LA CHAPELLE SAINT ROCH

 

 

HISTORIQUE

En venant  de Toulouse, à l'entrée de la ville de Saint­Félix ­Lauragais, se trouve dans le cimetière de la paroisse une chapelle dédiée à saint Roch. Malgré l'apparence romane, elle ne fut construite vraisemblablement qu'au tout début du XVIIe siècle. aux frais de la ville. Les habitants voulaient s'assurer la protection de saint Roch au cours de l'épidémie qui dévastait la région à cette époque.

 

L'année 1617,Mgr LOUIS DE NOGARET, en visite épiscopale à la collégiale* de Saint­Félix, étendit son inspection à la chapelle Saint-Roch.

C'est là, d'ailleurs, que le chapitre collégial venait attendre l'évêque pour le conduire en procession à la collégiale*. Les consuls portaient le dais blanc sous lequel marchait le prélat. Le doyen était revêtu d'un pluvial* blanc. Les chanoines, en surplis et portant « l'aumusse », sorte de chaperon de fourrure, ouvraient la procession.

 

Le 7 septembre 1864, avec l'autorisation de l'évêque, on y installe un chemin de croix, un autel de stuc et des fonts baptismaux.

La chapelle a été toujours de dimensions modestes : six cannes et demie de long et quatre de large, soit 10,5 m sur 7 m. L'œuvre du purgatoire en assurait l'entretien, mais les réparations étaient à la charge de ceux qui s'y faisaient enterrer.

A partir du XIXème siècle et jusqu'en 1945, elle devint le lieu de sépulture des curés de la paroisse. Mais, au cours des années suivantes, elle a été laissée à l'abandon et a servi de hangar à outils.

Au printemps 1976, des fissures importantes sont visibles au centre de l'abside, dues à un léger glissement de terrain : la chapelle a été construite en bordure de la cuesta * de Saint­Félix. Des tirants de fer sont alors posés en différents points du petit édifice.

 

En 1990, la toiture est refaite, mais le plafond de planches est dégradé. Une restauration profonde est entreprise avec les conseils de la Commission d'Art Sacré. De jeunes polonais viennent participer à la réfection de la chapelle.

 

Aujourd'hui, une messe y est célébrée pour la saint Roch et, le 16 août, pour les défunts de la paroisse.

 

 

 

DESCRIPTION

  

EXTÉRIEUR

 

 

La chapelle est bâtie en gros blocs calcaires liés au mortier avec quelques briques insérées dans la maçonnerie.

 

 

Elle est de forme rectangulaire prolongée d'une abside en hémicycle. À l'ouest, un porche, de la hauteur de la nef, a été construit au XIXe siècle. On y accède par deux arcades en plein cintre* au nord et au sud. Trois ouvertures donnent dans le cimetière du côté ouest. Le mur occidental de la chapelle est surmonté d'un petit clocher dont la baie en plein cintre* abrite une cloche. De part et d'autre de la baie, et au-dessus, trois pignons en forme de boule terminent le clocher.

 

 

Deux fenêtres au mur méridional et une au mur nord présentent un remplage de pierre trilobé.

 

 

La toiture est de tuiles et se termine par une génoise. Au-dessous, de curieuses figurines sont grossièrement taillées dans la pierre. Elles sont disposées en série tout autour de l'édifice, évoquant des modillons romans. Elles n'ont qu'un rôle décoratif.

 

 

 

Pierre gravée d’une croix

 

INTÉRIEUR

 

C’est une nef unique, rectangulaire, prolongée à l'est par une large et profonde abside semi-circulaire. Le pavement de terre cuite a été nivelé. Des plaques funéraires indiquent les sépultures des anciens curés. L'église est couverte d'une charpente apparente.

 

Dans le chœur, l'autel de stuc est surmonté d'un retable" de bois polychrome avec une statue de saint Roch. On peut dater l'ensemble du XVIIe ou XVIIIe siècle.

 

Cette chapelle ne bénéficie pas du statut de Monument Historique. Cependant, elle fait partie d'un site inscrit sur la liste supplémentaire le 31 décembre I942

La collégiale vue de Saint Roch

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Chapelle Saint-Roch

ACAS, non numérotées.

ADHG, 1G 588. AP, non numérotées.

Malary (S.), 124.

Morère (abbé), 147-232.

 

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