de la France, séances du 7 mars 1893, p. 51, et du 5 mars 1901. p. 297. fig. 38, p. 301

- C. Barrière-Flavy, 1901, t. I, p. 158, 175, fig. 63, p. 307, 307-308, t. II, p. 205, t. III. pl. XXV-1, XXV-2, XXV-3, XXX- L XXXI-1
- Bull. Soc. Arch. du Midi de la France, séance du 5 mars 1901, p. 297, fig. 38, p. 301 :
- E. Roschach. 1904. p. 261. Fig. 150, p. 267. 268, 270, 272. 273, fig. 158, p. 276, 278, fig. 160:
- R. Rumeau, 1910. p. 48;
- L. Dutil, 1928, p. 57 : 1929, p. 283 ;
- Collectif 1937, p. 529 - ­530, n° 1176-1177 ;
- P. Mesplé, 1956, p. 76, n° 215, pl. XV, p. 83-84, n° 238-239 ;
- M. Avignon, 1964, p. 93-94, 131-132, photos 9-10 ;
- G. Doumerc, 1976, p. 16
- F. Vallet, 1978, p. 68, fig. 3, n° 4-5, p. 69, 72, fig. 6
- M. de La Torre, 1981, non paginé ;
- P. Périn (dir.) 1985 (1991), p. XVI ;
- J. Pineda, 1986, p. 100 ;
- J.-P. Cazes, dans Collectif 1987a, p. 15 ;
- E. Salin, 1988, p. 228, note 1
- S. Malary, 1990, p. 19-22, 53-54 ;
- P. de Palol, G. Ripoll. 1990, pl. 33;
- S. Lerenter, 1991, p. 228, 231, 256, fig. 22;
- D. Cazes, 1999, p. 174-175;
- L. Mouysset, F. Stutz, 2000, p. 19, p. 22, fig. 9
- F. Stutz, 2003, vol. 3, p. 705 : -
- L. Mouysset, Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, inventaire ;
- M. Barrère, J.-P. Calvet, J. Pineda, P. Rifa (dossier communal, C.A.S.R.A. Midi-Pyrénées).

 

 

 

Les plaques boucles « dites de Revel » dessinées et imprimées dans l’étude d’ Ernest Roschach en 1904 :
à gauche la n°150 correspond à la plaque-boucle inventoriée n° 24005 au Musée Saint-Raymond
 à droite la n°158 qui se trouve dans un musée à Washington (voir détails plus loin).

 

2. Le site de Saint Julia

 

L’abbé Aragon  dans sa monographie sur Saint Julia (39), page 11, écrit :

« Il y a un an à peine, dans la contrée, on a découvert un cimetière mérovingien, et, sur les squelettes, des plaques de ceinturons bien conservées, des couteaux, des poignards entièrement rouillés (Collection Lambrigot (40)).
Il existe, dans la commune même, une métairie nommée En Pégény (41), où le propriétaire a découvert des squelettes avec des éperons maures ( ?). Tout près de ce lieu, à Choples (42), on croit qu’il existe des sépultures gallo-romaines. »

 

Vers 1890 (43), M. Barrière-Flavy est alerté  (certainement par M. Lambrigot) qu’une  nécropole du Haut Moyen Age est mise à jour sur le versant est du coteau où s’est installé le village de Saint-Julia.
Des sarcophages de pierre contenant des ossements ont été mis à jour. Sur les squelettes, il y avait des plaques de ceinturon, des couteaux, des grains de colliers en verre et un dé à coudre en bronze.
M. Barrière Flavy date ce cimetière de la période mérovingienne.

 

Texte de C. Barrière –Flavy publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893 :

 « Sur le versant oriental du coteau au sommet duquel s'élève Saint-Julia-de-Gras Capou, furent trouvées, il y a quelques années, plusieurs auges en pierre renfermant des ossements et des pièces de fer et de bronze, que l'on entassa, au dire des ouvriers, dans une corbeille et qui furent portées on ne sait où. La description des objets et l'examen des cercueils, dont deux ou trois, abandonnés sur le bord d'un chemin, ont jusqu'ici échappé à la destruction, ne nous permettent pas de douter de l'existence d’un autre cimetière de l'époque barbare sur le territoire de cette commune, située un peu au nord de Saint-Félix.
Les auges de pierre mesurent 2m15 de longueur et 0m44 de profondeur; la largeur à la tête, est de 0m88 et de 0m46 aux pieds. Une sorte de petit coussinet en pierre   carré se trouve fixé aux quatre angles internes du cercueil.
La présence de ces tombeaux de pierre, rares dans la contrée, nous fait considérer Saint-Julia comme une station barbare d'une certaine importance.
Nous possédons des grains de collier en verre soufflé et en pâte, ainsi qu’un dé à coudre en bronze, trouvés dans une de ces sépultures. »

 

En Pégény (44)

 

Un autre lieu de sépultures semble avoir existé au lieu-dit En Pégény situé au nord-ouest du village de Saint-Julia.
Lors du défonçage d'un champ, le propriétaire de la métairie En Pégény a découvert dans les années 1890, des squelettes enterrés sur une vaste étendue.

 

3. LES SITES DE SAINT FELIX 

 

3.1 Les informations publiées dans la carte archéologique de la gaule

 

Page 322 – «  A quelques centaines de mètres de Las Peyrousos (45) , les archéologues de la S.R.S.A.S.R (Société de Recherches Spéléo-Archéologiques du Sorézois et du Revélois) avaient remarqué, vers 1968, dans un fourré, des fragments d’un sarcophage en pierre, longtemps réutilisé comme abreuvoir » (46)

 

3.2 Les informations publiées par Barrière-Flavy (47)

 

Texte de la CAG : dans le secteur d'En Clauzelle (48) , sur le versant oriental de la colline et jusqu'à une distance de 500 m environ dans la plaine, vers les années 1870, les restes d'une nécropole du haut Moyen Age, d'influence septentrionale, ont été étudiés par C. Barrière-Flavy. Celui-ci a signalé de nombreux ossements, et des objets en fer et en bronze qui sont ensuite dispersés.

 

Plusieurs sépultures ont pu être fouillées. L'une d'entre elles, située près de la route menant aux Cassés (département de l'Aude), a livré les restes d'un squelette bien conservé, de grande taille inhumé « la face contre terre » (49) et les bras le long du corps. Il avait, au niveau de la poitrine, une plaque-boucle en fer et une plaque dorsale carrée en bronze, datée du VII' siècle apr. J.-C.  (50).
Dans la même tombe, deux lames de couteau oxydées (longueur 12 cm) avaient été placées près du bassin et un crochet en fer près d'un fémur.
« Sur le penchant de la colline », d'autres tombes, distantes les unes des autres d'environ 1 m, ont livré des squelettes en très mauvais état de conservation, « déposés simplement dans une fosse » en pleine terre, orientés « selon l'usage des peuples barbares » et présentant un crâne incliné vers la droite.
Dans l'une, a été trouvée une plaque-boucle en bronze datée entre le troisième tiers du VIème siècle et le VIIème siècle apr. J.-C.
La plaque semi-circulaire (51) (long. 5,6 cm ; larg. 5,6 cm) présente deux languettes d'articulation, trois tenons de fixation en V sur le revers, et un décor géométrique de type septentrional (cercles oculés reliés par des traits). La boucle rectangulaire (long. 5 cm : larg. 1,75 cm), est décorée de cannelures. L'ardillon scutiforme (long. 3,15 cm ; larg. 2,3 cm) présente un décor formé de quatre cercles oculés.
La plaque-boucle est aujourd'hui conservée et exposée au Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse (plaque de ceinture n° D. 25081 avec ardillon n° D.25042 G et boucle n°D.25071 marquée aussi sur la CAG 28071 mais il doit s’agir d’une erreur de typographie ...) (52).
C. Barrière-Flavy (53) a encore signalé, « au sommet du monticule », la découverte fortuite d’un squelette qui portait autour du crâne un « bandeau de bronze orné de zigzags ». Ce mobilier est perdu après avoir été gardé dans un grenier quelque temps.
Deux autres objets métalliques issus de la nécropole et datés des années 650 apr. J.-C. sont exposés au Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse : une boucle (54) et une plaque de ceinture à décor damasquiné en laiton, de type septentrional (55) .

 

Enfin. C. Barrière-Flavy a signalé deux perles, en verre soufflé et en pâte de verre, et une « fiche-patte » en fer (56).

 

Il écrit aussi : « une plaquette triangulaire très allongée et destinée à maintenir le cuir engagé dans la boucle ; enfin, un anneau de boucle rectangulaire, presque carré, de 0m03 de côté environ, et portant comme décoration des traits horizontaux et verticaux. » (57).

 

Texte descriptif de Casimir Barrière-Flavy publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893 p.153.

 

« Avec le cimetière barbare de Saint-Félix nous nous plaçons sur la limite de la conquête franque. Ce poste devait être opposé à celui de Revel.
Le cimetière, que des agriculteurs découvrirent il y a déjà une vingtaine d’années, devait avoir, pensons-nous, une grande étendue. Il couvrait le versant oriental d'une colline au-dessous du village et du château de Saint-Félix, et comprenait encore une superficie relativement considérable au pied du coteau, car nous retrouvons des tombes à une distance de 500 mètres environ dans la plaine. La ferme actuelle de Clausolles(58) a vraisemblablement été élevée sur une partie de cette nécropole. Les ouvriers se souviennent parfaitement d'avoir extrait du sol quantité d'ossements et d'objets de fer et de bronze, qu'ils ont brisés et dispersés.
Nous avons pu fouiller nous-mêmes quelques sépultures, grâce au précieux concours de M. Paul Lambrigot, de Saint-Julia. La première, non loin des bâtiments de la ferme et au bord du chemin de les Casses à Saint-Félix, renfermait le squelette assez bien conservé d'un homme de haute taille. Il était placé la face contre terre, les bras étendus obliquement au corps. Sur la poitrine du défunt se trouvaient adhérentes, par le fait de l'oxydation, une plaque de ceinturon en fer avec boucle et une plaque carrée en bronze qui avait dû servir d'ornement. Près du bassin, nous avons recueilli deux lames de couteau fortement oxydées et mesurant 0m12 de long l'une possède encore une partie de la soie longue de 0m06. A côté du fémur gisait un crochet de fer. »

 

 

 

in C. Barrière –Flavy « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893

Le couteau en fer de Saint-Félix in C. Barrière –Flavy « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893 (planche I fig.6)

 

 

 

Suite du texte descriptif de Casimir Barrière-Flavy :

 « La plaque en fer ne présente aucun intérêt. Celle de bronze était munie de quatre bossettes disparues.  Au centre on remarque une rosace faite de quatre fleurons en croix (59).

 

Le fond est pointillé, le dessin est irrégulier et parait avoir été tracé par une main inhabile. (Pl. XIV, fig. 3.)
Les autres tombes, placées sur le penchant de la colline, à une distance de 0m80 à 1 mètre l'une de l'autre, et à 0m60 environ de profondeur, n'ont fourni qu'un seul objet de bronze. Les squelettes, déposés simplement dans une fosse, étaient presque méconnaissables ; les os tombaient en poussière au moindre contact. Tous étaient orientés selon l'usage des peuples barbares; les crânes se trouvaient inclinés à droite.
La boucle que nous avons recueillie s'adaptait à une plaque arrondie, ornée d'annelets à point central, reliés entre eux par des traits droits et courbes. L'anneau de la boucle, à peu près rectangulaire, porte des stries gravées sur les côtés. (Pl. XIV, fig. 4.)
Nous ne pensons pas que cette nécropole renferme encore des tombes, car les travaux agricoles ont aujourd'hui bouleversé toute l'étendue qu'elle devait jadis occuper. Les ouvriers que nous avons interrogés nous ont dit, en outre, qu'ils découvrirent, il y a une dizaine d'années, une sépulture au sommet du monticule; le crâne du défunt était ceint d'un bandeau de bronze orné de zigzags. »

 

Eléments bibliographiques
(proposés par la CAG page 323)

 

- E. Connac, s. d., p. 800. 2491 :
- C. Barrière­Flavy, 1893, p. 35, 42, 45. 96, 97, 102, 137, 153-154, pl. 6, XIV-3 et X1V-4 ;
- G. B. Morere, 1899, p. 9 (erreur de localisation : les Clausades au lieu de En Clauzelle)
- C. Barrière-Flavy, 1901,1, p. 10. II. p. 218, et III. pl. XLVIII-7 et LIV-6
-  E. Roschach, 1904, p. 267. 275 :
- M. Avignon, 1964, p. 95 ;
- G. Jorré, 1971, p. 20
- G. Doumerc, 1976, p. 16-17 ;
- J. Pineda, 1986. p. 101 ;
- J.-P. Cazes, dans Collectif 1987a. p. 15 ;
- S. Malary, 1990, p. 19, 122-123. 152 - D. Cazes, 1999, p. 174-175 ;
- M.-A. Winter, A.R.E.C. 31, 1999, p. 137
- J.-P. Cazes, 2003, p. 216 ;
- J. Hernandez, 2003. p. 200
- F. Stutz. 2003. vol. 3, p. 722-724 :
- J. Pineda, dossier communal. C.A.S.R.A. Midi-Pyrénées.

 

Tout près de là, vers la Martigne (60) , on a signalé, en 1987, une plaque-boucle du haut Moyen-âge, « qui pourrait provenir de la nécropole d'En Clauzelle ». Ce site a été signalé par Jean Paul Cazes.
Sur « la butte des Moulins », des traces d’occupation romaine et mérovingienne ont été signalées sans précisions (61) .
« Sur les hauteurs de Saint-Félix », sans précision, M. d'Hennin a signalé, en 1872, à la Société Archéologique du Midi de la France :
- un quinaire républicain de la gens Memmia, présentant un bige au revers (trouvé près de Saint-Félix).
- une monnaie en bronze peut-être d'Alaric 1" selon M. d'Hennin (D/ LRYK DVX, tête ceinte d'un bandeau, portant des boucles d'oreille, sur le côté une « étoile assez volumineuse » ; R/ personnage debout piétinant un ennemi allongé, et retenant avec le bras gauche une femme fuyant et échappant un bouclier ; une troisième figure se distingue derrière le personnage principal) ;
- un « médaillon de cuivre rouge » doré « d'origine barbare » (avec un décor composé d'une arabesque damasquinée en argent) (informations C.A.G page 323)

 

Un site à proximité de Saint-Félix est particulièrement cité. Il s’agit du site de la ferme d’En Clauzelle (62)(l’appellation dans les fiches du Musée Saint-Raymond ... Les Clauzolles, des Clauzelles, etc ...  ou dans certaines publications fait souvent l’objet de « cacographies »).

 

Les informations livrées par G.B. Morère

 

Dans sa monographie sur Saint-Félix de Caraman (1899 – voir bibliographie) l’abbé G. B. Morère signale de nombreux points fortifiés établis essentiellement sur les reliefs de « cuestas » de la région.

 

Il écrit : « les fouilles faites dans les cimetières de la région semblent indiquer le passage de peuples d’origine différente ».
Il cite notamment  la découverte  (63) « il y a une vingtaine d’années  de beaucoup d’ossements et d‘objets en fer ou de bronze sur le versant oriental qui  supporte la ville et qui fait face à la Montagne Noire ».
Malheureusement ce mobilier important ne sera pas recueilli. Il cite que d’autres tombes auraient été trouvées près de la ferme des Clauzades (64) (à plus de 500 m de Saint-Félix dans la plaine) .
Morère écrit aussi : «  tout dernièrement (65), une sépulture fouillée près de la route de Villefranche à Revel (66)a mis à découvert un squelette suffisamment conservé, à la poitrine duquel adhéraient une plaque de bronze et une boucle de ceinturon. »

 

Signalons enfin pour la commune de St Félix de Lauragais, la découverte près de l’église de Saint-Germier de la Pastourie, d’une monnaie carolingienne (information transmise par Michel Barrère – SRA Midi – Pyrénées).

 

4. Le site de la route des Cassès (67)

 

Au bord de la route qui va de St Félix aux Casses.Sur le bord de la route de Villefranche à Revel, G.B. Morère cite la découverte d’une sépulture avec squelette dont une plaque de bronze et une boucle de ceinturon « adhéraient à la poitrine ».
Des objets de parure (« perles de verre soufflé et pâte de verre assez délicates ») démontrent d’après lui « que Saint-Félix et sa région étaient dès la période mérovingienne et wisigothique un centre assez important ».

 

5. Le site de La Garrigole

 

Sépultures de la Garrigole, voir Y. Blaquière qui mentionne la sépulture découverte par A. Caravin-Cachin (bull. SRSASR n°11 p.28)
« Découverte en 1861 par A. Caravin-Cachin  de deux sarcophages trapézoïdaux à couvercle plat en grès et de plusieurs inhumations do

 

t la tête seule était protégée par un bloc de schiste. A quelques pas de ces tombes se trouvait une mosaïque  (68) ... » d’après CAG du Tarn page 244.

 

6.  Le site de La Rivière

 

Inhumation de La Rivière, à 500 m. au sud du hameau du Pont-Crouzet, au lieu-dit  « La Rivière ».
Une inhumation en pleine terre (69)était associée à une boucle en bronze mérovingienne (VIIe s.). Inhumation découverte lors de travaux effectués par la DDE.
« Un voisin a assisté à la découverte des corps. Il dit avoir vu des cheveux. Était-ce des cheveux ou des fragments de tissus » (d’après un témoignage direct de Roger Julia).
Réf. bibliographiques : Sylvie Campech – 1988 et 1989

 

7.  Las Clausades

 

Morère mentionne ce site qui a notre connaissance est gallo-romain uniquement. Ne fait-il pas une amalgame avec la ferme et le site d’En Clauzelles ?

 

8. Le site de Saint Chipoli
SAINT-CHIPOLI(70)

 

IGN 1/25000 REVEL 22 44 EST
Coord. Lambert :  X = 584,25 Y = 130,20 Z = 552

 

Saint-Chipoli (71) est le nom de la montagne ouest, de la vallée du Taurou. Sa ligne de crête est de direction nord / nord-est – sud / sud-ouest.
Le site fortifié de Saint-Chipoli (un éperon barré) a donné son nom à la montagne.
Il comprenait une chapelle, entourée de son cimetière, que des fouilles entreprises en 1981 et 1982 ont mise à jour  .(72)
De petites dimensions (5,40 m. de côté, pour la nef, et 4,10 m. pour le chœur) et à nef unique, l'accès se fait par le côté sud de la nef; le chœur quadrangulaire est aveugle.
Elle correspond par son plan et son appareil de pierres éclatées, liées au mortier de chaux, aux chapelles préromanes que l'on rencontre dans le Rouergue et que Mme. G. Durand date des Xème et XIème siècles (73). Un seul élément caractéristique du Haut Moyen-âge a été trouvé dans un remblai supportant le sol dallé de plaques d'ardoises de la chapelle, il s'agit d'une boucle en bronze avec un ardillon droit décoré (74).

 

9. Le site de Berniquaut

 

Lors des fouilles en 1967, sur la partie sommitale (près d’un grand bâtiment médiéval), une sépulture a été fouillée sous la direction de Jean Lautier. Elle serait datée entre le IVème et le  VIIIème siècle (75).

 

 

La sépulture du sommet de Berniquaut fouillée en 1967

 

 

LE MOBILIER (voir aussi planches couleur en 2° et 3° de couverture)

 

L’étude du mobilier a pu être réalisé grâce à l’aide et la collaboration de Mme Claudine Jacquet du Musée Saint-Raymond de Toulouse (Musée des Antiques de Toulouse) et notamment à ses fiches inventaires – descriptives et son fonds de documentation ainsi qu’à l’aide précieuse de M. Michel Barrère(76) et  M. Marc Comelongue  (77) .

 

1. Les onze  plaques-boucles et boucles « dites de Revel »

 

A notre avis, elles ne proviennent pas de Revel mais elles ont certainement été découvertes dans les environs de St Julia, de St Félix de Lauragais (78) ou ... La Garrigole.
Le procès-verbal de la Société Archéologique du Midi de la France est déterminant, il est écrit « M. Barry entretient la Société de divers objets de parure militaire, datant de l’ère mérovingienne, et découverts dans les environs de Revel »(79) Malheureusement nous ne saurons jamais exactement où se situent les lieux de leur découverte ...
Sur ces onze pièces, nous rappelons que les trois boucles (inv. n° 24031 B, inv. n° 25102, inv. n° 25103) sont datées de l’époque médiévale ...

 

1.1 La plaque-boucle  n° 24005

 

Découverte autour de 1860, elle est présentée par Edward Barry (avec deux autres) à la Société Archéologique du Midi de la France le 5 septembre 1860. Cette plaque-boucle fait partie de la collection Edward Barry cédée à la ville de Toulouse en 1874.

 

Description

 

Il s’agit d’une plaque-boucle rectangulaire à 7 bossettes (une seule est présente actuellement) en bronze champlevé et gravé avec inclusion de fils d’argent : décor d'entrelacs, nœud de Salomon, cercles oculés (damasquiné).
PLAQUE : longueur 10,65 cm  - largeur 6,3 cm
BOUCLE : longueur 7,9 cm - largeur 3 cm
ARDILLON : longueur 5,6 cm - largeur 3,15 cm

DATATION : VIIème s. ap. J.C.

Note : a du être découverte dans une nécropole (« inhumation habillée »)

 

Bibliographie :

 

Abbé Aragon -  1892
Abbé Morère – 1899
Aberg (N.) –1947 – t. III, p.59, n°18-1
Barrière-Flavy – 1892 – pp. 151 – 152, pl.VII, fig.3
Barrière-Flavy (Casimir) – 1901 – t. I p.175, fig.63 et t.III, pl. XXV, fig.3
Bonnafous (Guy) – Salvignol (Jean Jacques) – 1967 – p.21
Bouyssou (Pierre) – 2008 – page 18
C.A.G  Photo page 313 et fig.184,  texte
Catalogue d’exposition –1900 – n°1932
Catalogue d’exposition –1937-  p.529, n°1176
Catalogue d’exposition –1956 – p.76 n°215 et pl. XV
Cazes (Daniel) – 1999 –p.174 – 175
Clément (Daniel) et Co – 2009 – page 6.
Doumerc (Gustave) – 1976 – (non paginé) face page 33 (photo)
James (Edward) –1977 – t.I, p.149, fig. 36 et t. II, p.394, n°6
Lapart (Jacques) –1984
Lérenter (Sophie) – 1986 – 1987 – p.99, pl. XXVII, fig.2
Lérenter (Sophie) –1988 – pp. 55 - 61
Lérenter (Sophie) -  1991- p.231, fig.22, p.256
Massendari (Julie) - 2006 - fig.184, p.313
Rosbach (Ernest) –1904 – p.276 et fig. p.261, n°150
Société Archéologique du Midi de la France – 1860
Société Archéologique du Midi de la France – 1901- p.293 – 301 et fig. p.297

 

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Graphisme aviforme sur la plaque-boucle de Revel ...

 

 

Dessin dans « Histoire graphique de l’ancienne province de Languedoc (Rosbach Ernest – 1904) page 261.
Légende :  « 150. Agrafe de Revel ».
Remarque : sur ce dessin les sept cabochons sont  encore présents ou représentés...

 

D’autres exemples de graphismes aviformes sur d’autres  plaque-boucles hors de la région

 

 

Texte descriptif de Casimir Barrière-Flavy publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893,  (planche VII fig.3)

 

« Sous le n° IV, nous comprenons une série de plaques ayant presque même forme et même genre d'ornementation. Elles ne diffèrent entre elles que par leurs dimensions et par des points de détail.
La plus remarquable est une grande plaque munie de la boucle et mesurant dans toute sa longueur près de 0,15 m. Les bords sont découpés en festons et possédaient sept bossettes hémisphériques dont une seule est conservée. Trois arêtes arrondies reliaient les clous deux à deux et formaient ainsi plusieurs compartiments dont les deux du centre sont seuls ornés. On y voit, dans l'un, deux chaînons ovales entrelacés : une forme du Swastika; dans l'autre, un entrelac sans fin : autre figuration de ce signe oriental. Ces deux motifs sont champlevés.
L'ardillon, qui se termine par une tête de serpent, a son talon décoré dans le même style. Enfin, l'anneau, à deux faces, l'une horizontale, l'autre inclinée, est orné de pâte incrustée et de facettes qui, dans l'esprit de l'artiste, ont voulu représenter des têtes de serpent. (Pl. VII, fig. 3.) La matière colorée dont l'artiste a garni les creux de la plaque a complètement disparu; on ne peut connaître, malheureusement, quelle devait être la nuance employée dans cette industrie, si elle était partout la même, si elle variait selon les provinces , les ouvriers, les personnages auxquels ces splendides objets étaient réservés. »

 

 

 

Le détail de l’ardillon scutiforme
montrant une tête de serpent ou un visage anthropomorphe « souriant ».

 

 

Représentation du « swastika » sur le mobilier wisigoth et/ou mérovingien

 

Dessin publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893, par Casimir Barrière-Flavy
 (planche VII fig.3)

 

 

 

1.2 La plaque-boucle  n° 24007

 

Découverte autour de 1860, elle fait partie de la collection d’Edward Barry qui la présente (avec deux autres) à la Société Archéologique du Midi de la France le 5 septembre 1860. Elle est cédée à la ville de Toulouse en 1874.

 

Plaque-boucle trapézoïdale (décor de tresses, dents de scie, arcatures, carrés quadrilobés et curvilignes) à 7 bossettes (six sont présentes).
Bronze gravé et étamé.
PLAQUE : longueur 12, 5 cm  - largeur 9,15 cm

DATATION : VIIe s. ap. J.C.

 

Bibliographie :

 

Abbé Aragon ( ?) -  XXXXX
Abbé Morère ( ?) - XXXXX
Aberg (N.) - 1947 - p.59, n°18-5
Barrière-Flavy – 1892 - p.151- 152, pl.XXI, fig.1
Barrière-Flavy (Casimir) - 1901- pl.XXX, fig.2
Bonnafous (Guy) - Salvignol (Jean Jacques)- 1967 - p.21
James (Edward) -1977- p.351, n°21
Bouyssou (Pierre) – 2008 – page 18
CAG page 313 - dessin
Doumerc (Gustave) – 1976 – (non paginé) face page 32 (photo)
Rosbach (Ernest) - 1904 - p.273 - 274 et 278
Lapart (Jacques) –1984
Lérenter (Sophie) - 1986 - 1987 - p.18 - 19 et planche XXXIV
Lérenter (Sophie)-1988 - p.55 - 61
Lérenter (Sophie) -  1991- p.227 - 228
Massendari (Julie) – 2006.
Société Archéologique du Midi de la France – 1860 – p.313

 

 

Dessin publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893, par Casimir Barrière-Flavy
 (planche XXI fig.1

 

 

Dessin publié dans « Histoire graphique de l’ancienne province de Languedoc (Rosbach Ernest – 1904)



 

 

 

Texte descriptif de Casimir Barrière-Flavy publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893,  (planche XXI fig.1)

 

« Une seconde plaque, quoique différente de la précédente par sa configuration et son dessin, appartient pourtant au même genre, nous dirions presque à la même école. L'extrémité opposée à la boucle est arrondie et flanquée de deux ailettes; elle supporte sept têtes de clou hémisphériques et unies. Nous avons déjà appelé l'attention sur cette forme particulière en décrivant une plaque trouvée près de Castelnaudary (Aude); nous retrouvons ce type dans le Lauragais.
Il est à remarquer que la surface de cette plaque, parfaitement étamée, ne porte pas de pointillé. Ses dessins consistent en torsades et enroulements de rubans perlés. (PI. XXI, fig. 1.) Les deux principaux motifs de l'ornementation peuvent être considérés comme une dégénérescence du symbole oriental Swastika, qui apparaît à peu près partout sur les objets de bronze de l'époque des invasions barbares. »

 

 

 

1.3 La plaque-boucle  n° d’inv. 24006

 

Plaque-boucle quasi rectangulaire avec un décor de cercles oculés (années 575-600) (80).
Des documents photographiques sont présents dans les archives photos de la Société d’Histoire de Revel Saint-Ferréol. Elle est décrite (avec photo) dans la Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost. Cette pièce fait aussi l’objet d’une fiche détaillée dans les archives du Musée Saint-Raymond de Toulouse (Musée des Antiques – fiche ci jointe dans la publication).
Elle est aussi mentionnée et décrite dans le compte rendudu 5 septembre 1860 de la Société Archéologique du Midi (« un autre, très simple, est couvert de petits cercles disposés régulièrement, qui rappellent l’ornementation des bronzes romains de la Gaule »). Elle a donc fait partie de la collection d’Edward Barry.
Elle est habituellement présentée comme une plaque-boucle faisant partie de la collection des plaques-boucles « dites de Revel ».

 

Bibliographie


Bouyssou (Pierre) – 2008 – page 18
Dessin et texte  dans C.A.G page 313
Clément (Daniel) et Co – 2009 – page 6.

 

 

Plaque-boucle rigide (wisigothique ?)
Inv. 24006
Fiche analytique du Musée Saint-Raymond rédigée par Lydia Mouysset.

 

Plaque-boucle en bronze
L. en cm : plaque + boucle : 10 cm ; l. plaque : 3,75 cm ; l.  : boucle : 4 cm

Date de création

 VIe s. ap. J.-C. (4e quart) - : date incertaine-

Collecte

Revel (environs) (nécropole) : Revel. découverte dans une nécropole

Description analytique

Cette plaque-boucle rigide de forme quasi rectangulaire (un rétrécissement se remarque dans la partie médiane) a conservé trois tenons de fixation disposés en V sur son revers. Elle est accompagnée d'un ardillon scutiforme sans ornementation.
Le décor est composé de cercles oculés dans la partie centrale de la plaque qui est légèrement en retrait.

Lydia Mouysset.

Statut administratif

Avant 1892 : Mode d'acquisition inconnu

 

Bibliographie

 

Barrière-Flavy (Casimir), Etude sur les sépultures barbares du Midi et de l'Ouest de la France, Industrie wisigothique, Toulouse, Ed. Privat, 1892, 238 p. p. 66, 151-153, pl. XV, fig. 2.

Bonnafous (G.), Salvignol (J.-J.), "Revel avant Revel...", dans Vacances à Revel-Saint-Ferréol, 1967, p. 21.

James (Edward), The Merovingian Archaeology of South-West Gaul, Oxford, 1977, 2 vol, (B.A.R. 25), t. II, p. 375, n° 138.

Lapart (Jacques), Essai d'inventaire des collections mérovingiennes des musées de Toulouse, 1984 (non publié).

De Palol (Pedro), Ripoll (Gisela), Les Goths : Ostrogoths et Wisigoths en Occident (Ve-VIIIe siècle), Paris, Le Seuil, 1990, fig. 31 et 189.

Massendari (Julie), Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost, Professeur d'histoire à l'Université d'Avignon, La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 2006, p. 313.

 

 

La plaque boucle n°24006 avant et après restauration.

 

 

 

 

 

 

Dessin publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893, par Casimir Barrière-Flavy
 (planche XV fig.2) et dans CAG dessin page 313.

 

 

 

 

 

texte descriptif de Casimir Barrière-Flavy publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893,  (planche XV fig.2)

 

« Nous devons encore mentionner une plaque de forme allongée avec l'anneau adhérent , dont l'ornementation est bizarre. Un long rectangle a été creusé à la surface du bronze et garni de pâte, aujourd'hui disparue , d'où émerge une série de petits ronds ou annelets à point central, disposés sans symétrie. (Pl. XV, fig. 2.) Quoique fort grossière dans son ensemble, cette boucle n'en est pas moins intéressante. Nous pouvons la rapprocher d'une boucle complète recueillie par M. Pilloy dans le cimetière du Jardin-Dieu de Cugny (Aisne) (81) . »

 

1.4 La plaque-boucle  n° 24024

 

Plaque de ceinture  rectangulaire à 7 bossettes  (trois intactes). Bronze en champlevé avec traces d’émail (boucles de rubans, barrettes liant entre elles les bossettes)
Longueur de la plaque : 10,45 cm largeur : 5,65 cm

Datation : VIIe s. ap. J.C.

Lieu de découverte : environs de Revel (nécropole)

Voir le texte descriptif de C. Barrière Flavy avec la plaque-boucle n° 1.9 (planche VII fig.1)

 

Bibliographie :

 

Barrière-Flavy (Casimir) – 1892 – p.152, pl.VII, fig.1
Bouyssou (Pierre) – 2008 – page 18
CAG – p. 313 dessin
Catalogue d’exposition – 1900 (pièce n°1932)
Clément (Daniel) et Co – 2009 – page 6.
James (Edward) –1977 – p.149, fig.37 et II, p.394, n°7
Lapart (Jacques) –1984
Lérenter (Sophie) – 1986 – 1987 – p.98 - 99
Lérenter (Sophie) -  1991- p.231
Massendari (Julie) – 2006 – p.313
Vallet (Françoise) – 1978 – p.68 – 69, fig.3-4

 

 

 

 

Dessin publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893, par Casimir Barrière-Flavy
 (planche VII fig.1)

 

 

 

 

 

 

 

1.5 La plaque-boucle n° 24014
Fiche descriptive établie par Mouysset Lydia

 

Plaque de ceinture trapézoïdale à 5 bossettes
Bronze gravé
L. en cm : 13 ; l. en cm : 8,4
Date de création : VIIe s. ap. J.-C.-
Collecte : Revel (environs) (nécropole) : Revel 1893. découverte avant 1893 dans une nécropole dans des circonstances non relevées.
Description analytique :
Cette plaque trapézoïdale possède cinq bossettes hémisphériques reliées entre elles par un brin soudé suivant le contour de l'objet. Elle était articulée par quatre languettes et fixée au ceinturon grâce aux cinq tenons disposés en X sur son revers.

 

 

Détail d’un des motifs .

 

 

L'extrémité de la plaque est arrondie et la bossette distale particulièrement proéminente. Le brin soudé forme deux compartiments entre les bossettes proximales.
Il devait aussi relier les deux bossettes médianes organisant ainsi le décor en deux panneaux distincts qui contiennent des cercles concentriques décorés de sinusoïdes et de cercles en pointillés. Le tout est encadré de tresses et de sinusoïdes.

 

Collection antérieure : Collection privée : Barry, Edward Peut-être s'agit-il d'une des pièces cédées par Barry à la ville de Toulouse en 1875 (pièce n° 972 ?)

 

Statut administratif :
26 avril 1875 : Achat
Monsieur Barry Edward
Date d'entrée : 26 avril 1875

 

Constat d'état : Le brin soudé est manquant dans la partie distale et entre les bossettes médianes.
restauré à Jarville en 1985
Vérificateur : Mouysset Lydia
Date de constat : juillet 1997

 

Bibliographie :

 

Aberg (N.) – 1947 -  t. III, p. 59, n° 18-2.
Barrière-Flavy (Casimir) – 1892 - p. 152 et pl. XII, fig. 1.
Barrière-Flavy (Casimir) -1901 - pl. XXV, fig. 1.
James (Edward) – 1977 -  t. I, fig. 19 p. 122 et t. II, p. 363, n° 71.
CAG – p.313
Lapart (Jacques) – 1984 - (non publié).
Lérenter (Sophie) - 1986-1987- p. 23 et pl. VII-1.
Lérenter (Sophie) – 1991 - p. 227-228.
Massendari (Julie) – 2006 - p. 313.

 

 

 

 

 

 

Dessin publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893, par Casimir Barrière-Flavy
 (planche XII fig.1)

 

Texte descriptif de Casimir Barrière-Flavy publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893,  (planche XII fig.1)

 

« Une troisième présente encore un autre genre d'ornementation. Celle-ci est conique, arrondie, et chargée de cinq bossettes unies. Entre les deux grosses têtes de clou voisines de la boucle, des arêtes de bronze forment deux caissons rectangulaires qui devaient renfermer peut-être des verroteries, des grenats maintenant perdus. Les bords offrent une suite d'entrelacs sur fond pointillé. Le centre, divisé en deux par un double trait horizontal, est orné de deux grandes roses présentant une série de circonférences concentriques alternant avec des pointillés et des zigzags. La surface de la plaque ne porte aucune trace d'étamage. » (Pl. XII, fig. I.)

 

 

1.6 La plaque-boucle n° 24025 (à rapprocher avec la plaque-boucle n°24024)

 

Fiche descriptive établie par Mouysset Lydia

Plaque de ceinture rectangulaire à 7 bossettes
Bronze champlevé, traces d'émail, inclusion de fils d'argent
L. en cm : 10,85 ; l. en cm : 6,05


Date de création : VIIe s. ap. J.-C.-
Collecte : Revel (environs) (nécropole) : Revel. Découverte dans une nécropole


Description analytique :
Cette plaque rectangulaire possédait à l'origine sept bossettes (il en manque une aujourd'hui) dont le bourrelet de base était décoré de hachures. Elle a conservé deux languettes d'articulation et cinq tenons de fixation disposés en X sur son revers.
Elle est travaillée selon la technique du bronze champlevé et les parties réservées contenaient de l'émail dans lequel étaient inclus de petits fils d'argent. Le contour de la plaque est très découpé, évoquant des têtes d'oiseau. Les bossettes des longs côtés sont reliées deux à deux par des barrettes transversales qui délimitent deux panneaux contenant des boucles de ruban affrontées.

Statut administratif :
26 avril 1875 : Achat
Monsieur Barry Edward
Date d'entrée : 26 avril 1875
Constat d'état : il manque une des bossettes.
Une des bossettes proximale est abîmée.
Restaurée à Jarville en 1985
Vérificateur : Mouysset, Lydia
Date de constat : octobre 1997

 

 

 

 

 

Détail de la barrette « proximale »

 

Bibliographie :

 

Barrière-Flavy (Casimir) – 1892 - p. 152.
CAG – p.313
Lapart (Jacques) – 1984 - (
Lérenter (Sophie) - 1986-1987 - p. 98, pl. XXVII, fig. 1.
Lérenter (Sophie) – 1991 - p. 231.
Massendari (Julie) – 2006 - p. 313.
Vallet (Françoise) - 1978, p. 68-69, fig. 5.
Zeiss (Hans), -1934 - pl. XXXI, n° 10.

 

1.7 La plaque boucle dite « l’agrafe de Revel » (82)

 

Dans la publication de 1893, C. Barrière-­Flavy a mentionné d'autres objets découverts à Revel (83), notamment une plaque rectangulaire étamée (long 12 cm ; larg. 7,5 cm) et sa boucle. Elle présente 7 bossettes, reliées deux à deux par une « arête en carrelet » qui détermine les trois compartiments du décor, sur fond pointillé.
On y trouve des rosaces, une « sorte de ruban contourné en carré et qui n'est peut-être qu'une dégénérescence du svastika », des tresses, des « frettes imitant la grecque » et des poissons. Sur la boucle également s'observent « deux grossières ébauches de poisson ».

 

D'après C. Barrière-Flavy, « le caractère chrétien de cette pièce est incontestable », tout comme son caractère exceptionnel, qu'il attribue à une industrie réservée à l'élite « wisigothique » présente alors dans l'est du Toulousain (84).

 

Texte descriptif de Casimir Barrière-Flavy publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893,  (planche XXVII fig.1)

 

« L'une présente la forme d'un rectangle allongé muni de sept bossettes sur les bords et mesure 0m12 de longueur, non compris la boucle, et 0m075 dans sa plus grande largeur. Les six têtes de clou sont reliées deux à deux par une arête en carrelet; la surface se trouve ainsi divisée en trois compartiments qui sont ornés de roses à quatre pétales, inscrites dans une double circonférence, d'une sorte de ruban contourné en carré et qui n'est peut-être qu'une dégénérescence du swastika, de tresses, de frettes imitant la grecque, accostées de deux images de poisson. Le fond est pointillé; la surface conserve le brillant étamage primitif. (Pl. XXVII, fig. 1.). »

 

 

 

 

 

Dessin publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893, par Casimir Barrière-Flavy
 (planche XXVII fig.1)

 

 

Dessin publié dans « Histoire graphique de l’ancienne province de Languedoc » (Rosbach Ernest – 1904) page 273.-
Dessin original déposé au Musée des Antiques de Toulouse : crédit photo Marc Comelongue.
Légende dans la publication :
 158 – Agrafe de Revel (Musée de Toulouse)

 

 

 

 

 

 

 

Cette grande boucle rectangulaire que l'on connait par des dessins de Roschach et Barrière-Flavy a disparu des collections du Musée Saint-Raymond dans les années précédant 1940 (85) .

 

Elle a pu être « rachetée » par un américain à cette époque et se retrouve actuellement dans les collections du Dumbarton Oaks Museum aux Etats-Unis (86) .
On peut consulter l'ouvrage de M. C. Ross, Catalogue of the Byzantine and Early Mediaeval Antiquities in the Dumbarton Oaks Collection, Volume 2, Jewelry, Enamels and Art of the Migration Period,  1965 

 

 

 

(Suite du texte descriptif de Casimir Barrière-Flavy)

 

« La boucle dont l'ardillon est perdu présente deux grossières ébauches de poisson.
Le caractère chrétien de cette pièce est incontestable. On est frappé surtout de la régularité du tracé, de la précision mathématique des lignes; l'artiste devait être habile à se servir de la règle et du compas. L'apparition de la grecque est digne d'une attention spéciale. C'est la première fois, et peut-être la seule, où nous ayons à signaler un dessin de cette nature dans la région qui nous occupe.
Nous ne pensons pas que cette particularité se rencontre fréquemment dans d'autres pays.
C'est en présence d'agrafes aussi remarquables qu'il y a lieu de se demander si de pareils ornements n'étaient point exclusivement réservés à des chefs barbares; si cette manifestation d'une industrie propre aux Wisigoths ne s'est pas uniquement produite dans la région orientale du Toulousain, qui a seule donné jusqu'à ce jour des objets à peu près analogues et qu'on ne rencontre pas ailleurs. »

 

Bibliographie :

 

Barrière-Flavy – 1893
CAG – p. 313 – dessin
Rosbach – 1904 – p.273

 

1.8  Plaque boucle rigide - n° inventaire 25120

 

Fiche analytique du Musée Saint-Raymond  rédigée par Lydia Mouysset.

 

Longueur : 9,7 cm ; largeur : 4,35 cm

Date de création : VIe s. ap. J.-C. (4e quart)- VIIe s. ap. J.-C. (1er quart)-

Collecte : Revel - site non identifié : Revel. ?

 

Description analytique :

 

De forme semi-elliptique, cette plaque-boucle rigide a conservé trois tenons de fixation disposés en V sur son revers. Elle possède une perforation dans la partie proximale qui permettait de fixer l'ardillon.
Cet objet n'est pas décoré, contrairement à celui découvert à Prévinquières dans l'Aveyron (cf. Barrière-Flavy, 1901, pl. XXVI, n° 3).
Ce type de plaque est caractéristique de l'Espagne wisigothique.

 

Bibliographie :

 

Barrière-Flavy (Casimir), Les arts industriels des peuples Barbares dans la Gaule du Ve s. au VIIIe s., Toulouse, éd. Privat et Paris, Al. Picard et fils, 1901, pl. XXVI (bibl. de comp.).

Lapart (Jacques), Essai d'inventaire des collections mérovingiennes des musées de Toulouse, 1984 (non publié).

Les derniers Romains en Septimanie, Musée archéologique Henri-Prades, Lattes, 1987, p. 215 (bibl. de comp.).

Catalogue d'exposition I Goti, Milan, Palazzo Reale, Milan, Electa, 1994, p. 319 (bibl. de comp.).

Massendari (Julie), Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost, Professeur d'histoire à l'Université d'Avignon, La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 2006, p. 313.

 

 

Plaque boucle rigide - n° inventaire 25120

1.9 Plaque boucle dite de Revel

 

Le dessin de cette plaque-boucle a été publié dans l’ouvrage de C. Barrière – Flavy, pl. VII , fig.2, 1893,  Etude sur les sépultures barbares du Midi et de l’ouest de la France. Sa découverte a été localisée dans les environs de Revel.
Nous n’avons pas pu retrouver cette plaque-boucle qui semble perdue .

 

Texte descriptif de Casimir Barrière-Flavy publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893,  (planche VII fig.1  et 2)

 

« Viennent ensuite deux plaques plus petites, privées de leur boucle, mais faites dans le même esprit que la précédente. Les trois arêtes qui relient les bossettes sont carrées et ornées de petits traits et de grecques. Les sujets champlevés sont différents et ne consistent, dans les cieux compartiments du centre, qu'en un double enroulement largement tracé (Pl. VII, fig. 1) (87) .
 La pâte n'adhère plus aux cavités du bronze. La dernière, enfin, se divise en deux parties, toutes deux ornées d'un même motif : une série de circonférences pourvues de perles gravées en creux. Le centre offre une représentation parfaite et champlevée du Swastika  (Pl. VII, fig. 2.). »

 

Dessin publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893, par Casimir Barrière-Flavy - (planche VII fig.2)

 

 

 

2. Les plaques-boucles de la région de Saint-Julia

 

2 .1  La plaque-boucle n°24011

 

Plaque de ceinture trapézoïdale à 9 bossettes, support en bronze (traces d’étamure), quatre languettes d'articulation et, sur l'envers, cinq tenons de fixation. Le décor est composé de tresses encadrant « deux fleurs à huit pétales inscrites dans deux médaillons ».
Longueur : 9,95 cm – largeur : 7,5 cm
Datation : VIIe s. ap. J.C.
Lieu de découverte : à Saint-Julia, site non identifié (note : Saint-Julia – 1892). Cette plaque ne figure pas dans l’étude de Barrière-Flavy en 1893 par contre , dans son ouvrage de 1901, il indique que les objets découverts sur ce site sont dans sa collection.
Collection antérieure : collection privée Casimir Barrière-Flavy. Sa collection est donnée à la Société Archéologique du Midi de la France en décembre 1919 ou janvier 1920.

 

Bibliographie :

 

Barrière-Flavy (Casimir) – 1893 - p. 154.
Barrière-Flavy (Casimir) – 1901 - p. 221.
Bulletin de la Société Archéologique du Midi de la France – séance du 22 décembre 1891, pp. 22-23.
Lapart (Jacques) – 1984 - (non publié)
Lérenter (Sophie) - 1986-1987 - p. 34.
Lérenter (Sophie) – 1991 - p. 228.

 

ANNEXE - Saint-Julia – textes tirés de CAG Haute Garonne

 

En 1891, E. Cartailhac a signalé, parmi les objets réunis dans la collection particulière de M. Lambrigot, de Saint-Julia, un « tombeau mérovingien » ( Bull. Soc. Arch. du Midi de la France, séance du 22 décembre 1891, p. 22.
« Sur le versant est de la colline où s'élève le village », vers 1892, ont été découverts les restes d'une nécropole du haut Moyen Age : des plaques-boucles, des couteaux, des poignards, un dé à coudre en bronze, des « grains de collier en verre soufflé et en pâte » et des sarcophages en pierre. C. Barrière- ­Flavy a vu certains sarcophages de « 2,15 m de long et 44 cm de profondeur la largeur, à la tête, est de 88 cm et de 46 cm aux pieds. Une sorte de petit coussinet en pierre carré se trouve fixé aux quatre angles internes du cercueil ». Deux plaques de ceinture provenant de ce site et datées du VII' siècle apr. J.-C. sont au Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse.

 

A « En Pégéni », des travaux agricoles auraient occasionné la découverte de « squelettes avec des éperons maures » ( ?) : H. Aragon, 1892. p. 11 : - S. Malary, 1990, p. 135.

 

La deuxième ( ?) (88) (long. 4,2 cm : larg. 6,1 cm) comprend deux languettes d'articulation et deux tenons de fixation (conservés), ainsi que les traces de deux bossettes proximales. Le décor, fruste, est composé de bâtons rompus entourant un motif « qui pourrait être une croix dont les branches se terminent en fourche » : E. Connac, s. d., p. 2517 - G. Doumerc. 1976, p. 16, 17 ; - H. Aragon. 1892, p. 11 ; - C. Barrière-Flavy, 1893, p. 36. 154 et 1901. Il. p. 221 - M. Avignon. 1964, p. 96, 132. photo 1 I - J. Pineda, 1986. p. 102 - S. Malary, 1990, p. 20, 134-135, 152 : ‑ Stutz, 2003, vol. 3. p. 732 ; - Dossier communal, C.A.S.R.A. Midi-Pyrénées : - Musée Saint-Raymond, inventaire (n° 24011 et 25082).

 

3. Les plaques-boucles de la région de Saint-Félix

 

3.1 La plaque-boucle n°25058

 

Plaque de ceinture en fer damasquiné
Longueur : 7,75 cm largeur : 5,5 cm
Datation : milieu du VIIe s. ap. J.C.
Lieu de découverte : Saint-Félix de Lauragais – site non identifié (la seule notation est ... Saint-Félix de Lauragais)
Collection antérieure : collection privée Casimir Barrière-Flavy. Sa collection est donnée à la Société Archéologique du Midi de la France en  décembre 1919 .

 

Bibliographie :

 

Barrière-Flavy – 1892 – pp. 153 – 154.
Cazes (Daniel) – 1999 –p.174 – 175
Lapart (Jacques) –1984
Massendari (Julie) - 2006 - fig.192, p.323
Stutz (Françoise) – 1996 – pp. 161 – 164, pl.6

 

 

3.2 La plaque de ceinture n° D. 25081 avec ardillon n° D.25042 G et boucle n°D.25071

 

D.25081 – Plaque de ceinture semi-circulaire en bronze gravé
Longueur : 5,6 cm – largeur : 5,6 cm

D. 25042 G – Ardillon scutiforme – bronze gravé

Longueur : 3,15 cm  largeur : 2,3 cm

D. 25071 Boucle rectangulaire – bronze ciselé
Longueur : 5 cm  largeur : 1,75 cmDatation : deuxième moitié du VIe s. ap. J.C. – VIIe s. ap. J.C.
Lieu de découverte : Saint-Félix de Lauragais (nécropole) (note écrite : Saint-Félix de Lauragais – 1873).
Casimir Barrière-Flavy : découvert dans une nécropole située près de la ferme de Clausolles  ( ?) (89)(probablement en 1873).
Collection antérieure : Casimir Barrière-Flavy 

 

Cette plaque boucle a quelques similitudes avec celle trouvée à Vindrac dans le Tarn ou à Teilhet – Tabariane dans l’Ariège ( voir Stutz F. – « L’inhumation habillée à l’époque mérovingienne au sud de la Loire ».

 

Bibliographie :

 

Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France page 40.

 

Bibliographie :

 

Barrière-Flavy – 1892 – pp. 153 – 154 et pl. XIV, fig. 4.
Barrière-Flavy – 1901 – pl. XLVIII, fig. 7.
Barrière-Flavy – 1919 – lettre de décembre 1919 (archives du Musée Saint-Raymond).
Bulletin de la Société Archéologique du Midi de la France – séance du 6 janvier 1920, p. 201.
Lapart (Jacques) –1984
Périn (Patrick) – 1980 – pl. 216, fig.50, p.232.
Stutz (Françoise) – 1996 – pp. 160 – 161, pl.3

 

 

Saint-Félix-Lauragais. Nécropole d'En Clauzelles.
Plaque-boucle (C. Barrière-Flavy - 1893 – planche XIV ). Dessin reproduit sur C.A.G page 322

 

 

 

 

 

3.3 La plaque-boucle n°24028

 

Plaque en bronze de ceinture dorsale
Longueur : 5,2 cm – largeur : 4,3 cmDatation : VIIe s. ap. J.C.
Lieu de découverte : Saint-Félix de Lauragais (nécropole) (note écrite : Saint-Félix de Lauragais – découverte en 1873 environ dans une nécropole près de la ferme de Clausolles ( ?) (90) sur la poitrine d’un squelette placé face contre la terre.
Collection antérieure : Casimir Barrière-Flavy 

 

Bibliographie :

 

Barrière-Flavy – 1892 – pp. 153 – 154 et pl. XIV, fig. 3.
Barrière-Flavy – 1901 – pl. LIV, fig. 3.
Lapart (Jacques) –1984
Lérenter (Sophie) - 1986-1987 - p. 126, n°31303.
Lérenter (Sophie) – 1991 - p. 232.
Massendari (Julie) – 2006 – fig. 190 -  p. 321.
C.A.G - 2006 - photo page 321 et texte 32

 

3.4 La plaque-boucle n°1 de « la Barraque » décrite par Jean Paul Cazes (91)

 

M. Puig, ancien maire des Casses (décédé)  avait trouvé dans un de ses champs limitrophes de St-Félix une plaque de boucle en bronze qui provient probablement de la nécropole d’En Clauselle.
Jean Paul Cazes dans sa thèse (92) avait rédigé cette notice et joint un dessin à son étude.

 

NOTICE DE LA THESE DE J.P. Cazes.

« Plaque de boucle bronze, décor gravé.
Coll. privée (Planche 3, n°2).
Dim. : Long. 86 mm ; larg. 45,8 mm
Bibl. : inédit.

 

Plaque triangulaire. L'objet a été trouvé dans un champ, vers le lieu-dit "La Barraque", par M. Cassan.
Elle est conservée par M. Puig, propriétaire de la parcelle, qui nous a communiqué son existence en 1987. La localisation de la découverte correspond avec celle de la nécropole signalée par Barrière-Flavy (1893, 153-154) vers la ferme "la Clausolles" (En Clauzelle IGN).
Découverte vers 1870, elle a fait l'objet de fouilles vers 1890 de la part de cet auteur qui lui attribue une extension considérable (500 m. de distance entre les sépultures les plus éloignées… (93)). Peut-être faut-il voir là un gisement funéraire ayant connu une évolution topographique durant son utilisation. Malheureusement, très peu de mobilier de ce site a été conservé.

Datation : fin VIe - VIIe s. ? »

 

 

 

3.5 La plaque-boucle n°2 de « La Barraque »

 

Nous avons pris rendez-vous avec la famille Puig en novembre 2012 pour photographier le mobilier et le présenter dans cette publication. Nous avons été heureux de voir qu’il existait une seconde plaque cassée dans un angle.  Cette plaque est à associer à la précédente et aurait aussi été découverte autour de la ferme de « La Barraque » près des Casses dans la commune de Saint-Félix de Lauragais.

Cette plaque était dotée à l’origine de neuf bossettes en bronze et de quatre languettes d’articulation. La plaque en bronze est ornée de nombreuses figures géométriques d’entrelacs. La surface est habillée d’une feuille d’argent.

 

 

 

4. La boucle de Saint-Chipoli (commune de Dourgne) (94 )

 

 

 

Boucle (avec ardillon scutiforme) découverte lors des fouilles de la Société de Recherches Spéléo-archéologiques du Sorèzois et du Revélois sur le site de Saint-Chipoli à Dourgne (galerie exposition archéologique et historique du Beffroi de Revel) .

 

 

 

5. La plaque-boucle  de provenance inconnue (En  Contrast  ?)

 

Elle a été découverte dans une des caisses du dépôt de l’ex  A.P.A.M.P (95)  à Soréze (dans le grenier du collège de Soréze) sous des céramiques médiévales  du site d’En Contrast (commune de Verdalle – Tarn) ...

 

 

 

La plaque-boucle  de provenance inconnue
(En  Contrast  ?)
(galerie exposition archéologique et historique du Beffroi de Revel) .

 

 

 

 

6. Le mobilier du site de « Las Mazières » à Montégut-Lauragais (collection particulière).

 

 

 

Deux fragments (recto – verso) de plaque-boucle (bossette présente)

 

 

 

 

 

 

Ce mobilier a été découvert sur le site par des habitants de Montégut.
Il se situait sur la plate-forme (horizontale) sommitale près du rebord Est.
A proximité Jean-Paul Cazes avait découvert vers 1988 un fond de cuve de sarcophage (voir planche photo) taillé dans du grès local (étage géologique ère tertiaire - oligocène - éocène).
D'autres petits fragment de sarcophage ont été prélevés lors de notre visite du site en 2012.

 

 

Crédit photo : Michel Passelac –cliché  n°811713 in Archéologie du Midi Médiéval – tome 2 – 1984 – p.9

Haute-Garonne, Montégut-Lauragais, Las Mazières.
Un large fossé en appui sur un-à-pic apparaît lors de la maturation du blé, délimitant une plateforme circulaire d’environ 60 m de diamètre.
Vers l’abrupt, le site est bordé d’un haut talus. Dans la partie nord apparaissent très nettement une vingtaine de silos. La prospection de surface a livré des matériaux de constructions, des céramiques médiévales, des ossements humains attestant la présence d’un cimetière sur le cadastre de 1831 est porté un petit bâtiment et son sol .
Le « rond fléché » indique la position des tombes révélées sur les photos ci-dessous.

 

 

 

 

 

Il y a quelques années, lors de la rectification du fossé au bord de la route, la pelle mécanique a révélé des structures en creux avec des ossements humains. Présence donc du cimetière du site de « Las Mézières ».
Construite dans les années 1950, cette route a coupé en deux le cimetière. Sur la butte laissée en témoin sur le côté est, une croix rappelle cette présence. Des ossements ont été accumulés dans cette butte (crédit photo : Jean-Pierre Puech).
Les tombes 1 et 2 montrent une orientation est-ouest des corps.

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

ANNEXE : un site d’évocation archéologique.

Le site de Tabariane à Teilhet (Ariège)

 

UN CIMETIERE MEROVINGIEN

 

 

 

 

Photos prises sur le site avec dessin d’évocation placé sur un panneau didactique (photos J.P.C.)
Conception Landarc
Pour l'illustration : Greg Massardier, www.fildefer.fr
Pour Tabariane en général : Nicolas Portet, www.landarc.fr

 

 

 

ANNEXE CONCERNANT DES BOUCLES TARDO-MEDIEVALES QUI ONT ETE PUBLIEES COMME ETANT MEROVINGIENNES.

 

AVERTISSEMENT : les boucles référencées 7.1 – 7.2 – 7.3 (3 exemplaires) et 7.4 (1 exemplaire) sont hors contexte wisigothique ou mérovingien mais ont bien souvent été publiées comme étant d’époque barbare ... C’est dans le but de corriger cette erreur et de rétablir la chronologie exacte que nous les publions dans cet article.

 

7.1 – 7.2 – 7.3 . Les 3 « boucles métalliques », inv.n° ?, n° 25102, inv. n° 25103  (96)

 

Trois autres objets apparaissent également dans l'inventaire du musée Saint-Raymond, mais leur attribution à la nécropole de Revel (ou à la région) reste plus qu’incertaine. Nous les présentons dans cette publication pour actualiser les informations qui dans de trop nombreuses publications sont erronées depuis.
En effet, ces boucles sont maintenant datées du dernier tiers du XIVème siècle (voir texte dans l’encadré),   et ont été publiées dès 1893 dans la publication de C. Barrière Flavy :

- une plaque-boucle semi elliptique sans décor, (elle a été inventoriée n° 25120 dans le texte de la C.A.G, la description et le numéro d’inventaire ne correspondent pas au dessin du haut de C. Barrière - Flavy)
- une boucle semi-elliptique en bronze gravé, décor de fleurs et d'oiseaux (inv. n° 25102) longueur 13,05 cm – largeur 5 cm. Elle aurait été découverte dans une nécropole (site non identifié) des environs de Revel avant 1893 (cf. fiche signalétique du Musée Saint-Raymond)
- une boucle semi-elliptique, décor de coquilles et d'oiseaux en bronze gravé (inv. n° 25103)
longueur 13,05 cm – largeur 4,95 cm. Elle aurait été découverte dans une nécropole (site non identifié) des environs de Revel avant 1893 (cf. fiche signalétique du Musée Saint-Raymond) (97).

 

 

Dessin publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893, par Casimir Barrière-Flavy
(planche XXXI - fig.1-2-3)

Texte descriptif de Casimir Barrière-Flavy publié dans « Etude sur les sépultures barbares du midi et de l’ouest de la France » en 1893,  (planche XXXI fig.1-2-3)

 

« Vraisemblablement, de la même localité proviennent encore plusieurs boucles de bronze de grande dimension, également conservées au Musée Saint-Raymond, et qui présentent un intérêt tout particulier. Ces pièces ayant fait l'objet d'une étude spéciale au Chapitre précédent, § III, page 85, nous ne nous arrêterons pas à une nouvelle description. (Pl. XXXI, 1, 2, 3.)

 

Références bibliographiques

 

Revel ( ?) – Boucles métalliques (Casimir Barrière-Flavy, 1893, pl. XXXI fig. 1-2-3).
C.A.G page 312 (dessin reproduit)
Salin
Gabrielle Démians d'Archimbaud – 1981 Fouilles de Rougiers (Var)
Barrère M. – 1 990 Catalogue ......

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANNEXE

 

ATTITUDES COLLECTIVES
ET COMPORTEMENTS INDIVIDUELS

 

D’après Michel Barrère – in Archéologie et vie quotidienne aux XIIIème et XIVème siècles en Midi Pyrénées. Document 6  -1990 –

 

Dans l'examen des attitudes individuelles et collectives, les jeux et les divertissements populaires occupent une place particulière: la découverte d'instruments de musique tels que les guimbardes, celle de jetons ou de pions de jeux de table est donc particulièrement précieuse, de même que celle de dés en os dont la fréquence sur les sites médiévaux de Midi-Pyrénées est révélatrice d'un usage largement répandu.

 

Mais que peut nous dire l'archéologie de tout ce qui concerne la toilette et l'apparence corporelle qui vienne expliquer, compléter les documents écrits, les fresques, les enluminures, les sculptures qui composent à cet égard un répertoire iconographique très abondant?
Si, parmi les objets mis au jour dans les fouilles, il en est qui figurent ou sur lesquels sont représentés des personnages (comme c'est le cas du manche sculpté d'un couteau d'Orgueil, de certains objets métalliques ou céramiques), une quantité d'autres nous renseignent — directement : les soins du corps sont illustrés par les peignes, les pinces à épiler ou les cure-oreilles, le vêtement lui-même par les tissus ou cuirs — conservés parfois grâce à un milieu favorable — et par ses accessoires tels que les boutons ou les ferrets de lacets, la parure par les bagues et bijoux.
Il convient ici d'insister sur les éléments métalliques de la ceinture, particulièrement intéressants à plusieurs égards: les boucles avec leur chape, les banquelets, les mordants, les éléments d'attache divers réalisés en alliages cuivreux sont des accessoires à la fois fonctionnels et décoratifs. Leur diversité typologique et chronologique est le reflet d'une mode changeante dans laquelle s'exprime le rôle social du vêtement. Indices de l'évolution des techniques de fabrication, de la vogue des décors qu'ils supportent le plus souvent, du milieu qui en a fait usage, ils peuvent aussi constituer pour l'archéologie des indices de datation assez sûrs.

 

Enfin, issus de productions en relativement grande série, parfaitement conservés le plus souvent dans des milieux peu agressifs (les reliefs calcaires notamment), ils sont retrouvés en particulière abondance dans les sites médiévaux régionaux; tous ces arguments justifient le lancement récent d'une enquête régionale de recensement de ces objets, tant ceux découverts en fouille que ceux conservés dans des collections publiques ou privées, afin d'établir notamment les typo-chronologies nécessaires.

 

On ne peut qu'esquisser ici les grandes lignes de cette évolution, en gros comparable à celle observée en d'autres régions méridionales, à partir des séries les mieux représentées.

 

Le milieu et la seconde moitié du XIII" siècle correspondent à l'usage prépondérant d'objets particulièrement soignés du point de vue de la fabrication comme de l'ornementation, le plus souvent dorés et parfois émaillés: les boucles sont souvent à double fenêtre, articulées avec une chape trapézoïdale au décor gravé. Au début du siècle suivant, ils coexistent avec des objets de structure très différente composés d'une bouclette de petite taille, non décorée, articulée avec une chape longue et étroite dont le décor gravé le plus souvent géométrique n'a plus les connotations héraldiques ou symboliques de celui des objets précédents.
A partir du milieu et dans la seconde moitié du XIVème siècle, la chape a tendance à disparaître: on s'oriente soit vers l'utilisation de boucles de petite taille sans ornement et de réalisation rapide, telles celles découvertes à Toulouse en cours de fabrication, et dont l'usage se perpétuera aux siècles suivants, soit ponctuellement vers des objets de taille parfois très importante dont la traverse supérieure, plate, est gravée... les formes des bouclettes de petite taille toujours sans ornement imitant parfois le contour de ces grosses fabrications.

 

Ces dernières peuvent être de forme proche du carré, la traverse supérieure étant parfois scandée de multiples ergots, ou semi-ovales. Elles ont en commun une large traverse plate qui porte un décor gravé selon un répertoire relativement limité, organisé symétriquement de part et d'autre d'une profonde encoche servant de logement à la pointe de l'ardillon.

 

Le sujet traité — oiseaux affrontés, motifs épigraphiques, décor feuillage le plus souvent — se détache généralement sur un fond composé d'un semis de cercles juxtaposés.

 

Parmi cet ensemble très homogène, les boucles à large traverse plate en arc-de-cercle se distinguent par leur nombre actuellement connu et par leur taille parfois exceptionnellement grande, faisant parfois irrésistiblement penser à telle mode de ceinturons des années 1970-75... le nombre d'objets de ce type actuellement recensés dépasse la cinquantaine et leur répartition couvrant l'ensemble des régions méridionales atteint une particulière densité dans la moyenne vallée de la Garonne: c'est peut-être l'indice de l'existence d'un ou d'ateliers producteurs entre Toulouse et Agen.

 

 7.4  La « boucle métallique »,
inv. n° 24031 B

 

Cette boucle, tardo-médiévale, est considérée comme ayant été découverte dans la région de Revel. Aucune fiche descriptive n’existe au Musée Saint-Raymond.
Nous n’avons malheureusement que peu d’information sur cette belle pièce.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Correspondance de
M. Michel Barrère
Conservateur du Patrimoine au Service Régional de l’Archéologie (avril 2012).

 

« Les trois boucles qui ont été possiblement attribuées par assimilation à la région de Revel 1,   sont en fait des objets tardo-médiévaux 2 .
J'ai moi-même pu confirmer qu'elles avaient été produites dans la région toulousaine dans le dernier tiers du XIVe siècle, et en ai publié 3  en 1990 dans le catalogue d'une exposition au Musée des Augustins sur la vie quotidienne aux XIIIe et XIVe s. en Midi-Pyrénées. C'est pourquoi la thèse de Sophie Lerenter ne mentionne pas ce type et renvoie à mes propres travaux.
Depuis, il y a eu (heureusement) une vingtaine de découvertes en contexte qui ont confirmé cela.
Je crois ainsi qu'il ne convient de les aborder que pour mémoire, car s'il est possible qu'elles proviennent de la région de Revel, comme d'ailleurs de n'importe où entre le Lot-et Garonne et l'Hérault, elles ne peuvent appartenir en aucune façon au contexte d'une nécropole alto médiévale. »

 

1. ce sont celles qui portent les n° 25102, 25103 et 24031 B, que l'on trouve constamment citées dans diverses publications depuis le début du 20e siècle, et celles-là mêmes que Salin décrivait comme « finement gravées de motifs floraux et d'oiseaux » en leur attribuant une « influence copte »

2. on le sait notamment depuis la publication des fouilles de Rougiers en 1980

3. Barrère (Michel) – 1990 – Archéologie et vie quotidienne aux XIIIème et XIVème siècles en Midi Pyrénées. Document 6 et 12 « Attitudes collectives et comportements individuels » et « Fabrication des boucles », dossier non paginé, édité par l’Association pour la Promotion de l’Archéologie et des Musées Archéologiques en Midi-Pyrénées.

 

 

Bibliographie générale

 

Abbé Aragon – 1892 - L ’Histoire de Saint-Julia de Gras-Capou » par l’Abbé Aragon page 11.
Abbé Morère – 1899 – Histoire de Saint Félix de Caraman – Baronnie des Etats du Languedoc – Première ville maîtresse du diocèse de Toulouse. Edition Privat Toulouse et A. Picard Libraire Editeur à Paris.
Aberg (N.) – The Orient and the Occident in the art of the seventh century, Stockholm, 1947, t. III
Audy Jean, Riquet Raymond. La basilique cémétériale de Montferrand (Aude) ; contribution à l'étude du peuplement des Grandes Invasions en Gaule. In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 105e année, N. 2, 1961. pp. 185-204.
Audy (R.), Riquet (J.)  - 1960 : « La basilique cimetériale de Montferrand », dans Bulletin de la Société d’Études Scientifiques de l’Aude, t. LXI, 1960, p. 105-132.
Barrère (Michel) – 1990 – Archéologie et vie quotidienne aux XIIIème et XIVème siècles en Midi Pyrénées. Document 6 et 12 « Attitudes collectives et comportements individuels » et « Fabrication des boucles », dossier non paginé, édité par l’Association pour la Promotion de l’Archéologie et des Musées Archéologiques en Midi-Pyrénées.
Barrière-Flavy (Casimir) – Etude sur les sépultures barbares du Midi et de l’Ouest de la France, industrie wisigothique. Toulouse, Ed. Privat, 1892, 238 p.
Barrière-Flavy (Casimir) – Les arts industriels des peuples Barbares dans la Gaule du Ve s. au VIIIe s., Toulouse, éd. Privat et Paris, Al. Picard et fils, 1901 .
Barrière-Flavy (Casimir) – Le costume et l’armement du Wisigoth aux cinquième et sixième siècle, dans Revue des Pyrénées, tome XIV, éd. Privat, Toulouse, 1902
Barrière-Flavy (Casimir) – Lettre de décembre 1919, archives du Musée Saint-Raymond
Blaquière (Yves) – 1973 – 1974 - Approches archéologiques. Bulletin Soc. Rech. Spéléo. Archéologiques du Sorézois et du Revélois, n°11, pp.16-42.
Bonnafous (Guy) – Salvignol (Jean Jacques) – « Revel avant Revel », dans « Vacances à Saint-Ferréol », 1967
Bouyssou (Pierre) – Histoire de Montgey – tome 1 « Le temps des Roquefort (des origines à la fin du XVe siècle) », collection Lauragais-Patrimoine, Soc. Histoire de Revel Saint-Ferréol, 147 pages (voir particulièrement les pages 17 – 20).
Campech (Sylvie) -  1988 – L’occupation du sol du piémont nord de la Montagne Noire au Moyen Age : enquête archéologique et documentaire. Mémoire de maîtrise, Univ. De Toulouse – le – Mirail, 2 vol., 216 p., 149 pl.
Campech (Sylvie) -  1989 – L’occupation du sol au Moyen Age sur le piémont nord de la Montagne Noire. Dans Archéologie du Midi Médiéval, 7, p. 43 – 59, 2 fig.
Caravin-Cachin A.   – 1869 – Archéologie franque et du moyen-âge et découvertes archéologiques de Garrigol près de Sorèze. In « Echo du Tarn », 21 mars 1869 et sur « Journal du Tarn » le 25 mars 1869.
Caravin-Cachin A.   – 1872 – Sépultures gauloises, romaines et franques du Tarn suivi de la carte archéologique de cette contrée aux époques antéhistoriques, gauloise, romaine et franque. Castres, édit. Huc et Granier, 1872, 140 p., 4 pl.
Cartailhac Emile – 1891 - Bull. Soc. Arch. du Midi de la France, séance du 22 décembre 1891, p. 22
Carte Archéologique de la Gaule - pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost, Professeur d'histoire à l'Université d'Avignon, La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 2006.
Catalogue d’exposition – Exposition rétrospective de l’art français des origines à 1900, Paris, 1900, p.291 n°1932 « série de boucles et plaques de ceinture, époque barbare - Musée Saint-Raymond à Toulouse ».
Catalogue d’exposition – Exposition « Chefs d’œuvres de l’Art français », Paris, 1937.
Catalogue d’exposition – Exposition «  De l’art des Gaules à l’art français », Toulouse, 1956.
Cazes (Daniel) – Le Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, éd. Somogy/ Musée Saint-Raymond, Toulouse / Paris, 1999.
Cazes (J.-P.) 1998 : Habitat et occupation du sol en Lauragais Audois au Moyen Âge, Thèse de Doctorat sous la direction de P. Bonnassie, Université de Toulouse II-Le Mirail, 1998, 1018 pp.
Clément (Daniel) (et les élèves de l’école) et René Batignes – Sylvie Mallary - Marie-Agnès Winter – 2009 -
Regards sur Saint Julia de Gras-Capou. Collection Lauragais Patrimoine, édité par la Société d’Histoire de Revel Saint-Ferréol, p.6.
Commission archéologique de Narbonne - Procès-verbaux des séances de 1842 à 1889, 1944 : Séance du 4 janvier 1867
Demians d'Archimbaud Gabrielle - Les fouilles de Rougiers (Var), contribution à l’archéologie de l’habitat rural médiéval en pays méditerranéen, éd. C.N.R.S., Paris, 1980, 724 Demians d'Archimbaud Gabrielle - Rougiers, village médiéval déserté, coll. « Guides archéologiques de la France », n° 14, Ministère de la Culture, 1987)
Demougeot (E.) 1988 : « La Septimanie dans le royaume wisigothique de la fin du Ve s. à la fin du VIIe s. », dans Les derniers Romains en Septimanie IVe-VIIIe siècles, Actes du colloque « Gaule mérovingienne et monde méditerranéen », 1988, p. 17-40.
Despratx Annick - Gardel Marie-Elise -  Jeanjean Catherine – inédit -  Le versant sud de la Montagne Noire entre Antiquité et Moyen Âge : première approche. Université de Perpignan
Hernandez Jérôme - 2002 - « La frontière septentrionale de la Septimanie »  in  Rapport intermédiaire annuel d’activité , année 2002, Service régional de l’Archéologie, Toulouse
James (Edward) – The Merovingian Archaeology of South-West Gaul, Oxford, 1977, 2 vol., (B.A.R. 25),
Lautier J. - 1968 -   La Montagne de Berniquaut (Sorèze – Tarn. In Revue du Tarn, bull. de la Féd. des Soc. Intellectuelles du Tarn.
Lapart (Jacques) – Essai d’inventaire des collections mérovingiennes des musées de Toulouse, 1984 (non publié)
Lemoine (Docteur) – 1945 – revue Folklore Aude n°37
Lérenter (Sophie) – Les plaques-boucles mérovingiennes en bronze de type aquitain – Nouvelle approche typologique et chronologique, vol. 2 (annexes, figures). Mémoire de maîtrise IIe cycle, sous la direction de p. Périn et L. Pressouyre, 1986 – 1987, Université de Paris I.
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Lérenter (Sophie) -  « Nouvelle approche typologique des plaques-boucles mérovingiennes en bronze du type aquitain » dans «  Gallo-romains, Wisigoths et Francs en Aquitaine, Septimanie et Espagne : actes des VIIe journées internationales d’archéologie mérovingienne, Toulouse (1985) », Rouen, Association Française d’Archéologie Mérovingienne, 1991.
Lérenter (Sophie) 1991b : Les plaques-boucles en bronze de style aquitain à l’époque mérovingienne, Paris I, 1991, thèse dactylographiée à l’Université de Paris I.
Mallary (Sylvie) - « Le canton de Revel en Lauragais de l’Antiquité au Moyen-âge » - publié par l’association « Pour Revel et son Canton », 1990 .
Massendari (Julie) – Carte archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost, professeur d’Histoire à l’Université d’Avignon, la Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Paris, 2006.
Massip (Patrick) - 2011- Les églises médiévales de la région de Dourgne et Sorèze. Collection Lauragais Patrimoine. Publiée par la Soc. Hist. De Revel Saint-Ferréol.
Musée Paul Dupuy – Fiches d’inventaire des plaques-boucles, non édité, non daté.
Nils Aberg - The occident and the Orient in the Art of the Seventh Century, III, The Merovingien Empire, Stockholm, 1947, pp.40 - 64
Passelac (Michel) –L’occupation des sols en Lauragais à l’Age du Fer et pendant la période Gallo-romaine : acquis, problèmes et méthodes. In « Le Lauragais Histoire et Archéologie, publié par la Féd. Historique du Languedoc Méditerranéen et du Roussillon, Montpellier 1983. pp. 29 – 63,  1983 .
Périn (Patrick) – La datation des tombes mérovingiennes (historique, méthodes, applications), Genève, librairie Droz, 1980.
Poitevin (Maurice de) –
Rodier - Archives Municipales de Revel Fonds Rodier. (enveloppe C – S27).
Rosbach (Ernest) – Histoire graphique de l’ancienne province de Languedoc, Toulouse, 1904.
Salin (Edouard)  « La civilisation mérovingienne d’après les sépultures, les textes et le laboratoire ». Paris, Picard, 1957, gr.in 8°, 311 pp., 103 fig., 18 pl. h.t.
Ross  (M.C.) - Catalogue of the Byzantine and Early Mediaeval Antiquities in the Dumbarton Oaks Collection, Volume 2, Jewelry, Enamels and Art of the Migration Period,  1965
Société Archéologique du Midi de la France – Séance du 5 septembre 1860, registre manuscrit des comptes-rendus de réunions de la Société (voir reproduction du texte « in extenso » dans la présente publication).
Société Archéologique du Midi de la France – Séance du 22 décembre 1891, bulletin de la Société.
Société Archéologique du Midi de la France – Séance du 19 novembre 1901, bulletin de la Société.
Société Archéologique du Midi de la France – Séance du 6 janvier 1920, bulletin de la Société, nouvelle série n°46.
Stutz (Françoise) – Les objets mérovingiens de type septentrional dans la moitié sud de la Gaule, dans Aquitania, tome XIV, 1996.
Stutz (Françoise) - Les objets mérovingiens de type septentrional dans la moitié sud de la Gaule ; du corpus à l’histoire : position des problèmes, mémoire de DEA à l’Université Paris I, sous la direction de Patrick Périn, 1994.
Stutz (Françoise) - « L’inhumation habillée à l’époque mérovingienne au sud de la Loire ». Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France.
Stutz (Françoise) -  Mémoires de la société archéologique du Midi de la France, tome LX, 2000, p. 34. Elle a signalé encore un élément de ceinture militaire datant de la seconde moitié du ive siècle, trouvé à Péchaudier, donc à proximité de Montgey…
Torre (de la) ... voir biblio CAG pour Montgey ...
Vallet (Françoise) – Plaques-boucles de Tabariane (Ariège) au Musée des Antiquités Nationales .Dans Antiquités Nationales, n°10, 1978.
Zeiss (Hans) – Die Grabfunde aus dem spanischen Westgotenreich, Berlin-Leipzig, 1934.

 

 

BIBLIOGRAPHIE présentée dans la
« Carte Archéologique de la Gaule »

 

- Connac E., s. d., p. 800. 2491 :
- Barrière­Flavy C., 1893, p. 35, 42, 45. 96, 97, 102, 153-154, pl. 6, XIV-3 et X1V-4 ;
- Morere G. B., 1899, p. 9 (erreur de localisation ? : les Clausades au lieu de En Clauzelle)
- Barrière-Flavy C., 1901,1, p. 10. II. p. 218, et III. pl. XLVIII-7 et LIV-6
- Roschach E., 1904, p. 267. 275 :
- Avignon M., 1964, p. 95 ;
- Jorré G., 1971, p. 20
- Doumerc G., 1976, p. 16-17 ;
- Pineda J., 1986. p. 101 ;
- Cazes J.-P., dans Collectif 1987a. p. 15 ;
- Malary S., 1990, p. 19, 122-123. 152
- Cazes D., 1999, p. 174-175 ;
- Winter M.-A., A.R.E.C. 31, 1999, p. 137
- Cazes J.-P., 2003, p. 216 ;
- Hernandez J., 2003. p. 200
- Stutz F.. 2003. vol. 3, p. 722-724 :
- Pineda J., dossier communal. C.A.S.R.A. Midi-Pyrénées.

 

ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA HAUTE GARONNE

 

Une de nos problématiques était d’essayer de trouver des indices de localisation des nécropoles de Saint-Julia et Saint-Félix dans les archives.
On sait que ces découvertes fortuites, faites certainement au cours de travaux, ont été réalisées en deux périodes :
- vers 1860 pour celles de Saint-Félix
- vers 1890 pour celles de Saint-Julia
Le dossier portant la côte 2 E 4021 (dossier communal de Saint-Félix) concerne les importants travaux effectués sur le cimetière contemporains des découvertes archéologiques... Malheureusement, aucun élément objectif dans ce dossier ne permet de révéler et d’affirmer la présence de ces découvertes à cet endroit... c’est à dire au cimetière.

 

 

REMERCIEMENTS

 

Je tiens à remercier Madame Claudine Jacquet (98) du Musée Saint-Raymond pour nous avoir autorisé (sur plusieurs journées) à faire des photographies des différents objets déposés au musée et dans les réserves, ainsi que nous avoir facilité la recherche de documentation (en particulier les fiches techniques des objets) ; Messieurs Michel Barrère et  Marc Comelongue (99) pour leur aide technique et compétente ; Monsieur Nicolas Portet (100) pour nous avoir autorisé à publier de la documentation du site de Tabariane et pour son aide technique, ainsi que Greg Massardier pour nous avoir autorisé à publier ses dessins sur Tabariane ; M. Jean-Paul Cazes qui nous a donné tous les détails et les informations publiés dans sa thèse de 1998 et concernant plus particulièrement Saint-Félix et Montégut. Je remercie aussi Mme Marta Zlotnick du Dumbarton Oaks Museum de Washington (Research Library and Collection) pour sa sympathique collaboration à rechercher des archives dans son musée concernant la plaque dite « agrafe de Revel ».

 

CREDIT PHOTO 

 

Jean-Paul Calvet et Jean-Charles Pétronio

Photo prise sur le site de Tabariane (Teilhet – Ariège)
avec dessin d’évocation placé sur un panneau didactique (photos J.P.C.)
Conception Landarc Pour l'illustration : Greg Massardier, www.fildefer.fr
Pour Tabariane en général : Nicolas Portet, www.landarc.fr

NOTES

 

1 - . Nous manquons d’informations sur les sites et les contextes archéologiques où ce mobilier a été découvert notamment pour les découvertes du XIX° siècle. De trop nombreuses découvertes ont été localisées sans preuve dans la ville de Revel ce dont nous doutons fortement, en particulier M. de la Torre (1981) qui sans citer ses sources, localise ces nécropoles à l’emplacement de l’actuelle ville de Revel dans la « vaste forêt de Vauré ». De plus, des boucles (inv. n° 25120, inv. n° 25012, inv. n° 25103) ont été à tort attribuées aux périodes mérovingiennes (cf. CAG – Barrière-Flavy en 1893). Depuis les travaux de Gabrielle Demians d'Achimbaud,  à  Rougiers dans le Var en 1980 ( cf. Les fouilles de Rougiers (Var), contribution à l’archéologie de l’habitat rural médiéval en pays méditerranéen, éd. C.N.R.S., Paris, 1980, 724 p. ainsi que Rougiers, village médiéval déserté, coll. « Guides archéologiques de la France », n° 14, Ministère de la Culture, 1987), ces boucles sont maintenant classées dans les séquences tardo-médiévales. Nous les avons volontairement publiées dans cette synthèse (bien qu’étant dans un cadre anachronique) pour justement actualiser ces informations (nous remercions M. Michel Barrère du Service Régional de l’Archéologie qui nous a averti des confusions et erreurs publiées auparavant).

2 - . Né à Toulouse en 1863, Casimir Barrière-Flavy est issu d’une famille aisée de l’Ariège. Avocat de formation, il se passionna pour l’archéologie et l’histoire et concentra ses recherches sur le sud-ouest de la France. Ses travaux portèrent tout particulièrement sur la période du Haut Moyen Âge et se concrétisèrent par la publication de deux ouvrages : Étude sur les sépultures barbares du Midi et de l’Ouest de la France : industrie wisigothique (1892) et Les Arts industriels des peuples barbares de la Gaule du Ve au VIIIe siècle : étude archéologique et géographique (1901).
En 1901, Barrière-Flavy, à la demande d’Émile Cartailhac (alors conservateur du musée Saint-Raymond), accepta d’exposer sa collection au musée : « Certainement, je serais heureux d’exposer ma collection aux regards du public profane qui, les jours de pluie, va traîner ses pattes boueuses sur les parquets du musée Saint-Raymond. J’avais déjà fait cette proposition il y a même plusieurs années, vous devez vous le rappeler, et je demandais qu’on voulut bien installer deux vitrines hautes, renfermant chacune un squelette d’homme et de femme, auprès desquels j’aurais disposé les objets tels qu’ils se rencontrent dans les sépultures barbares. Cela était à la fois intéressant et instructif. (...) Si vous pouvez aujourd’hui reprendre heureusement la chose, j’en serai transporté ! ».
La « chose » fut sans doute faite puisque l’on retrouve dans les archives du musée une note de Barrière-Flavy donnant la liste des objets qu’il souhaite voir présentés.
Quelques années plus tard, en 1919, Barrière-Flavy, dans une lettre adressée au Président de la Société Archéologique du Midi de la France, fit part de son intention de donner à la Société sa « collection d’objets wisigoths et francs de l’époque des invasions barbares ». À la fin de sa lettre, il précise que ces objets devront être « conservés et exposés convenablement au Musée Saint-Raymond » (informations du Musée Saint-Raymond).

3 - . Edward Barry est né à Avesnes (Nord) en 1809. Il obtint le titre de docteur es lettres en 1832, fut agrégé d’histoire et géographie la même année. Il enseigna d’abord à Lyon puis occupa la chaire d’histoire à la Faculté des lettres de Toulouse à partir de 1833. Entré à la Société archéologique du Midi de la France en 1859, il en devint le secrétaire général en 1868. En 1874, il entama une procédure pour céder sa collection à la Ville de Toulouse. Un rapport fut établi sur la qualité et l’intérêt de cette collection. La vente eut effectivement lieu et les 1036 objets furent livrés au musée en avril 1875. Parmi ceux-ci, on remarquera une plaque en bronze champlevé dont le contour rappelle des têtes d’oiseaux provenant de « Revel » (en vérité une boucle tardo-médiévale).

4 - Citons notamment la collection de Paul Lambrigot qui est souvent citée dans plusieurs publications (voir abbé G.B. Morère 1899 , Blaquière Y. 1973 – 1974). Cette collection très importante sera malheureusement vendue et dispersée par les héritiers.

5 - Il s’agit des plaques-boucles n° 24005 – 24024 - 24006 – peut-être aussi la 24025 qui ressemble beaucoup à la 24024,  mais nous n’en sommes pas certains – il n’y avait que trois plaques boucles de décrites  à cette séance de la Société Archéologique du Midi !

6 - Nous remercions M. Pierre Bouyssou d’avoir recherché et retrouvé ce document.

7 - Voir pièce inventoriée au Musée Saint-Raymond sous le n° 24006 qui semble perdue ...

8 - Sur certaines fiches inventaire du Musée Saint-Raymond, dans la rubrique « collection antérieure » on note que cette donation s’est opérée en décembre 1919

9 - Dans cette collection devaient figurer les autres plaques – boucles de notre région ...

10 - Le mobilier est le plus souvent en bronze.

11 - Sur certaines boucles de haut dignitaires, la surface est « plaquée argent ou or» (voir notamment le mobilier de la reine Arégonde, belle-fille de Clovis au Musée des Antiquités Nationales à Saint Germain- en-Laye, voir aussi « Les dossiers de l’archéologie » n°32 - 1979).

12 - D’après F. Stutz – in  Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France : « Les objets mérovingiens qui ont été trouvés au sud de la Loire sont issus à 80 % de contextes funéraires. Ils étaient déposés dans les tombes en place utilitaire pour les éléments du costume comme les fibules ou les plaques boucles. C’est pourquoi on utilise le terme d’inhumation habillée. L’objet mérovingien, au-delà de ses qualités techniques et esthétiques, renseigne sur l’adoption d’une nouvelle pratique funéraire ».

13 - Voir notamment l’étude sur la belle fille de Clovis - la reine Aregonde -  dans « Les dossiers de l’archéologie » n°32 – 1979.

14 - Voir la publication de Salin : « La civilisation mérovingienne d’après les sépultures, les textes et le laboratoire »         

15 - Depuis 1950, du mobilier de ce type a été découvert dans d’autres départements limitrophes à la Haute Garonne.

16 - On sait depuis peu (1980) qu’elles sont tardo-médiévales.

17 - Après Vouillé pour les wisigoths c’est la débâcle. On fuit. Toulouse se vide. « Sanguis erupti in medio Tolosae civitalis, Francorum adveniente regno ». Les reliquats de l’armée wisigothe en déroute se retrouvèrent coincés entre 30.000 Burgondes à Naurouze et les troupes de Thierri, le fils de Clovis, assiégeant la Cité de Carcassonne. Ce fut la terrible bataille du Fresquel.

18 - Actes industriels des peuples barbares dans la Gaule du Vème au VIIIème siècle (op. cit. p. 285).

19 - « La frontière septentrionale de la Septimanie »  in  Rapport intermédiaire annuel d’activité , année 2002, Service régional de l’Archéologie, Toulouse

20 - Cf. Pierre Bouyssou – Histoire de Montgey - 2009

21 - « L’inhumation habillée à l’époque mérovingienne au sud de la Loire ». Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France.

22 - « La pierre, le métal, l’eau et le bois : économie castrale en territoire audois (XIème – XIVème siècles) » – chapitre Introduction générale - 2007 –pp.14 – 15.

23 - Ibidem  ... « La pierre, le métal .... » p. 15.

24 - Cf. fiches inventaires du Musée Paul Dupuy à Toulouse

25 - Compte rendu de la Société Archéologique du Midi

26 - Ce détail est repris dans les archives du fonds Rodier déposé aux Archives Municipales de Revel Fonds Rodier. (enveloppe C – S27). Rodier a retranscrit sur son papier à en tête la publication de Barrière – Flavy sur « Les sépultures barbares du Midi et de l’ouest de la France ».
Il faut noter ici que Jean Rodier est contemporain des découvertes et à ce titre on peut donner du crédit à ce qu’il écrit.
Par contre sur de nombreuses publications le lieu de découverte des plaques boucles est localisé dans la ville de Revel, ce qui est faux !.

27 - Nous resterons réservés sur cette affirmation publiée sur la CAG. Trop souvent cette idée est reprise dans de nombreuses publications... localisant ces découvertes dans la ville de Revel ou son territoire communal. Nous y verrions plutôt des découvertes effectuées sur les reliefs de cuestas de St Félix, St Julia,  peut-être  Montégut (Las Mazières) et/ou Soréze (La Garrigole)...

28 - Aujourd’hui elles sont attribuées à la culture mérovingienne.

29 - Après la bataille de Vouillé en  507, les Wisigoths sont repoussés dans ce qu’on appellera la Septimanie et transfèrent leur « capitale » de Toulouse vers Narbonne (la zone frontières estimée étant la plaine de Revel, les wisigoths se situant dans la Montagne Noire, les coteaux du Lauragais étant occupés par les Francs). Voir les différentes hypothèses dans le chapitre « Géopolitique régionale ».

30 - voir Yves Blaquières « Approches archéologiques pages 28-29, bull. de la Soc. de Rech. Spéléo Archéo du Sorèzois et du  Revélois, n°11, 1973 - 1974.

31 - En vérité il y en avait trois de décrites en 1860...

32 - « Ex nihilo » veut dire « à partir de rien ! »

33 - Voir carte archéologique de la Gaule – Haute Garonne p. 312 et dossier inédit SRA Midi Pyrénées (J.P. Calvet)

34 - In « Le Lauragais histoire et Archéologie » voir surtout pp.47 - 49

35 - Voir J.P. Calvet – 2002 - Le site antique d’En Solomiac à Palleville. Bull. Soc. Histoire de Revel n°8, pp.35 – 51.

36 - Mais à ce jour aucun indice archéologique objectif ne le prouve ...

37 - D’après C.A.G, pages 312 – 314 et fig.179, 180, 181, 182, 183.
« Sur le territoire de Revel, on a repéré de nombreux vestiges correspondant vraisemblablement à une nécropole du haut Moyen Age. Les circonstances de ces découvertes « n'ont pas été relevées ». C. Barrière-Flavy, en 1893, les situait « de longues années » en arrière : tout juste peut-on dire que la première mention des trouvailles date du 5 octobre 1860, lors d'une séance de la Société Archéologique du Midi de la France.
Quant à la localisation de la nécropole. elle semble tout aussi difficile à déterminer : seul un auteur, M. de La Torre, la situe, sans citer ses sources, « à l'emplacement de la ville actuelle dans la vaste forêt de Vauré » (NDLR : nous en doutons fortement !).
C. Barrière –Flavy dans sa publication de 1893 est clair, il écrit « nécropole trouvée dans les environs de Revel ».Cette nécropole est donc essentiellement connue par le biais du mobilier métallique qui en est issu, et qui comporterait « les plaques et les boucles de bronze les plus précieuses peut-être du Midi » d’après C. Barrière-Flavy.
Un grand nombre de ces objets est aujourd'hui conservé au Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse ».

38 - Cette plaque-boucle se trouve actuellement dans le Dumbarton Oaks Museum de Washington

39 - L’Histoire de Saint-Julia de Gras-Capou, Edition Sistac, 1892.
La publication de l’Abbé Aragon datant de 1892 on peut donc supposer que la découverte date des années  1890 – 1891  (un an avant !!!!)

40 - Dans plusieurs anciennes publications et rapport (abbé Aragon, abbé Morère, bull. de la Soc. Archéo. du Midi de la France, on met en note la présence d’une très importante collection archéologique rassemblée par M. Paul Lambrigot de Saint-Julia à la fin du XIXe et début XXe siècle (il  est décédé à Carcassonne en 1923 à l’âge de 75 ans). Malheureusement, on ne sait pas ce qu’il est advenu de cette collection (Yves Blaquière dans le n°11 du bulletin de la Société de Recherches Spéléo-Archéologiques du Sorèzois et du Revélois, page 33 écrit : « en l’absence de renseignements très précis à son sujet, j’avance ce qui m’a été dit de lui : il aurait été antiquaire dans les deux sens du terme ... ») . Paul Lambrigot avait été en rapport avec les importants archéologues de son temps (Cartailhac, Barrière-Flavy). On peut ainsi lire dans le bulletin de la Société Archéologique du Midi de la France – séance du 22 décembre 1891 (bull. série in 8°, n°9, pp 22-23) : « Monsieur Cartailhac entretien ses collègues de la collection intéressante réunie à Saint-Julia, près de Revel, par Monsieur Paul Lambrigot. Elle comprend, entre autres objets anciens, un tombeau mérovingien, des sceaux de la province, des manuscrits dont l’un sur Toulouse provenant de la collection « Méja ». Barrière-Flavyavait participé avec lui à la « fouille » de quelques sépultures de Saint-Julia, il parle « du précieux concours de Monsieur Paul Lambrigot de Saint-Julia. »

41 - La ferme d’En Pégény se situe à 2 km au nord-ouest de Saint-Julia, dans un contexte archéologique intéressant (à proximité, présence de la villa gallo-romaine de Las Peyrouses, du souterrain aménagé d’En Coque, du site de Choples).

42 - On y a surtout découvert des sarcophages en pierre il y a quelques décennies (l’un d’eux a été récupéré au fond d’un puits et se trouve à Sorèze).

43 - D’après Sylvie Mallary – 1990 - « Le canton de Revel en Lauragais de l’antiquité au Moyen-âge » - publié par l’association « Pour Revel et son Canton », pp. 132-137..Les plaques boucles « dites de Revel » sont bien antérieures et datent d’avant 1860, donc il ne peut y avoir confusion avec les plaques n°24005 – 24024 et la plaque-boucle n° inventaire 24006   ... Voir aussi Barrère-Flavy- 1892 – Etude sur les sépultures barbares du Midi et Sud-ouest de la France (pages 36 – 153 – 154 pour St Julia)

44 - D’après Sylvie Mallary, voir aussi monographie de l’Abbé Aragon sur Saint-Julia.

45 - Ce site est par erreur porté sur la commune de St Félix qui est en vérité sur la commune de St Julia.

46 - Y. Blaquière, dossier communal, C.A.S.R.A Midi Pyrénées, et CAG page 322

47 - Ces informations ont été reprises dans la CAG – Carte Archéologique de la Gaule p. 322.

48 - De récentes découvertes (M.Mme Puig des Cassès) permettent de mieux localiser ce site. Il se situerait près des fermes de « La Martigne » et surtout de « La Barraque » …

49 - Voir notamment C. Barrière-Flavy – 1893 -  p. 42.

50 - Cette plaque est conservée et exposée au musée Saint-Raymond de Toulouse (n° inv. 24028)
Un dessin est présenté sur la CAG - fig. 190, p. 321)

51 - Voir n° D. 25081 avec ardillon n° D.25042 G et boucle n°D.25071

52 - Fig. 191 de la CAG page 322

53 - Informations C.A.G page 323

54 - Longueur 5,95 cm ; largeur 3 cm ; n° inv. : 25100

55 - Longueur 7,75 cm ; larg. 5,5 cm ; n° inv. : 25058  CAG : fig. 192

56 - Voir notamment C. Barrière-Flavy – 1893 -  p. 102 avec dessins des perles.

57 - cf. C. Barrière Flavy – 1893 – p.137

58 - Il doit s’agir d’En Clauzelle ( ?) … à ne pas confondre avec le site de Las (Les) Clausades qui est un site gallo-romain !

59 - Certainement la pièce n° 24028

60 - S. Malary, 1990, p. 123 et  C.A.G page 323. D’après les propriétaires habitant « Le Château » aux Cassès, le site devait se prolonger jusqu’au lieu-dit « La Barraque » (ils ont découvert deux plaques-boucles dans les années 1980).

61 - M. de La Torre, 1981, non paginé
Informations C.A.G page 323. Sylvie Mallary signale la présence d’un lieu-dit « La Gleise-Vieillo » à proximité duquel des sarcophages et des ossements ont été trouvés (pas de datations données pour la découverte et les vestiges).

62 - Située à 1800 m. au sud de Saint-Félix

63 - Informations qu’il tient de la publication de Barrière-Flavy (voir plus haut).

64 - Ne s’agit-il pas plutôt de la ferme d’En Clauzelles ? Il existe bien un « Les Clausades » site gallo-romain à  1200 m au sud-est de Saint-Félix …. Y aurait-il eu deux nécropoles distinctes ?

65 - Donc juste avant 1899 !

66 - Il doit s’agir de celle que nous citons plus loin sur la « route des Casses » (site  En Clauzelle – La Martigne – La Barraque …)

67 - Voir aussi le paragraphe 3.2 sur Saint-Félix – étude description de Barrière-Flavy.

68 - On note en particulier les informations suivantes : bas empire (IVème-Vème), découverte d'une mosaïque formée de rosaces quadricolores (blanc, gris, rouge et bleu sur un fond rouge vif) ; elle devait faire 7 à 8 m. carré (Caraven-Cachin).
Cubes de mosaïques bleu, blanc, gris et rouge.
Voir aussi la biblio : A. Caravin-Cachin – 1869 -

69 - Ce mobilier a été recueilli dans une couche de terre bouleversée au moment de l’aménagement d’un chemin (cf. Y. Blaquières – bull. n° 11 SRSASR p. 29-30

70 - Extrait de Patrick Massip – 2011- Les  églises  médiévales de  la  région  de Dourgne et  Sorèze  (Tarn)

71- Toutes les informations sur Saint-Chipoli sont tirées de, S. Campech, Occupation du sol au Moyen-âge dans le pays castrais: synthèse des connaissances bibliographiques, Toulouse II, D.E.A., 1989, pp. 90-92.

72 - Fouilles sous la responsabilité de la Société de Recherches Spéléo - Archéologiques du Sorèzois et du Revélois (S.R.S.A.S.R – Guy Bonnafous).

73 - G. Durand, Les églises préromanes et du premier art roman dans le Rouergue méridional, Toulouse II, Thèse, 1985, pp. 124-168.

74 - Pour plus de précisions voir: S.Campech, L'occupation du sol sur le piémont nord de la Montagne Noire au Moyen-âge, Toulouse II, maîtrise, 1988, pp. 43-45, voir aussi Massip – 2011 et dossiers du SRA. Cette boucle a été retrouvée « in extrémis » il y a quelques années (vers 2007) dans les greniers de l’Abbaye-école de Soréze sous des monceaux de céramiques médiévales (source auteur) !

75 - Cf. J. Lautier – Revue du Tarn -  pp.174 – 175.

76 - (Conservateur du Patrimoine au Service Régional de l’Archéologie de Midi Pyrénées)

77 - Archéologue, spécialiste des plaques-boucles mérovingienne (a assuré les fouilles de la nécropole de Tabariane à Teilhet Ariège)

78 - Mais nous n’avons aucune preuve, nous assimilons cette découverte aux écrits des monographies de l’Abbé Aragon pour St Julia et de l’Abbé Morère pour St Félix

79 - L’imprécision « dans les environs de  Revel » est source d’intérêt tout de même ... Elle signifie bien que ces plaques  boucles n’ont pas été découvertes à Revel même...

80 - CAG dessin page 313

81 - J. Pilloy, Fouilles du Jardin-Dieu de Cugny, pl.1 , fig.16.

82 - Cette plaque-boucle se trouve dans les collections du Dumbarton Oak Museum à Washington.

83 - «  ... dans la région de Revel certainement et pas à Revel même ».

84 - D’après CAG page 313

85 - Cf : Archives du Musée St Raymond.

86 - Je remercierai tout particulièrement Mme Marta Zlotnick du Dumbarton Oaks Museum de Washington (research Library and Collection) pour sa sympathique collaboration à rechercher dans les collections du musée cette plaque-boucle… et pour m’avoir envoyé gracieusement la photo et son autorisation de la publier … Merci aussi à M. Comelongue qui m’a permis de retrouver les traces de cette plaque-boucle… aux Etats Unis !

87 - Cette description (planche VII figure 1) correspond à la plaque-boucle inventoriée sous le numéro 24024. Voir plus haut dans cette publication

88 - Nous n’avons pas retrouvé cette plaque-boucle.

89 - Décidément beaucoup de problèmes avec le nom du lieu-dit … Clausolles n’existe pas – par contre il existe « Les Clauzades » ou «  En Clauzelle » … Quel est le bon lieu de découverte ? Certainement le site  localisé par les habitats d’En Clauzelles – La Martigne – La Barraque !

90 - Encore un problème de situation … certainement « d’En Clauzelles ».

91 - Ce mobilier est à mettre en relation avec les textes de Sylvie Mallary, 1990, p. 123 et  C.A.G page 323 concernant le site de « La Martigne » .

92 - Cazes (J.-P.) 1998 : Habitat et occupation du sol en Lauragais Audois au Moyen Âge

93 - Barrière-Flavy écrit plutôt que les sépultures sont à 500 m du village de Saint-Félix !

94 - Voir P. Massip – 2011 – Les églises et chapelles médiévales de la région de Dourgne et Soréze (Tarn)

95 - « Association Pour la Promotion de l’Archéologie et des Musées Archéologiques en Midi-Pyrénées » - association aujourd’hui dissoute.

96 - Ces boucles ont été présentées comme appartenant à un type caractéristique de l'Espagne wisigothique, années 575-625 (notamment dans la publication de Salin qui y voyait des influences cooptes). Depuis les fouilles de Rougiers dans le Var par Gabrielle Démians d'Archimbaud en 1980, ces boucles sont datées du dernier tiers du XIVème siècle (cf. Michel Barrère, voir bibliographie – voir note dans l’encadré et annexe en fin de publication).
Sur la publication CAG, il semble qu’il y est confusion sur divers points :
1. la boucle inventoriée 25102 porte le n° 25 012 dans la publication CAG donc inversion de chiffres
2. la boucle 25120 est décrite comme « sans décor et semi – elliptique » et ne semble pas correspondre au dessin publié par C. Barrière Flavy . 1893. pl.XXXI, la 25120 existe dans les réserves du Musée Saint-Raymond et il s’agit bien d’une plaque boucle mérovingienne (voir l’étude dans cette publication) ...
La boucle située en haut du dessin de C. Barrière Flavy n’a pas été retrouvée dans les réserves du Musée des Antiques de Toulouse, par contre on  nous a signalé la présence de la boucle n° 24031 B qui n’est pas dessinée par C. Barrière Flavy et n’est pas mentionnée dans la CAG mais que nous présentons dans cette publication

97 - Voir biblio : Massendari Julie - 1996

98 - Assistante de conservation, régisseur des œuvres au Musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse

99 - Service Régional de l’Archéologie de Midi Pyrénées

100 - Archéologue de « LANDARC-ARCHEOLOGIE » (82500 Fleurance). Il a notamment fouillé le site de Tabariane à Teilhet (Ariège) et conçu le site d’évocation aménagé pour le public.