Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                   PARU DANS LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE N° 6 - 2000 -

 

 

« LES ARMOIRIES DES FAMILLES DU REVÉLOIS »
d'après L'ARMORIAL GÉNÉRAL de 1696 dit armorial d'HOZIER

(par Bernard Velay)

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Une source méconnue de l'histoire sociale et institutionnelle de la France d'Ancien Régime.

 

Les hommes ont toujours aimé les marques distinctives.

La symbolique est l'une des sciences les plus anciennes du monde. La Bible en offre des exemples avec les symboles des différentes tribus. Des figures inspirées du nom sont gravées sur les monnaies des Grecs et des Romains. Mais ce qui distingue l'héraldique de ce qui précède, c'est le double caractère d'être d'abord propre aux combattants et de devenir héréditaire par la suite.

 

Donc l'origine du blason est purement militaire et individuelle.

 

Il s'agissait de pouvoir reconnaître un combattant dont le visage était caché par le casque. Cela donne la date de naissance du blason au début du XII` siècle. Notre croix de Toulouse (des Comtes de Toulouse) est apparue au début de l'héraldique ! (un des plus ancien symbole héraldique).

 

L'Héraldique dont le nom dérive de héraut (héraut d'armes), à la fois science et art, était dans le haut Moyen-âge réservée aux familles nobles, aux chevaliers. Mais très tôt, elle s'étendit aux roturiers, aux communautés urbaines, villageoises et religieuses, aux métiers.

 

La Suisse, pays démocratique, est férue de blasons. Elle occupe la première place entre toutes les nations dans ce domaine. Dès 1408, les 57 boulangers de la ville de LUCERNE firent, à l'occasion de la construction d'une maison destinée à leur corporation, peindre leurs 57 écus dans un petit livre qui est le premier armorial bourgeois (ici, petite bourgeoisie) d'Europe.

 

Plus récemment, toutes les automobiles qui sillonnent les routes de la SUISSE et de l'Europe portent sur leurs plaques les armes de celui des 22 cantons dont ils dépendent. Les passants reconnaissent : la clef de GENEVE,l'Ours de BERNE, les étoiles du VALAIS...).

 

Les blasons nobles ou bourgeois coexistaient en France sous l'Ancien Régime.

Le célèbre armorial de Charles D'HOZIER, composé sur l'ordre du roi LOUIS XIV, en 1696, nous en apporte la preuve.

Il offre une réunion de très nombreux blasons familiaux dans la proportion de 30 % pour la noblesse et de 70 % pour la bourgeoisie (parfois la petite bourgeoisie, des marchands, « laboureurs » et « ménagers ».

 

La proportion de bourgeois et de marchands est encore plus élevée pour les armoiries des familles vivant sur Revel et alentours, enregistrées dans ce grand Armorial d'HOZIER. Cette situation ne trouve-t-elle pas son explication dans les origines de Revel, bastide royale du xive siècle, destinée à attirer commerçants et artisans autour de sa grande halle qui est restée un haut lieu de son marché.

 

En effet, en 1696, LOUIS XIV essaya de contraindre les Français à prendre des armes tout en payant un impôt !

Il s'agissait donc d'une vaste opération fiscale permettant de dénombrer toutes les armoiries portées dans le Royaume afin qu'elles soient consignées dans un immense recueil que nous avons déjà mentionné ci-dessus :

 

" L'Armorial Général de France, de Charles D'HOZIER ".

 

Ainsi, chaque personne physique ou morale qui faisait enregistrer ses armes devait payer une sorte de « taxe professionnelle » (d'aucuns l'ont qualifiée d'ancêtre de la vignette automobile, mais les blasons ne sont-ils pas plus variés et « poétiques » ?). Le montant de la taxe était proportionnel au rang social de la personne physique, à l'importance de la personne morale (villes, villages, corporations, communautés religieuses...).

Les caisses de l'Etat étaient vides et c'était là un expédient pour les remplir.

Vingt-huit généralités, dont celles du Languedoc, généralité de Toulouse (qu'il faut distinguer du Languedoc), généralité de Montpellier, (1) [autre tome de l'Armorial Général : Province du Languedoc, Salle des manuscrits, Bibliothèque Nationale], 934 villes (dont Revel, Soréze, Lavaur...) 2 171 villages (même les plus petits dont Aguts, Belleserre, Lempaut, Las Touzeilles, Magrin, Viterbe...) et 116 944 personnes furent ainsi contraintes de se voir décerner des armoiries ! Et c'est dans les registres de ce grand armorial que les personnes désirant se donner un blason viennent trop souvent chercher une idée, se fondant sur l'homonymie (elles font donc le plus souvent des relevés héraldiques erronés et risquent ainsi de commettre des usurpations d'armoiries (2). Celles-ci sont protégées comme le nom).

 

Certains auteurs ont donc raison de qualifier « cet impôt sur les blasons » « d'impôt sur la vanité ». Pourtant il ne s'agissait pas ainsi que nous l'avons précisé d'un nobiliaire, peut-être une sorte de Bottin mondain (le rabat-joie qualifiera ledit registre de rôle fiscal illustré). Certes, il fallait une certaine notabilité, disposer de quelques confortables revenus pour être imposable, c'est-à-dire placé dans l'obligation de faire inscrire ses armoiries. Les familles et les communautés qui ne possédaient pas d'armoiries avant 1696 durent en adopter ou en recevoir (les commis du grand héraldiste de France, D'Hozier, en composaient parfois en série ! Les « anciennes familles » et communautés déjà dotées d'armoiries les décrivaient devant les commis D'Hozier (3).

 

Bien que l'enregistrement fut obligatoire, bon nombre de familles ou d'individus négligèrent de faire connaître leurs armes, ils furent alors frappés d'amendes et s'en virent attribuer d'office, parfois différentes de leurs armes véritables (4).

 

Finalement la résistance des populations, notamment celles de condition modeste qui souhaitaient bien porter des armoiries mais qui ne voulaient pas payer de taxe d'enregistrement fit échouer le projet. Celui-ci fut définitivement abandonné en 1709.

 

L'Armorial Général ou Armorial des Généralités, ne put jamais être terminé.

 

Mais nous en avons conservé les registres manuscrits dont les 67 volumes (deux concernant le Languedoc) sont les plus consultés au département des manuscrits à la Bibliothèque Nationale (rue Richelieu, Paris).

 

J'ai eu le privilège de pouvoir consulter directement l'Armorial du Languedoc - généralité de Toulouse, et plus particulièrement les armoiries enregistrées au diocèse de Lavaur dont dépendait Revel ; quelle ne fut pas ma surprise de relever parmi les blasons peints, le blason de Revel :« d'azur » (et non de gueules : rouge) à un « R » couronné d'or (Armorial Gal I, 559). Au diocèse de Lavaur : 89 blasons de communautés (villes, villages, confréries, baillages, couvents, abbayes...) et 216 familles ont été enregistrées, dont plus de vingt rattachées à Revel ou qualifiées de Revel ? (St-Félix de Caraman est enregistré sur le diocèse de TOULOUSE).

 

Il serait intéressant de rechercher combien de familles figurant sur les vieux compoix de Revel sont également répertoriées dans l'Armorial D'Hozier ?

 

Bien que certaines ne soient pas des armes effectivement portées mais attribuées d'office, ces registres constituent néamoins un document quantitatif extrêmement précieux qui donne une photographie de l'héraldique française sous l'Ancien Régime et qui permet des statistiques de toutes natures : fréquence des couleurs, des symboles ou meubles héraldiques suivant les régions, les villes, les villages, quelles sont les catégories sociales les plus représentées ?

 

Donc, les informations transmises par cet Armorial Général, sont si nombreuses et variées qu'elles ne concernent pas seulement l'héraldique et la généalogie. Loin s'en faut. Elles intéressent aussi l'Histoire des institutions et de la fiscalité, l'organisation administrative et la géographie historique de la France d'Ancien Régime, l'anthroponymie et la toponymie (L'Armorial est un immense répertoire de noms propres), l'histoire des mentalités et surtout l'histoire sociale sous toutes ses formes.

 

Plus qu'un document univoque, l'Armorial Général apparaît comme une source d'histoire d'une richesse exceptionnelle, une invitation à engager les recherches à venir.

Les images armoriales doivent pouvoir contribuer à mieux révéler Revel, ses familles, ses communautés...

 

Notes :

1. Armorial Général : généralité de Montpellier.

2. 116 944 porteurs d'armoiries au xvlr siècle, cela signifie qu'actuellement leurs descendants ignorent qu'ils sont héritiers de ces armoiries. De nombreux Français sont dotés d'armoiries !...

3. Les villages de LA POMAREDE et de CARAMAN possédaient des armoiries très anciennes remontant aux xtve et xv siècle. (Voir « le corpus des sceaux des villes à partir du xv siècle » de Brigitte BEDOS, Conservateur à la B.N.)

4. Quelquefois, les armoiries imposées n'étaient autres que de mauvaises plaisanteries. Il faut signaler le blason attribué d'office à un avocat nommé Alexandre LE MARIE, à qui les commis de Ch. D'Hozier octroyèrent un bois de cerf d'or (superbes cornes jaunes) sur champ de gueules (rouge). On imagine la colère du malheureux obligé de payer 20 livres pour se voir concéder de pareilles armoiries ! Peut-être avait-il la consolation d'être célibataire ?

 

Complément d'informations sur l'Armorial des Familles du Revélois

 

Les LAS CASES et les RIGAUD de Vaudreuille n'ont pas été inscrits au Grand Armorial de France, du Languedoc, ni dans le registre de la Généralité de Montpellier, ni dans celui de la Généralité de Toulouse !..

 

Les RIQUET, eux figurent en bonne place au Diocèse de Toulouse, ainsi nous trouvons :

- un Jean Mathias RIQUET (sans particule), Chevalier Conseiller du Roi en ses Conseils, président à mortier au Parlement, son blason se décrit ainsi : « Ecartelé ; aux 1 et 4 de gueules à un pin arraché d'argent, et un chevron brochant sur le pin ; aux 2 et 3 d'azur à un griffon d'or ; et sur le tout d'azur à la bande d'or accompagnée en chef d'une demi-fleur de lys de Florence de même et en pointe de 3 roses d'argent posées en orle ». ( I, 109)

 

Le blason brochant sur le tout (dernier décrit) est celui des RIQUET de Bonrepos. Il s'agit ici d'une «table d'alliance».

 

- Catherine de RIQUET (ici avec particule), femme de Jacques BARTHELEMY de GRAMONT, baron de LANTA. Ses armes sont celles de son illustre ancêtre, décrite ci­dessus (armes brochantes sur le tout), Pierre Paul RIQUET. (I, 173).

- Marie de RIQUET, femme de Jacques de LOMBRAIL, Chevalier, premier président au bureau des finances de la Généralité de Toulouse. Mêmes armoiries (I,141).

- N??... de RIQUET, fille ?...(sans autres précisions) ses armoiries sont les suivantes : « D'azur à la bande d'or, accompagnée en pointe de 3 roses d'argent posées en bande » (I, 890). Curieusement ce blason de cette demoiselle RIQUET n'est pas orné de la demi-fleur de lys de Florence ou Florencé.

Est-ce une marque de brisure pour distinguer une autre branche de la famille RIQUET ? Est-ce une marque de bâtardise. Le prénom de la dite demoiselle RIQUET, fille ?... ne figure pas à l'Armorial ?

 

Nous trouvons aussi enregistré au diocèse de Toulouse, Antoine ROYER, avocat à Saint-­Félix, (I, 486).

 

Quant aux AURIOL, patronyme si fréquent à Revel et alentour, avec ou sans particule, gens du peuple, gens de robe, hobereaux... C'est une véritable envolée de loriots, de « loriols » dans les armoiries qui figurent au Grand Armorial de France, aux diocèses de

Toulouse, de Rieux, à la Sénéchaussée et Présidial de Castelnaudary.

 

Nous pouvons signaler parmi les AURIOL : François d'AURIOL, sieur de Roubignol, dont les armes se décrivent ainsi : « D'argent à un figuier de sinople (vert) sur lequel est perché un auriol d'or »(I, 86).

 

- Pierre d'AURIOL, sieur de Toutens, aux armes suivantes :« Parti au 1 d'argent, à un figuier de sinople chargé d'un l'auriol d'or; au 2 écartelé de gueules et d'argent »(I, 872).

- Bernard d'AURIOL, ancien capitoul : « D'azur, à un l'auriol essorant d'argent posé sur 3 palmes de même liées de gueules et regardant un soleil d'or », (I, 143).

Ce blason est semblable à celui porté par le bien-connu Blaise d'AURIOL de Castelnaudary (un collège de Castelnaudary porte son nom). Guillaume d'AURIOL, Conseiller au parlement, porte les mêmes armoiries que Bernard et Blaise d'AURIOL.

Vincent AURIOL, enfant célèbre de Revel, devenu Président de la République, issu d'une famille modeste n'arborait pas d'armoiries au loriot. AURIOL est la forme occitane de loriol, sobriquet qui se rapporte à l'oiseau, cet oiseau qui a fait chanter de nombreuses armoiries, de nombreux AURIOL, (ce nom est courant en Languedoc). On dit bien armes parlantes s'agissant d'un oiseau ; armes chantantes me paraissant plus adaptées au sujet (les héraldistes anglais désignent ce type d'armoiries d'armes chantantes au lieu de parlantes).

 

Ce petit loriot ou loriol est même venu glorieusement se nicher sur le pommeau de l'épée d'académicien de Jean MISTLER, descendant par sa mère des AURIOL, et il en était très fier.

 

A Revel, deux balcons en ferronnerie d'une belle maison de la place Philippe VI de Valois, actuellement maison des meubles Maury, arborent magnifiquement des blasons d'une branche de la famille AURIOL. Au centre des deux blasons qui sont identiques apparaît le figuier au dessus duquel un loriot prend son essor (on dit en héraldique « essorant »). Le blason est soutenu par deux lions (ce qui est fréquent dans les décors armoriaux de l'héraldique) et sommé (surmonté) d'une couronne de marquis. Ce qui ne signifie pas que cette famille ait été honorée de ce titre, mais au xviile siècle et au xix° siècle, dans le décor armorial, les porteurs d'armoiries n'hésitaient pas à se coiffer de parures « bien titrées ».

 

Une grande partie de cet ensemble armorial de Revel a participé à la décoration des rues et places de la cité lors de la célébration du 650e anniversaire de la fondation de la Bastide Royale de Revel. Environ 150 drapeaux, bannières, oriflammes, gonfanons armoriés admirablement confectionnés par une véritable confrérie de couturières bénévoles (une quinzaine) ont permis de faire flamboyer les armoiries portées par des familles de Revel.

 

DOCUMENTATION :

 

• « Armorial Général de FRANCE de D'HOZIER, manuscrit et peint, Généralité de TOULOUSE "

 Département des Manuscrits Bibliothèque Nationale - (rue Richelieu) Paris.

• Notes du colloque « Table ronde publique, organisée par la Société Française d'Héraldique et de Sigillographie-Novembre 1996-Paris, pour le tricentenaire de l'édition de l'Armorial Général.

• "Nobiliaire Toulousain" d'Alphonse BREMOND.

• "Armorial du Languedoc" de Louis de LA ROQUE.

• "Corpus des sceaux des villes (xv° siècle)" de Brigitte BEDOS

 

Blason de Revel, tel qu'il est représenté dans le Grand Armorial de France de D'Hozier 1696. Le blason décrit ainsi : "d'azur à un R couronné d' or", d' azur et non de gueules tel qu' il a été décrit ou représenté dans d' autres armoriaux.

Une étude intéressante pourrait être réalisée sur toutes «les variantes» et utilisations du blason de Revel !

Ici la couronne est une couronne dite fermée, couronne royale des Bourbons et non la couronne plus simple (non fermée) des Valois.

Jacques BARON, bourgeois de Revel:

« D' azur à un I et un B d'argent en chiffre »,

(* I, 565)

Guillaume BRUN, bourgeois de Revel :

« Ecartelé en sautoir d'or et de sable », (I, 763)

Marie BEZAUCELLE, veuve d' Antoine de VAL, marchand, bourgeois de Revel :

« D'argent à 4 lettres A, V, M, B, en chiffre de sable, soutenues de 2 palmes de sinople, et en chef d'azur chargé d'un croissant d'argent accompagné de 2 étoiles du même. » (I, 566)

Antoine CAILHASSON, marchand, bourgeois de Revel :«D ' azur à une billette couchée d' or. » (I, 756)

Jean de BASSET, Conseiller du Roi, juge de Revel :« Parti au 1, d'argent, à un chevron d'azur accompagné de 3 branches de laurier de sinople: au 2 de gueules à un lion d'or surmonté en chef de 3 roses d'argent, » ( I, 858)

Eugène DAILLANCOURT, écuyer, sieur de PRESLES, Conseiller du Roi, maire perpétuel

de Revel :

 «D'azur à la bande d' argent d'une étoile de gueules accompagnée de 2 croix tréflées d'or posées 1 et 1». (I, 559 *)

Paul FAURE, marchand, bourgeois de Revel :

« d’ argent, à 3 billettes d'azur posées e?n bande ».

(1, 760 *)

 

François DESSOUS, Conseiller du Roi, assureur en l'Hôtel de Ville de Revel :

 «De sable à la bordure d'argent ».

(1,755*)

Isabeau de CALLAGUES de BELESTA, veuve de GUYON de SERRIGNOL, bourgeois de Revel

«De gueules au chevron d' argent surmonté de trois coquilles d’or posées 2 et 1 ».

(I, 560 *)

(Autre) Paul FAURE, bourgeois de Revel :

«D' argent au chevron de sable, et un chef de même »

 (I,7S0)

Pierre de GOUTTES. Conseiller du Roi, et son procureur, en la juridiction de Revel :

«De gueules à 3 gouttes d'eau ou larmes d'argent, et un chef cousu d'azur chargé d'un soleil d'or accompagné de 2 étoiles de même. »

(1,566)

 Armoiries dites parlantes : 3 gouttes pour la famille de Gouttes.

Jean FLEURIAN, bourgeois de Revel:

« Coupé de gueules et d'argent, chapé et chaussé dé l'un en autre ».

 (1.760)

Antoine PASTOUL, marchand bourgeois de Revel:

« D’azur à un A et un P d’argent en chiffre ».

 (1.566)

Raymond PASTOUL, marchand , bourgeois de Revel :

« D’azur à un R et un P d’argent en chiffre. »

Gaspard de PADIES :

« D’azur bordé de 8 carrés d’or, au lion aussi d’or , armé et couronné de même et lampassé de gueules. »

 (1.555)

Pierre MARTY, marchand, bourgeois de

Revel :

«D' azur à un P et un M d'argent posés en fasce. »

(I, 561)

Françoise MILHET, veuve de Guillaume CANUT, bourgeois de Revel :

«D'azur à une jumelle d' or »

(I, 756)

Pierre MIQUEL, marchand, bourgeois de Revel :

«Taillé d'azur et d'or ». I, 760)

François de PUYBUSQUE, écuyer :

 «De gueules, à un lévrier passant d'argent colé et bouclé de sable. »

(I ,858)

(Cette famille s’est aussi illustrée dans le Capitoulat à Toulouse).

_Abel PORTAL, sieur de St-Aubin, habitant

de Revel et Michel PORTAL, sieur de Fontcouverte, habitant de Revel, mêmes

arrnoiries :

« D' azur à un portail maçonné d'argent»

 (I, 561) et (I, 562),

Il s' agit ici, d' armes parlantes : portail = «pourtal» en occitan,

Alexandre de SAINT-ETIENNE, habitant de Revel :

«Ecartelé au 1 et 4, d'azur au lion d'or, entouré de 12 besants d'argent posés en orle; au 2 et 3 de gueules à 3 fasces d'or, sur le tout de sinople à 3 pierres d' argent posés 2 et 1 et en chef cousu de gueules chargé de 3 étoiles d'or».

Il faut noter ici deux curiosités héraldiques : le lion d' or entouré de 12 besants rappelle le blason du pape JEAN XXII (famille DUEZE ou d' OSSA, de Cahors). Il n'y a que le champ azur ( au lieu de gueules) qui est modifié.

Est-ce une brisure pour indiquer une autre branche de famille ?

L'écu brochant porte 3 pierres allusion directe au martyre de St-Etienne qui a été lapidé ­Famille de Saint-Etienne. Il s' agit d' un blason écartelé table d' alliance qui indique ainsi les familles alliées.

Une sorte de petit tableau généalogique illustré.

Abel de TERSON, seigneur de PALEVILLE :

«D'or à un faucon d'azur chaperonné et grilleté sur gueules, posé sur un poing du même. »

( I, 560)

Nous trouvons ici, un nouvel exemple d' armes parlantes : le tiercelet était un faucon mâle qui se nommait «terçuel» envieux français, «tertius»

en latin, donc déclinaison en «tersou» = terson.

 

Ce blason figurait sur le balcon de l' Hôtel de TERSON (actuellement Ecole de la Providence).

Jean Germain de SEVERAC, écuyer, seigneur de Montcausson :

«coupé au 1 d'azur à 3 étoiles d'argent posées en bande, parti d'or à un monde d'azur ; au 2 de gueules à 3 fasces d'or».

On trouve aussi dans le Nobiliaire Toulousain d' Alphonse Bremond : David de SEVERAC, sel-peur de Montcausson, Sébastien, marquis et Gabriel, ses fils et Alexandre de SEVERAC de la TOUR, seigneur de JUZES, leur oncle, avant établi leur preuve de noblesse depuis l’an 1 500 environ...

Armes:

« d’ azur, à 3 étoiles d'argent mises en barre, parti d'argent, à un monde d'azur, cerclé et croisetté d'or, coupé de gueules à 3 fasces d'argent».

(et non l' or).

Le célèbre compositeur Déodat de SEVERAC, issu de cette noble famille, porte les mêmes armes.

La petite ville de SEVERAC le CHATEAU. en Rouergue, porte aussi «de gueules aux pals d'or » qui sont les armes des célèbres seigneurs de SEVERAC qui sont aussi les amies des princes de BARCELONE-­ARAGON (Royaume d' ARAGON).

   

 

 

 

 

INDEX DES BLASONS

 

BARON Jacques, bourgeois, Planche 2.

BEZAUCELLE Marie, veuve, Planche 2.

 BRUN Guillaume, bourgeois, Planche 2.

CAILHASSON Antoine, marchand, bourgeois, Planche 3

DAILLANCOURT Eugène, écuyer,Conseiller du Roi, Maire perpétuel, Planche 3.

de BASSET Jean, Conseiller du Roi, Juge, Planche 3.

de CALLAGUES de BELESTA Isabeau, Veuve de bourgeois,Planche 5.

de GOUTTES Pierre, Conseiller du Roi, procureur, Planche 6.

de PADIES Gaspard, Planche 7.

de PUYBUSQUE François, écuyer, Planche 9.

de SAINT-ETIENNE Alexandre, habitant, Planche 10.

de SEVERAC Jean Germain, écuyer, seigneur de Moncausson, Planche 12.

de TERSON Abel, seigneur de PALEVILLE, Planche 11.

DESSOUS François, Conseiller du Roi, assureur, Planche 4.

FAURE Paul, marchand, bourgeois, Planche 4.

FAURE Paul (Autre), bourgeois, Planche 6.

FLEURIAN Jean, bourgeois, Planche 6.

MARTY Pierre, marchand, bourgeois, Planche 8.

MILHET Françoise, veuve de Guillaume CANUT, bourgeois, Planche 8.

MIQUEL Pierre, marchand, bourgeois, Planche 8.

 PASTOUL Antoine, marchand, bourgeois, Planche 7. PASTOUL Raymond, marchand, bourgeois, Planche 7.

PORTAL Abel, sieur de St-Aubin, habitant, Planche 9.

PORTAL Michel, sieur de Fontcouverte, habitant, Planche 9.

 

 

 

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