SOUAL

SAINTE-SIGOLENE
SAINT-PIERRE de L'Estap
SAINT-SATURNIN D'ASSOUALET

 


 

SAINTE-SIGOLENE de Soual.

IGN, 1/25000 Revel 22 44 EST
                                        Coord. Lambert

                                                             X = 582,160 Y = 3139, 360
Z = 165

 


Site de plaine, le village de Soual s'est d'abord développé sur la rive droite du Sor.
En limite est, le long de la rivière, se trouve l'église Sainte-Sigolène (PL.LIV). Soual est un nom germanique correspondant à « Ansoaldus »I. Sigolène ou Ségolène, sainte locale, a souvent posé problème. R Cabié2 tente de mieux la connaître grâce à une « Vita Sigolenae », publiée au XVII` siècle, d'après un manuscrit de l'abbaye de Moissac. Il semble qu'elle a fondé le monastère de moniales du Troclar, près de Gaillac au cours du VII' siècle, en effet la « vita » a été rédigée après sa mort entre 643 et 700. Sigolène serait donc un vocable mérovingien et non carolingien comme la tradition avait tendance à le laisser croire. Assez peu répandue on la retrouve cependant dans le Graulhétois, église disparue dont la première mention est de 16863, à Metz dont le vocable est attesté vers 850 et peut être dès les origines de l'édifice au VIII` siècle4, et aussi au Portugal à « Melgaço » citée pour la première fois en 11775.

 

La première mention de l'église est de 1122, elle apparaît dans la liste des possessions de l'abbaye de Castres « S. Sigolene de Ansoale »6 (PL.VII). Vers 1128 une convention est signée, entre le vicomte d'Albi et l'abbé de Saint-Benoît, où apparait la « villam Sanctae Sigolenae d'Asoal »7, les Trencavel ont en effet des droits féodaux sur les villages de Social et de Saïx. Pour éviter d'éventuels problèmes il est entendu que Soual_ sera au vicomte et Saïx à Saint-Benoît, mais l'abbaye garde l'absolue indépendance de sa juridiction spirituelle8. L'église est aussi mentionnée en 1317« Assoali »9.

 

S. Campech semble dire que l'on ne connaît pas de château9, cependant il est possible que le village se soit construit autour d'une motte. E. Auriol évoque le lieu-dit de la Mothe10, aujourd'hui place du parc, motte qui aurait été arasée en 1783 afin de faire la réparation du quai derrière l'église. L'actuelle place du mail ainsi créé le ruisseau du Sant retrouve alors son lit d'origine. Il était jusque là dévié pour alimenter le vieux fossé, « valat-vieil », au nord du village. Primitivement à l'emplacement de l'église aurait été bâtie une tour de guet11. C'est une hypothèse plausible qui expliquerait que pour V. Allègre, l'église se soit installée dans le village12. M. Gourdou13 a ainsi tenté de restituer le village médiéval, en situant les enceintes présumées sur le cadastre du XIXe siècle (PL.LV).

  

L'église actuelle a été élevée au XIXe siècle. Plusieurs projets d'agrandissement ont été réalisés, en effet la population s'est accrue et des problèmes de place se sont posés, surtout depuis le rattachement de la commune de L'Estap en 182814.

 

Le 20 avril 1869, lé CONSEIL_MUNICIPAL vote l'approbation d'un projet rectifié de A. Valette, architecte, daté du 18 mars 186915 (PL.LVI). Dans un mémoire explicatif il décrit l'église encore en place:

« L'église actuelle... comporte une nef de huit mètres de largeur sur dix-huit mètres de longueur.

Un mètre libre au devant de l'appui de communion, un mètre de passage au milieu de la nef et un espace vide de trois mètres pour la population qui reste debout, le tout déduit de 91 mètres, produit de 14000x6,50.

L'église actuelle ne peut contenir que 240 chaises ».

 

Ce projet devait permettre au départ, par souci d'économie, de conserver le chœur, les voûtes et les piliers de la ne£ Finalement le chœur étant trop fragile c'est l'édifice complet qui est rebâti, un traité administratif pour les travaux supplémentaires est signé le 26 octobre 1876, «.. nécessité par force majeure et votés par délibération du conseil municipal du 17 mai 1875 consistant en la reconstruction du sanctuaire et le prolongement de l'édifice, d'après le plan approuvé par M. le ministre et moyennant le prix porté par le devis de 12,500 francs. »16. Le devis s'élève désormais à la somme de 34202,28 francs17. Glories, entrepreneur, est chargé des travaux18

 

Le 1 octobre 1877, le CONSEIL_MUNICIPAL nomme une commission afin de procéder à la réception provisoire des travaux, il en résulte qu'ils ont été « exécuté selon les règles de l'art, dans de bonnes conditions»19. Une lettre du sous préfet au maire, du 8 novembre 1877, mentionne le procès verbal de réception définitive des travaux de reconstruction de l'église paroissiale20. Confirmé par un certificat de paiement du 16 novembre 1877 s'élevant à la somme de 31864,19 francs21.

 

C'est donc bien toute l'église qui à été refaite. Le plan de Valette (PL.LVI) ne correspond plus exactement à l'édifice actuel, en revanche le plan de l'ancienne église s'y trouve aussi figuré.

Précédée d'un clocher occidental, la nef comprenait quatre travées, dont les deux dernières étaient flanquées de chapelles, elle était prolongée d'un chœur polygonal à cinq pans. Ce plan semble bien pouvoir se rattacher aux autres édifices gothiques du canton de la fin du Moyen-âge.

 

Il ne reste de l'ancienne église que six consoles sculptées, à figures humaines, et une représentant une tête de chien, elles sont actuellement en réemploi au-dessus du portail d'entrée (fig. 113). D'après V. Allègre ces têtes ne peuvent guère remonter au delà du XV` siècle22, mais une huitième console (fig.114), chez un particulier et donc plus accessible, semblant appartenir à la même série est, elle, attribuable au XIVe siècle. Cela confirmerait leur contemporanéité avec l'église antérieure, dont le plan est attribuable à cette génération. On peut imaginer que ces éléments correspondent aux six retombées des ogives du chœur, les deux figures regardant vers l'intérieur pouvant se placer sur la face orientale de l'arc triomphal, regardant ainsi vers le chœur.

 

Deux bénitiers en grès, dans la maison de M. Gourdou à l'est de l'église, peuvent aussi être issus de l'ancien édifice (fig.111,112), mais leur manque de particularité les rend indatables.

 

 Hormis ces quelques éléments, seul le clocher présente un intérêt en ce qui concerne le Moyen-âge.

Il se compose d'un massif carré surmonté d'une tour octogonale, supportant une flèche en ardoise (fig.91,92). Le massif inférieur se découpe en trois niveaux à l'extérieur, au sud il est percé de deux ouvertures oblongues, un escalier à vis vient s'appuyer sur le mur nord, il donne accès au second niveau et à la partie octogonale. Celle-ci est à quatre tambours, le premier est aveugle, les autres sont ouverts de baies géminées dont les lancettes sont surmontées d'ouvertures en formes de gouttes d'eau (fig.103). Une corniche en saillie supporte la flèche.

  

Les dernières grandes modifications du clocher sont du XIXè siècle. Le 4 juillet 1884 la foudre détruit la flèche23. Un projet de restauration comprenant une élévation (PL.LVH), est dressé par Ulysse Bertrand le 12 août 1884, il est évalué à 10290 francs24. Il se divise en quatre grands points:

 

«faire une surélévation d'une -hauteur de 1,40 mètres, formant astragale et encorbellement »

« dresser une flèche sur copie de celle qui existait »

« refaire le beffroi endommagé par l'incendie »

« restaurer en ciment, les parties détériorées par l'incendie ou par les intempéries des siècles »

 

Le 10 janvier 1885 un devis estimatif s'élevant à 10500 francs, précise qu'il est prévu le « rejointage du clocher en ciment, partie extérieure... partie cassée ...8 faces d'octogones... 24 embrasures de fenêtres... » sont aussi cité « meneaux et trèfles », des fenêtres en pierre de taille au nombre de 24, et à 30 francs chacune25. Un cahier des charges supplémentaire du 20 septembre 1885 dressé par Ulysse Bertrand, semble confirmer que les baies ont bien été refaites26: « à cause des difficultés de percées à jour des trèfles et des façons de meneaux, il sera employé une pierre de taille de Beaucaire appelée Claire forte »; cependant il n'est pas sur que ce soit les vingt-quatre ouvertures qui aient été refaites: « si toutefois le type ou dessin de celle existant aux fenêtres actuelles était reconnu nécessaire de changer par l'architecte ou la commission, l'entrepreneur sera obligé de s'y conformer sans augmentation de salaire ».

 

Il semble donc qu'elles n'aient pas toutes été détruites, en tout les cas le remplage figuré sur l'élévation de Bertrand (PL.LVII) ne correspond pas à l'actuel, cependant le côté assez approximatif de certains détails dans les élévations et plans dressés au XIX' siècle, n'autorise aucune certitude. De plus certaines baies sont numérotées, ou possèdent des initiales sur l'intrados de l'arc, ces inscriptions témoignent certainement du remaniement des ouvertures 27.

 

Le procès verbal de réception provisoire des travaux est dressé le 20 septembre 188528, il précise que c'est Paul Bonnes entrepreneur qui les a exécutés. Une délibération du CONSEIL_MUNICIPAL mentionne le procès verbal définitif en date du 21 août 188629.

 

Le 30 septembre 1933, une nouvelle fois, la foudre s'abat sur le clocher30 et le 15 octobre 1935 un traité de gré à gré est signé par E. Blasco entrepreneur pour une somme de 5800 francs31. Il consiste en la réfection totale de la couverture du clocher et l'installation d'un paratonnerre.

 

Une carte postale présente le clocher avant sa restauration de 1886 (fig. 115), le détail de la partie supérieure (fig.93) laisse apparaître la surélévation, la couleur et le module de l'appareil étant nettement différent.

En raison de l'absence de sources, seule l'analyse archéologique peut fournir des éléments de datation.

 

Le massif carré, partie inférieure du clocher, se divise en deux volumes intérieurs. Une chapelle au rez-de-chaussée, dont les murs font deux mètres d'épaisseur, est voûtée sur croisée d'ogives quadripartite (fig.97). Ses arcs présentent un profil composé d'un tore à listel séparé d'une doucine par un anglet (PL.LVTTT), les formerets sont de

même section. Selon V. Allègre cette chapelle peut remonter au XIVe siècle32, ce qui peut paraître plausible, les chapelles des collatéraux nord de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse présentent en effet une modénature assez proche, et remontent au dernier quart du XIIIe siècle. En revanche, à l'extérieur, la fenêtre de forme rectangulaire et chanfreinée, présente un linteau aux angles arrondis, orné d'une moulure semi-circulaire en forme d'accolade, et surmontée d'une croix (fig.96). Or ces motifs ornementaux n'apparaissent guère avant le XVIe siècle dans nos régions. Toutefois l'agrandissement de cette ouverture, ou une simple décoration postérieure n'est pas à exclure33.

 

La tradition laisse dire que cette salle a pu servir de prison, cela parait vraisemblable au moins au XVIIIe siècle, comme l'attestent des graffitis sur l'ébrasement de la fenêtre (fig.99,100) et notamment un daté de 1750 (fig.100).

 

Au dessus de cette chapelle se trouve une grande pièce, dont l'accès ne se fait que par l'extérieur. Ses murs ont une épaisseur d'un mètre cinquante. D'une hauteur de cinq ou six mètres, elle est interrompue par une passerelle et un plancher, donnant accès à l'horloge et aux combles de la nef. Ce grand volume a certainement été interrompu par un plancher intermédiaire, comme le laisse croire le décrochement des murs ouest et est (fig. 106)34. La fenêtre à intrados trilobé (fig.91), possède une arrière voussure segmentaire (fig. 107).

 

Une croisée d'ogives coiffe cette grande salle, elle est formée de huit voûtains en briques séparés par de simples arcs de sections prismatiques (PL.LVIII), on retrouve ce type d'arc jusqu'au XVIe siècle. Ces ogives reposent sur des cul-de-lampe décorés, ils sont de deux types différents sans grand intérêt (fig.109,110). Cette voûte se situe à la transition entre le plan carré et les niveaux octogonaux, ce qui explique le nombre conséquent de voûtains et son bombement très prononcé. Cela a pour conséquence de former des sortes d'arcs diaphragmes, l'extrados des ogives se compose de briques horizontales, qui en suivant la courbe des voûtains finissent progressivement sur champ, les briques sommitales sont placées perpendiculairement aux autres (fig.108). Construction assez curieuse, peut être est-ce la conséquence de la réfection de la flèche après l'incendie de 1884.

 

Au dessus, sur deux niveaux de fenêtres, une charpente soutenant les cloches est surmontée du dernier tambour donnant accès à la flèche.

 

La datation de ce clocher pose problème, V. Allègre, tout comme celui de Verdalle, le rattache à celui de Labruguière (fig.161) daté avec certitude de 1317 à 141735. Leurs similitudes sont nombreuses, par la composition, massif carré surmonté d'une tour octogonale et percée de baies géminées, mais aussi par l'appareil régulier des murs, blocs de grès à peu prés calibrés36. Cela laisse bien croire à leur contemporanéité, mais seulement nombre d'éléments semblent en contradiction.

 

La chapelle du rez-de-chaussée peut remonter au XIV' siècle, bien que sa fenêtre présente des caractéristiques attribuables au XVIe siècle (fig.96). L'ouverture du second niveau, trilobée et à arrière voussure segmentaire (fig.91,107), pourrait être des XIVe ou XVe siècles. A l'extérieur les XVe ou XVIe siècles sont représentés par le larmier séparant les différents niveaux, présentant un profil formé d'un simple cavet (fig.94).

 

En ce qui concerne la tour d'escalier, une ouverture supérieure présente un linteau droit, chanfreiné, aux angles arrondis et orné d'une accolade, toutefois il est possible que cette forme résulte d'une modification ultérieure37 (fig.94). L'arc déprimé de la porte d'accès, dont les cavets dégagent un réglet, s'achève par pénétration dans les piédroits profilés en quart de cercle (fig.95), cette porte ne peut remonter au-delà du XVe siècle. De plus V. Allègre en signale une de comparable à l'entrée de l'église des Farguettes, à Crespinet, qu'il date de la fin du XVI', voir du début du XVIIe siècle38.

 

L'appareil des murs à l'extérieur ne laisse pas supposer de modifications aux fenêtres, ni même une adjonction ou reconstruction ultérieure de l'escalier. Cependant des traces de reprises à l'intérieur sont visibles jusqu'à hauteur de la seconde fenêtre (fig. 102), c'est à dire à l'extérieur jusqu'au niveau du second larmier (fig. 92). De plus coté ouest, trois marches au-dessus de l'entrée de la salle du second niveau, se trouve une porte murée qui devait correspondre avec l'église précédente, car aujourd'hui l'accès au clocher ne se fait que par l'extérieur. Sur ce même coté ouest à l'extérieur et jusqu'à la même hauteur, une partie du parement est en légère saillie mais malheureusement cimentée (fig.95). Cet escalier se termine à hauteur du second tambour de façon un peu curieuse, comme s'il était resté inachevé s'interrompant brusquement (fig.101), mais cet état résulte très certainement des réparations occasionnées lors de la restauration de 1886.

 

Le remaniement de cet escalier n'est donc pas à exclure. Même si la chapelle du rez­de-chaussée peut éventuellement remonter au XIVe siècle, les autres éléments tendent plutôt à laisser croire que pour l'essentiel ce clocher s'est construit, ou reconstruit, durant le XVe siècle et à certainement été achevé au XVIe siècle. Ce qui correspondrait à l'église précédente, dont les consoles sculptées peuvent remonter au XIVe siècle.

 

 Un autre problème de datation est celui des marques de tâcherons, que relève V. Allègre sur les pierres de taille à l'extérieur39. Il les compare avec celles d'autres édifices de la région. Pour lui il ne s'agit pas de signes très différents les uns des autres, et la Chartreuse de Saïx en serait le pôle d'influence principal. Seulement il compare avec l'église de la Chartreuse de 1453, alors qu'il n'a pu le faire avec cet édifice. En effet les chartreux chassés lors des guerres de religions, finissent par obtenir de Louis XIV, en 1674, les lettres patentes les autorisant à reconstruire une nouvelle chartreuse40 et c'est de cette date qu'est l'édifice actuel. B. de Viviès parle bien de destruction de la première chartreuse en 156741, et précise qu'« il semble que tout ait été rasé de l'ancien bâtiment afin de redessiner un tout nouveau plan »42. Les .marques que j'ai pu trouver sur, les remparts de la Chartreuse sont, il est vrai, similaires  mais je n'ai pu en voir d'identiques. Toutefois il est toujours possible que les pierres de l'ancien édifice aient servi à la reconstruction, mais la fréquence des marques parait tout de même surprenante pour du réemploi. Le problème de la contemporanéité est posé, une recherche plus approfondie et notamment sur d'autres édifices présentant aussi ces inscriptions, comme les églises de Saïx (canton de Castres) et celle de Viviers-les-Montagnes (canton de Labruguière), pourrait permettre de vérifier si ces marques de tâcherons sont bien issues des vestiges de la chartreuse de 1453.

  

1 - E. NEGRE, Les noms de lieux du Tarn, Toulouse, 1968, § 103, p. 55.

2 - R CABIE, « Sainte Sigolène par delà ses légendes », dans, RD.T.,- 128, hiver 1987, pp. 619,637.

3 - B. DESPRATS, « Sainte Sigolène, rayonnement de son culte », dans, RD.T, 152, hiver 1993­1994, pp. 581,590.

4 - R CARIE, op. cit., pp. 619,637.

5 - B. DESPRATS, op. cit., pp. 581,590.

6 - L. DE LACGER, Histoire de Castres et son abbaye,    , p. 112.
7 - H. G L., T. V, col. 946.

8 - L. DE LACGER, op. cit., p. 124. L'auteur précise que la date « vers 1128 », est celle donnée par
H.G.L.,
T. V, col. 946, mais pour lui, celle-ci est un peu tardive. Il situe cet acte entre 1092 et1122, compte tenu des personnes présentes, et de leurs statuts. Donc cet accord pourrait être plus ancien que la bulle de Calixte II mentionnant les deux paroisses de Saix et Soual.
9 - Gallia christiana, T. XHI, col. 268.

10  - S. CAMPECH, Occupation du sol au Moyen Age dans le pays Castrais: synthèse des connaissances bibliographiques, Toulouse II, D.E.A., p. 257.

11 - E. AURIOL, Monographie sur la commune de Soual-L'Estap, manuscrit du XIX` siècle, archives de l'abbé Lagoffin, desservant de la paroisse.

12  - Idem.

13  - V. ALLEGRE, Les richesses médiévales du Tarn, Art Gothique, Toulouse, 1954, p. 104. 5 - Conseiller municipal.

14  - ESTADIEU, Annales du pays Castrais, Castres, 1893, p. 452.

15  - A.D.T., 2o 289-2.

16  - A.C. Soual, dossier concernant l'église.

17  - A.C. Soual, délibération du CONSEIL_MUNICIPAL du 17 mai 1875.

18  - A.C. Soual, dossier concernant l'église.

19 - A.D.T., 2o 289-2.

20 - A.C. Soual, dossier concernant l'église.
21 - Ibid

22 - V. ALLEGRE, op. cit., p. 257.

23 - A.D.T., 2o 289-2, cession du conseil général d'août 1884.

24 - A.D.T., 2o 289-2.

25 - A_D.T., 2o 289-2.

26 - Ibid

27 - En raison de l'inaccessibilité de la plupart des baies, je n'ai malheureusement pu en vérifier laplupart.

28 - A.D.T., 2o 289-2.

29 - A.D.T., 2o 289-2, délibération du CONSEIL_MUNICIPAL du 29 août 1886.

30 - A.D.T., 2o 289-2, lettre du maire au préfet.
31 - A_D.T., 2o 289-2.

32  - V. ALLEGRE, op. cit., p. 199.

33  - Les faux joints décoratifs, en ciment, empêche lecture claire de l'appareil.

34  - Seulement la porte d'accès à la passerelle ne correspond pas à la hauteur d'un éventuel plancher,

ou alors d'un plancher sur une voûte, mais l'appareil du mur ne semble pas en avoir conservé les traces, et une voûte en berceau paraitrait assez curieuse à une date si avancée.

35  - V. ALLEGRE, op. cit., p. 197.

36  - 3,5 assises pour lm de hauteur, le module est en moyenne de 30x80 cm, en alternant assez irrégulièrement avec des blocs de 30x30 cm.

37  - Il semble que cette décoration soit en ciment.

38 - V. ALLEGRE, op. cit., p. 160.

39  - Idem, p. 127.

40  - G. VIALA, Histoire et histoires de Saïx, des origines à 1940, Castres, 1984, p. 69.

41  - B. DE VIVIES, Chartreuse de Saïx, société de recherches cartusienne, Castres, juin 1984, p.14.

42- Idem, p. 18.

 SOMMAIRE

 

SAINT-PIERRE de L'Estap.


IGN 1/25000 Revel 22 44 EST

                                        Coord. Lambert

                                                                X = 583,610 Y = 3139,975 Z = 180

 


     Le hameau de L'Estap, à 1,5 km au nord-est de
Sonal, est une ancienne commune rattachée à Soual en 18281. Estap signifie étape, relais2, il faut certainement y voir un rapport avec les chemins de Saint-Jacques de Compostelle.

La première mention est de 1006 « Stap »3, son église Saint-Pierre est citée en 1122, dans la bulle de Calixte II, mentionnant les possessions de l'abbaye Saint-Benoît de Castres « S. Petra de Stapo »4. Saint Pierre est un vocable qui reste populaire jusqu'au XIe siècle5. S. Campech précise que dans un acte de paréage en date de 1324, entre l'abbé de Castres et Charles le Bel, l'abbé déclare tenir ce lieu depuis Charlemagne. Cette affirmation est également mentionnée dans une sentence de 12156. Mais toujours selon S. Campech, on sait que les abbayes n'hésitaient pas à fabriquer de fausses chartes pour confirmer leurs droits, donc cette déclaration est à prendre avec précaution.

L'église apparaît encore sur la carte du diocèse de Lavaur de Jean Trinquier, des années 1690 (PL.III), mais la carte de Cassini la signale en ruine (PL.II), c'est à dire au plus tard à la fin du XVIIIe siècle. Elle n'apparaît pas en 1317, pourtant A. Barrau et G. Viala la considère comme une paroisse à part entière avec son cimetière7.

Aujourd'hui une croix rappelle son emplacement, mais c'est surtout le parcellaire qui en a gardé souvenir comme le montre le plan cadastral de 1833 (PL.LIX). La parcelle ovalaire et orientée, peut nous donner un terminus post quem, en effet les enclos ecclésiaux, délimitant l'aire d'asile autour des églises, sont admis par la législation romaine dés le V e siècle8; ils sont limités à cinquante pas autour du lieu de culte (74 m environ). Le concile de Tolède en 681, redéfinit le périmètre de l'asile par un rayon de trente pas (55 m environ) 9. Mais au milieu du XIe siècle le droit d'asile est encore renforcé et son étendue reste la même, toutefois les petites parcelles ovalaires sont facilement les plus anciennes10.

 

 1 - ESTADIEU, Annales du pays Castrais, Castres, 1893, p. 452.

2 - E. NEGRE, op. cit., § 225, p. 90. 3 - HG.L., T. V, col. 352. 4 - L. DE LACGER, op. cit., p. 112.

5 - M. AUBRUN, La paroisse en France des origines au XV ième siècle, Paris, 1986, p. 76.

6 - A. BARRAU et G. VIALA, Soual l'Estap, leur histoire, Castres, 1985, p.17.

7 - Idem, p. 28.

8 - Loi du 21 novembre 419.

9 - Le cadastre n'a pas d'échelle, mais la dimension de la parcelle semble correspondre à cette définition.

10 - E. ZADARO-RIO, « La topographie des lieux d'asile dans les campagnes médiévales », pp.

11,16. Dans, M. FIXOT et E. ZADORA-RIO, L'église et le terroir, Paris, 1989, monographie du C.RA., n° 1.

 SOMMAIRE

 

SAINT-SATURNIN d'Assoualet.

 

Saint-Saturnin d'Assoualet1 est un édifice mal localisé, A. Barrau et G. Viala précisent simplement que Saint-Sernin désigne dans les cadastres, « Le plateau dominant la rive gauche du Sor au nord-ouest du village actuel, entre Soulet et le Moffre »2.

 

Le premier texte mentionnant le site est de 1267 et nous informe que cette église appartenait à l'abbaye de Castres « S. Saturni de Assoaleto »3. En 1791 existait encore « l'ancien cimetière de Saint-Serein », il n'était plus utilisé puisqu'il s'agit d'un acte demandant autorisation de vente de la part du CONSEIL_MUNICIPAL de Soual4.

 

Le culte de saint Sernin, premier évêque de Toulouse, martyrisé vers 250, se développe dès la seconde moitié du IV' siècle5. Il est ici associé à un toponyme germanique Assoualet étant certainement un diminutif d'Assoual, « Ansoualdus »6, donc en rapport avec Soual.

 

1 - Informations tirées de S. CAMPECH, op. cit., p. 256.

2 - A. BARRAU et G. VIALA, op. cit., p. 17.

3 -Albia christiana, 1894, p. 141.

4 - A. BARRAU et G. VIALA, op. cit., p.20.

5 - R P. BAUDOT et CHAUSSIN, La vie des saints et bienheureux selon l'ordre du calendrier, Paris, 1954-1961, p. 973.

6 - E. NEGRE, op. cit., § 103, p. 55