COUFFINAL

 

 

Titulature : saint André.

 

HISTORIQUE

C 'est à partir du lieu-dit « En Bouyé » que le village de Couffinal fut construit en 1770, au nord de Revel, à la limite du département du Tarn.

 Il fait partie de la commune de Revel.

 « En Bouyé » était un simple hameau de quelques maisons, avec une église dédiée à saint André et un cimetière. Il était situé à proximité du château de Beauregard. Peut-être y avait-il quelques remparts.

Au démembrement de la province épiscopale de Narbonne, l'église Saint-André-d'En-Bouyé est citée dans la bulle d'érection du diocèse de Lavaur en 1318. On la retrouve en 1385 dans les comptes de la décime* levée dans ce diocèse.

En 1724, elle figure dans le dénombrement des terres du Seigneur de BEAUREGARD. Un arrêté du 21 fructidor an II, fit obligation de transporter cloches et objets de culte à Revel pour y être détruits. La dernière mention de nous connue, date de 1831, sur le cadastre napoléonien ; mais en 1879 l'église n'est plus mentionnée.

En 1866, une nouvelle église est édifiée dans le village de Couffinal portant la même titulature : saint André.

 

Un plan dont la date n'est pas mentionnée fait état d'un édifice rectangulaire de 33 m de long pour 18,5 m de large avec un chevet à cinq pans. Il est surmonté du côté occidental d'un porche avancé au-dessus duquel s'élève le clocher central d'environ 11 m de haut.

 

 Aux extrémités de la façade s'élèvent deux clochetons de six mètres de haut, percés chacun de douze ouvertures en arc brisé*.

Le plan a pu être réalisé à l'origine car, en 1889, on constate déjà le « délabrement du clocher, clochetons et murs faits de pierre et de briques. Les moulures situées aux clochetons et clocher formant cordons et arêtes des flèches seront rétablies avec mortier de ciment. »

 

 Il est précisé que la flèche octogonale et les clochetons ont deux étages et qu'il y a douze ouvertu­res au clocher et autant à chaque clocheton.

 

Dès sa construction, l'église de Couffinal fut une paroisse annexe de Revel.

 

    La façade d’entrée de l’église      

 

 

                                                                                                                                    

DESCRIPTION

 

EXTÉRIEUR

Aujourd’hui, l'église Saint-André se présente comme un édifice rectangulaire continué par un chevet pentagonal, légèrement en retrait.

Au côté occidental, le haut porche du XIXe siècle a été simplifié.

 

Le clocher hexagonal s'élève au-dessus du porche. Il est à deux étages reposant sur un socle et porte douze ouvertures avec abat-son. La courte flèche de pierre se termine par un paratonnerre ; la croix d'origine n'a pas repris sa place au sommet.

Le porche est flanqué au sud d'une tour coiffée en poivrière, vestige d'un clocheton. Elle abrite l'escalier qui dessert le clocher et la tribune. Les moulures et les cordons sont de briques taillées avec doucine.

Le clocheton et la tour nord ont été supprimés.

Le toit de la nef est à deux pentes et les chapelles sont couvertes d'un toit en appentis.

 

Un portail en arc brisé* donne accès à l'église. L'archivolte est à triple tore avec gorge. De part et d'autre de ce portail se trouvent deux ouvertures en arc brisé*.

 

INTÉRIEUR

On pénètre dans l'église par un vestibule donnant directement accès à l'intérieur par une large ouverture en arc brisé*.

C'est une belle nef néo-gothique à quatre travées quadripartites soutenues par des doubleaux*. Les ogives et les liernes se croisent sur clés de voûte décorées de végétaux, tandis que les arcs formerets et les doubleaux* retombent sur des colonnes adossées aux colonnes circulaires. Les chapiteaux sont décorés d'acanthes.

Les chapelles ouvrent sur la nef par de grands arcs brisés. Il y a huit chapelles très symétriques au nord et au sud. Leurs voûtes à nervures retombent sur des colonnettes adossées.

Les autels sont en marbre blanc et datent du XIXe siècle. Les saints qui y sont honorés sont présentés soit dans des niches, soit dans des exèdres*.

Au nord :

La chapelle des fonts baptismaux : cuve de marbre sur une courte colonne. Dans une niche, se trouve le groupe du baptême du Christ par Jean-Baptiste. Près de la balustrade, deux grandes statues de la Vierge et de saint jean, ont été posées ;

•      La chapelle de sainte Germaine ;

•      La chapelle de sainte Anne et de la Vierge ;

•      La chapelle de la Vierge avec l'Enfant. Au sud :

La chapelle des âmes du purgatoire avec une grande peinture du Christ en croix entouré de Marie, des Saintes Femmes et de saint jean ;

•      La chapelle de la Pietà ;

•      La chapelle de saint Joseph et l'Enfant

Jésus ;

     La chapelle du Sacré-Cœur.

 

Au niveau du chœur, se trouve de chaque côté une chapelle close par des boiseries. Il s'agit de sacristies.

L'autel est d'un beau marbre polychrome. Il a la forme d'un bahut. Il est élevé d'une simple marche. Le tabernacle, en bois, recouvert d'une étoffe blanche, est scellé au mur du chœur. Une tenture de couleur liturgique a été posée au centre du chevet.

L'église Saint-André a été récemment nettoyée et repeinte dans des couleurs claires. Le chœur est d'un ton plus soutenu. Ce sont les jeunes de Couffinal qui sont les artisans d'une partie des peintures, sous l'instigation de l'abbé BERTUIT.

 

BIBLIOGRAPHIE                                                 

Couffinal

ADHG, 3V9, AV

Collado (V.), Mélanges, 9.

Malary (S.), 84-85.

 

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